Rouen - Anglet (24 février 2000)
Quart de finale de la Coupe de France.
Nous voilà donc encore de retour à l'île Lacroix pour un match de Coupe de France. L'affluence est bien moins importante que pour Lyon, mardi dernier, mais le spectacle sera quand même là !
Alors que bon nombre de clubs affichaient quelques résistances à jouer cette coupe (Reims avait même laissé entendre qu'ils enverraient l'équipe réserve), l'appât d'une place en Coupe Continentale avait fait changer bien des discours... Reims, pour la petite histoire, gagnant la veille contre Angers 6-5... Aucun intérêt alors ? Le match de ce soir ne serait donc pas une mascarade.
Rappelons également que le récent déplacement à Anglet est toujours douloureux (défaite rouennaise 9-2)... Un désir de revanche ? Manifestement oui. Les Dragons attaquent le match tambour battant, les joueurs du Pays Basque procédant par contre. Le premier tiers se résume en une énorme domination de Rouen, qui bute sur un Raymond des grands soirs. Ça sent mauvais ! Une telle domination sans concrétisation... On a peur du contre assassin. Mais la défense veille et Antinori, parfois bien chanceux, repousse les quelques tentatives des attaquants verts et rouges.
La pause intervient donc sur un score de parité 0-0 qui laisse le suspense intact. Oui, ce fameux suspense qui fit si cruellement défaut lors du dernier match... On se renseigne sur d'éventuelles prolongations... Combien, combien de temps ? Et les tirs au but... vous en avez déjà vu ?
Mais, en dix minutes, le match allait prendre une toute autre tournure. Du très rarement vu... Anglet encaisse un très lourd (mais alors là, vraiment très lourd) 6-0 en à peine neuf minutes ! Bon, bah, le suspense, l'angoisse, ça sera pour la prochaine fois. Maintenant c'est la démonstration : Doucet ouvre le bal par un but splendide, puis c'est l'avalanche... Groulx (2), Besse, Genest, Caron, Agnel... Tout le monde y va de sa contribution et l'Hormadi regarde faire, pétrifié : Rouen va trop vite. Fournier pique alors du nez, et les "jeunots" en profitent pour se lancer sur la glace. Ils font bonne impression, mais les erreurs de la défense (notamment Woodburn), amenant deux buts des Basques, réveillent le barbu. Allez, finie la récré ! On remet les lignes habituelles et le tiers se termine sur le score de 6-2. J'avoue alors ressentir une certaine angoisse...
Raymond, dégoûté, avait laissé sa place et le match été plié, talqué et rangé dans l'armoire. Parlons quand même un peu du dernier tiers : les visiteurs reviennent sur la glace avec la ferme intention de réduire le score. Ils poussent, s'installent dans notre zone, et c'est fort logiquement...qu'ils encaissent deux nouveaux buts. 8-2, voilà l'affront lavé. Le Basque est mis minable, ça fait visiblement plaisir à quelques joueurs rouennais ! Rouen jouera donc mardi prochain, de nouveau à domicile, la demi-finale de la coupe de France.
Bravo aux Rouennais pour leur prestation de très bonne facture. Le jeu fut plaisant à suivre. Peu de déchet technique, de la vitesse, des gestes techniques remarquables (notamment les buts de Doucet et Groulx). Ensuite, analysons le cas Agnel. Bien sûr, il est vif, très volontaire, toujours sur la brèche. Il fait du jeu, du spectacle... Tout ça, c'est très bien, et doit être poursuivi. Mais, si j'osais un conseil, je dirais qu'il devrait davantage jouer avec ses coéquipiers. On pourrait en effet lui reprocher de jouer un peu trop "tout seul". Donc, pour le bien de tous, qu'il n'oublie pas de passer le palet... Un petit mot des arbitres. Pour une fois, rien à redire, ils furent les garants d'un jeu bien correct.
La correction, parlons-en ! Visiblement le 24 février est le jour de l'ouverture de la chance au Douce, ce petit animal très joueur qui fait tourner les défenses en bourrique. En effet on aura remarqué l'acharnement de la défense d'Anglet à contrer ce joueur remarquable (preuve en est le nombre de fautes commises sur lui). Enfin un petit coucou au bon gars Perez qui jusqu'au bout chercha Dugal et Caron... Il n'avait pas l'air bien satisfait du score... La musette était bien pleine.
Compte-rendu signé Patrick Chevallier
Rouen - Anglet 8-2 (0-0, 6-2, 2-0)
Le 24 février à 20h00 à l'île Lacroix. Arbitrage de M. Benoist.
Absents : Groeneveld et Amsellem (Rouen), Dubé (Anglet)