Angers - Reims (4 janvier 2000)

 

Match comptant pour la vingt-troisième journée du Championnat de France Elite.

Les Ducs avaient encore l'esprit tourné vers les fêtes de fin d'année lorsqu'ils commencèrent ce match pourtant si important dans l'objectif du maintien à la troisième place. Dès le départ, l'alarme était donnée par une violente incursion rémoise en zone angevine. Les Ducs se dégageaient mais chacune de leurs attaques se terminait par un contre dangereux. Plusieurs avertissements de ce type ne parvenaient pas à rendre la défense angevine plus appliquée et méthodique. La punition arrivait à 3'02" par Sadoun en 2 contre 1 avec Ribanelli et immédiatement après par Briand qui, parvenu sans encombre à deux mètres de la cage, logeait son palet sous la transversale en lobant le gardien. Reims possédait une solide avance et Rodrigue, totalement délaissé par sa défense, ne pouvait que constater les dégâts. Les Ducs, dégrisés, reprenaient contact avec la terre et délaissaient l'avant pour venir en soutien devant la cage. Cependant, le changement opéré ne s'avérait pas la solution miracle car lors des deux supériorités numériques angevines, la domination était toujours rémoise. Les Ducs gardaient malgré tout espoir en dépit de deux infériorités numériques très dangereuses, bien aidés par Sylvain Rodrigue et par la transversale dont le son cristallin fit pousser un ouf de soulagement aux 900 spectateurs.

Revenus sur la glace avec l'envie de se racheter et sous les conseils de Derek Haas, les Ducs faisaient ce coup-ci jeu égal avec les Flammes Bleues mais maquaient de confiance et de punch devant le très bon Pietilä. Angers, déjà angoissé par leur mauvais premier tiers, faisait feu de tout bois, mais les arbitres n'avaient pas encore dessoûlé de leur Saint-Sylvestre et leur prestation contribuait à échauffer les esprits des deux équipes. Patrice Martineau trouvait un souffre-douleur en la personne de Ruokonen et se déchargeait les nerfs par une partie de punching-ball. L'intervention des trois arbitres était nécessaire pour calmer la fougue des deux lutteurs et pendant que les arbitres décidaient des punitions, Martineau se frottait ostensiblement les mains devant le banc rémois, puis, le maillot fendu en deux, saluait le public et quittait l'aire de jeu de lui-même : il en avait assez. La victoire était donnée à Reims : 20'+5' pour Ruokonen contre 25' + pénalité de match pour Martineau. Heureusement, la dernière pause arrivait pour calmer les esprits.

Pensant que tout était encore possible, les Ducs reprenaient une occupation de la glace plus axée sur l'attaque ; bien leur en prenait puisque Ferrari, l'homme des cas difficiles, donnait raison d'espérer à ses partenaires en enfonçant pour la première fois la défense de Reims. Malheureusement, cette envie de recoller au score faisait retomber les Angevins dans leurs travers du premier tiers et Mortas ruinait tous leurs espoirs. Les Ducs lançaient quand même leurs dernières forces ; mal leur en prenait puisque le match se terminait sur un dernier but de Reims du même Mortas. Un match à oublier au plus vite avant la venue de Lyon samedi qui convoite avec Amiens cette quatrième place.

Les Rémois ont réalisé à la lettre lors de ce déplacement la tactique dictée par l'entraîneur comme nous le disait après le match Arnaud Briand : "Il fallait prendre un bon départ car après Rodrigue ferme la porte."

Compte-rendu signé François-Xavier de Boismenu

 

Angers - Reims 1-4 (0-2, 0-0, 1-2)

Mardi 4 janvier 2000 au Haras. 900 spectateurs.

Arbitres : M. Benoist assisté de MM. Antunes et Bourreau.

Pénalités : Angers 43', Reims 49'.

Tirs cadrés : Angers 23, Reims 28.

Engagements gagnés : Angers 41, Reims 21.

Évolution du score :

0-1 à 03'02" : L. Sadoun assisté de Ribanelli

0-2 à 03'47" : Briand assisté de Laksola

1-2 à 43'41" : Ferrari (sup. num.)

1-3 à 51'15" : Mortas assisté de L. Sadoun et Guennelon

1-4 à 59'46" : Mortas assisté de Ribanelli

 

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