Lyon - Angers (26 février 2000)

 

Match comptant pour la trente-troisième journée du Championnat de France Élite.

1 400 spectateurs garnissent les travées de la patinoire Charlemagne, c'est une assistance respectable quand on sait que, au même moment, 40 000 personnes assistent à un certain Lyon - Marseille, au stade Gerland. Après quatre défaites consécutives (à Chamonix, contre Caen à domicile, à Rouen, et à Caen en Coupe de France), le L.H.C. doit absolument réagir, malgré de nombreuses absences (Ring en défense, Martchkov, Tchulkov et Yvonnou en attaque). Podpuzko et Rodrigue débutent la partie devant leur filet respectif.

Les Lions se montrent les premiers pressants devant la cage angevine, par l'intermédiaire de Michou, puis Guillemard, mais sans se montrer très menaçants. Leur première supériorité numérique ne mène pas à grand chose, alors que les Ducs installent peu à peu leur jeu. Ils ouvrent la marque à 6'02" du début de la partie : Martineau, tout seul sur la gauche de la cage lyonnaise, reprend un rebond, après une chaude lutte avec Podpuzko. Les Angevins sont plus agressifs, plus physiques, alors que les Lyonnais essaient de les déborder par leur technique et leur vitesse. Aimonetto et Meunier font valoir leur belle conduite de palet, mais la finition laisse à désirer. A deux reprises, le L.H.C. installe rapidement son jeu de puissance, mais trop statique, il n'arrive pas à mettre en danger des Angevins bien organisés autour de l'excellent Rodrigue. En fin de tiers, Bargmann écope d'une pénalité majeure (5') pour avoir chargé Aimonetto au milieu de la patinoire, en balayant sa jambe d'appui. Touché à un genou, l'international lyonnais regagne prématurément son vestiaire, mais revient finalement après la pause.

On sent bien, au début du deuxième tiers, que les Lyonnais doivent absolument mettre à profit ces 4'24" de supériorité numérique pour revenir dans le match. Ils se ruent sur la cage angevine, mais, trop maladroits, ils n'arrivent pas à surprendre leurs adversaires. Revenus à 5, les Angevins accélèrent, et inscrivent logiquement un deuxième but grâce à leur capitaine, Alain Vogin, assisté par Jokinen (26'16"). A ce moment là, on comprend que les Lions ont laissé filer leur chance, d'autant que les Ducs, solides, aggravent le score moins d'une minute plus tard, en supériorité numérique : Toronen mystifie la défense lyonnaise, feinte le tir, et sert Ferrari, qui bat tranquillement un Podpuzko sans réaction. A 3-0 à la mi-match, ça commence à sentir le sapin pour les Lions, pourtant très volontaires, mais totalement incapables de mettre à profit les supériorités numériques et les échappées qui s'offrent à eux (à 30'56" de jeu, Guillemard fait le plus difficile en feintant toute la défense angevine, se retrouve seul face à Rodrigue, et loupe totalement son lancer !). En fin de seconde période, malgré une séquence de jeu à 3 contre 5, Lyon n'arrive toujours pas à surprendre un Rodrigue inflexible.

Pour bien accabler leurs hôtes, les Angevins débutent le troisième tiers en inscrivant un quatrième but, Ferrari inscrivant à l'occasion son second de la soirée d'une belle feinte qui surprend le gardien lyonnais. Finalement, la débauche d'énergie des Lions, vaine jusque là, finit par payer, après 47'58" de jeu. Amar récupère le palet près de sa cage, lance Berthet, qui traverse la patinoire, et remporte son face à face avec Rodrigue, qui semblait bien parti pour le blanchissage. Ensuite, à moins de cinq minutes de la fin de la partie, Christer Eriksson, l'entraîneur lyonnais, tente un coup de poker en retirant son gardien, provoquant ainsi un jeu à 6 contre 4 (Jokinen étant en prison). C'est un peu audacieux, car après un siège de la cage angevine dans laquelle officie une muraille nommée Rodrigue, les Lyonnais cèdent : sur un contre venu de la droite, Vogin lance, Amar stoppe la tentative, mais Pihant, l'international d'Angers, marque, et cloue définitivement le cercueil des Lions. Ceux-ci inscrivent malgré tout un dernier but grâce à Michou, qui récupère un rebond consécutif à un missile de Guillemard repoussé par le poteau de la cage angevine.

2-5, c'est presque flatteur pour des Lions certes combatifs, mais peu inspirés en attaque, face à des Angevins incontestablement meilleurs, bien organisés en défense, et plus réalistes.

Compte-rendu signé Sylvain Mouton-Benoit

 

Lyon - Angers 2-5 (0-1, 0-2, 2-2)

Arbitrage de M. Durand, assisté de MM. Avavian et Velay

Pénalités : Lyon 8', Angers 21'.

Buts pour Lyon : Berthet (47'58", assistance d'Amar), Michou (57'35", assistance de Guillemard).

Buts pour Angers : Martineau (6'02", assistance de Tuominen), Vogin (26'16", assistance de Jokinen), Ferrari (27'15", assistance de Toronen), Ferrari (41'33"), Pihant (56'02", assistances de Girard et Vogin).

 

Retour au championnat de France Elite