Dunkerque - Reims (20 janvier 2000)

 

Match comptant pour les huitièmes de finale de la Coupe de France.

Le premier effet coupe fut de voir une patinoire très bien remplie à Dunkerque un jeudi soir : plus de 900 personnes... Le deuxième effet fut d'avoir enfin une couverture presse digne de ce nom : France 3 Région ayant fait le déplacement couvre le match en totalité (diffusion le dimanche suivant). Le troisième effet fut de souder les supporters dunkerquois derrière leur équipe.

Les deux équipes alignent leur deuxième gardien : Godefroy à Reims et Tanghe à Dunkerque. Arnaud Briand et Jonathan Zwikel n'ont pas fait le déplacement.

Les hostilités sont lancées à 19h30 tapantes. Et là, c'est le miracle à Raffoux ! Dès la première minute, sur un contre de Brattlöf en infériorité numérique, celui ci lance N'Guyen qui, malgré un défenseur rémois, crucifie littéralement Godefroy, le portier champenois du soir. La foule explose littéralement ! Dunkerque mène 1-0. Dans la foulée, Blid et Aström balancent leurs boulets sur la cage rémoise mais Godefroy semble être dans un grand jour. Plus expérimentés, les Rémois laissent passer l'orage et ce n'est qu'à la neuvième minute que Grossi remet les pendules à l'heure sur une erreur du gardien des Corsaires (Tanghe hier soir) qui relâche le palet dans ses propres buts. Nilly et Weinmark remettent sur le métier mais le gardien de Reims ne rompt pas... et ce sont les Rémois qui en deux minutes accablent le portier corsaire à deux reprises (1-3).

Les choses se tassent et profitant d'un nouveau contre, Mortas fait le doublé (1-4). Les Dunkerquois ne baissent pas les bras et redoublent leurs attaques à la reprise (Péna, Boschetti...) mais le cinquième but rémois vient couper l'élan Corsaire, par Ribanelli (1-). Le reste du deuxième tiers est totalement dunkerquois avec des Corsaires qui poussent, poussent mais rien à faire, ça ne veut pas rentrer... Godefroy et surtout ses défenseurs sont extrêmement vigilants. Sadoun vient planter la banderille en fin de deuxième période (1-6).

Toujours aussi déterminés, les Corsaires jettent leurs dernières forces dans la bataille et les missiles partent de toutes parts. Manque de réussite, portier rémois en verve, les Champenois retiennent les assauts répétés malgré de belles constructions de jeu dunkerquoises dans la zone adverse. On croit au deuxième but des Maritimes quand le palet ricoche sur la poitrine de Godefroy et se dirige (dans les airs) vers le but, mais Dieu était Rémois hier soir et Godefroy, avec une claquette à l'aveugle, détourne le palet et dégoûte définitivement les Corsaires... Reims ne lâche rien et finalement Grossi met un septième but et clôt ainsi la marque.

Le public a applaudi debout les deux équipes à la fin du match : c'est rarement le cas à Dunkerque (deux fois cette saison : contre Mulhouse et Villard).

Alors où est la différence entre N1 et Elite ? J'essaie d'être précis : la différence la plus marquante dans le jeu des deux équipes réside dans... les automatismes de jeu. Je m'explique : les Rémois se trouvent tout de suite sur la glace et ce, surtout dans les passes longues. L'habitude de jouer ensemble, la fréquence des matchs Elite/N1 ? À vous de voir ! Mais c'est ce qui était le plus flagrant hier soir... Sur la volonté de se battre, les Dunkerquois l'emportent haut la main. Normal, me direz-vous, ils n'avaient rien à perdre. Certes... L'autre différence réside dans le réalisme devant la cage. C'est là qu'est le fossé à mon avis, même si Godefroy est à créditer d'un match exceptionnel. En tout cas, Reims fut supérieur dans le jeu de contre notamment, mais les Dunkerquois furent loin d'être ridicules même si le score est sévère à l'arrivée.

À noter : dès la deuxième minute, Thomas est sorti, poignet cassé (encore une blessure... ça fait beaucoup !).

Carton rouge : à Lepers de Reims, qui se croyait contre Milan et fut à plusieurs reprises le déclencheur d'échauffourées (dont une avec Aström qui faillit bien se terminer en bagarre générale). C'était le seul point négatif de ce match qui a rempli sa mission dans le Nord : faire toujours plus parler du hockey... en bien.

À Reims, si Briand n'était pas là (dommage...), Dino Grossi a fait un bon match de même que Mortas et Ribanelli.

Compte-rendu signé Olivier Heuzé

 

Dunkerque - Reims 1-7 (1-4, 0-2, 0-1)

Pénalités : Dunkerque 6', Reims 14'.

Tirs : Dunkerque 44, Reims 26.

Évolution du score :

1-0 à 01'20" : N'Guyen assisté de Brattlöf.

1-1 à 08'50" : Grossi assisté de Laksola.

1-2 à 12'15" : Carrara assisté de Paradis et de Marcelle.

1-3 à 13'??" : Mortas assisté de Orsolini et de Laflamme.

1-4 à 18'07" : Mortas assisté de Sadoun et de Ribanelli.

1-5 à 21'58" : Ribanelli assisté de Segla.

1-6 à 29'58" : Lepers assisté de Laksola et de Paradis.

1-7 à 47'38" : Grossi assisté de Sadoun.

 

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