Dunkerque - Mulhouse (19 février 2000)

 

Match comptant pour la septième journée de la poule finale du championnat de France de Nationale 1.

Encore un excellent résultat pour les hockeyeurs dunkerquois qui ont préservé l'essentiel en partageant les points avec Mulhouse sur leur patinoire fétiche. Actuellement troisièmes de la Poule Haute du Championnat, qui regroupe les huit meilleures équipes de Nationale 1, les Corsaires ont attendu les dernières secondes du match pour arracher un match nul 4 à 4 dans une chaude ambiance musicale carnavalesque. Il est vrai que les Mulhousiens, très déterminés, leur ont donné bien du fil à retordre. La rencontre avait très bien commencé pour les "Bleu et Blanc".

Malgré une domination offensive des joueurs du Haut-Rhin, Morris Sahin, l'entraîneur-joueur du HGD, allait ouvrir comme d'habitude le chemin des buts pour son équipe sur une passe de son coéquipier Blid en fin de premier tiers-temps. Hansson, le gardien dunkerquois, sortait le grand jeu sur les tirs puissants et lointains de Rénier ou sur les départs en contre des Turcotte, Trébaticky et autres Konstantinidis. Les enfants de Jean Bart regagnaient le vestiaire avec leur avantage d'un but à la fin de la première période.

Métamorphosés par la pause, les Scorpions reprenaient immédiatement le match en mains et piquaient par trois fois des Corsaires un peu relâchés. Progressant par des contres à trois contre deux bien menés et profitant d'une certaine lenteur du repli défensif dunkerquois, les visiteurs égalisaient d'abord par Vaillant, étrangement seul devant la cage d'Hansson. Puis en supériorité numérique, l'immense Konstantinidis y allait de son but, bien servi par Faith. Heureusement pour les Corsaires, Alexandre Declerck eut alors la bonne idée de ramener le score à 2-2 sur un missile de la ligne bleue, en pleine lucarne. Joie de courte durée puisque David redonnait l'avantage à Mulhouse quatre minutes plus tard. Le match était résolument lancé mais les locaux eurent le mérite de ne pas baisser les bras en égalisant par l'inévitable Christer Brattlöf, bien servi par Nilly et Orebrandt. 3-3 à la fin de la deuxième période, le dernier tiers s'annonçait passionnant et il le fut.

Sur une erreur de marquage et sous la pression musclée de la formation mulhousienne, Karl Piquemal redonnait l'avantage à son équipe, sans que l'on ne puisse rien reprocher à Hansson, l'excellent gardien corsaire. Alors, à force d'efforts, les locataires de la patinoire Michel-Raffoux sont revenus dans le match pour trouver une ultime égalisation, synonyme de bonheur, à seulement trente-six secondes de la fin du match. Ayant sorti leur gardien, et jouant donc à six contre cinq, les Dunkerquois marquaient à l'issue d'un baroud d'honneur par Weinmark qui déviait en pleine lucarne un tir de son compatriote Blid. Les supporters pouvaient exulter, Dunkerque préservait une fois de plus son invincibilité à domicile : 4-4. Un bon résultat qui arrangeait les deux équipes...

Compte-rendu signé Jean-Luc Descheyer

 

Commentaires d'après-match

Maxime Boschetti (attaquant de Dunkerque) : "Les Scorpions nous ont été supérieurs dans les luttes physiques car ce sont des joueurs d'expérience. Ils ont très bien joué défensivement, aidés par Neckar, leur gardien de grande classe. Ils ont surtout bien réagi au deuxième tiers quand ils étaient menés. Mais nous aussi, on a continué d'y croire jusque la fin avec l'aide de notre septième homme sur la glace : le public dunkerquois..."

Christer Hansson (gardien de Dunkerque) : "Les attaquants mulhousiens étaient très forts, leurs shoots étaient très appuyés et ils ont su profiter de nos erreurs de placement, Heureusement, le public nous a toujours soutenu. J'aime les cris et la musique des supporters. En Suède, ce n'est pas pareil, et moi, ça me motive."

Alexandre Declerck (attaquant de Dunkerque) : "J'ai vu que personne ne m'attaquait, alors j'ai fermé les yeux et j'ai tiré de toutes mes forces. Ensuite, je me suis retrouvé sous une montagne de joueurs bleus et blancs et j'ai compris en entendant les clameurs du public que je venais de marquer..."

Pascal Ryser (entraîneur de Mulhouse) : "Nous avons vécu un beau match. Ce n'est pas que les équipes soient semblables, mais elles s'annihilent complètement. Si on nous avait dit que nous aurions pris un point avant le match, j'aurais signé tout de suite. Un point vaut mieux que deux tu l'auras. [...] Boirin est toujours blessé à l'épaule et une opération semble nécessaire. Sa fougue, liée à son âge, le pousse bien sûr à vouloir revenir le plus rapide ment possible, mais nous ne prendrons aucun risque."

 

Dunkerque - Mulhouse 4-4 (1-0, 2-3, 1-1)

Arbitrage de M. Calamoneri assisté de MM. Bertin et Bataillie. 900 spectateurs.

Pénalités : Dunkerque 6', Mulhouse 10'.

Tirs cadrés : Dunkerque 34, Mulhouse 28.

Évolution du score :

1-0 à 17'34" : Sahin assisté de Blid

1-1 à 20'32" : Vaillant assisté de Turcotte et Flinck

1-2 à 23'23" : Konstandinidis assisté de Faith et Richard (sup. num)

2-2 à 29'05" : Declerck assisté de N'Guyen

2-3 à 33'47" : David assisté de Vaillant

3-3 à 36'28" : Brattlöf assisté de Nilly et Orebrandt

3-4 à 42'15" : Piquemal assisté de David

4-4 à 59'24" : Weinmark assisté de Blid (sup. num.)

 

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