Rouen - Viry (4 mars 2000)
Mach comptant pour la trente-quatrième journée du championnat de France.
Aujourd'hui, samedi 4 mars 2000, le club de Rouen est en fête : Les Dragons célèbrent en effet le dixième anniversaire de leur premier titre en 1990. Ainsi, c'est à 16h00, en fait, que le spectacle commença avec un match amical opposant les anciennes gloires du RHC : quel plaisir de revoir sur la glace les Schmitt, Vouillamoz, Fournier, Tardif, Chaix, Almasy, Mainot, Ylönen, et je m'excuse auprès des autres... Un match bien plaisant à suivre, permettant à tous de se remémorer le temps des victoires, de la fête, d'une équipe qui nous fit tous rêver. Un grand merci donc à tous ceux qui y participèrent.
Mais ces temps glorieux peuvent encore advenir et les joueurs du RHE sont bien là pour nous porter vers la Coupe Magnus. Dans ce périple, Rouen reçoit Viry déjà assuré de ne pas jouer les play-off. Au contraire, les Dragons doivent absolument l'emporter pour accéder à une deuxième place bien avantageuse. En effet, il vaut mieux jouer Lyon qu'Anglet ou Angers... Avant le coup d'envoi, la Coupe Magnus, très gentiment prêtée par Amiens, trône au centre de la glace, les anciens guerriers l'entourant pour une photo souvenir.
Cependant la surprise du jour, c'est le nombre de joueurs dépêchés par Viry : douze. De quoi faire deux lignes... Manque de motivation, manque de joueurs... Le match de ce soir risque de tourner à la démonstration pour le plus grand plaisir d'un public nombreux. Le seul intérêt en ce début de match est donc de savoir combien de temps va tenir Ménard, combien de buts il va prendre... La réponse, deux minutes et quelques secondes et déjà 2-0 pour Rouen. M. Bachelet, décide d'en recourir aux pénalités pour équilibrer les choses... Dugal, qui a retrouvé la possession de la boîte à gifles, s'énerve un peu (il faut bien montrer qui sont les patrons !) et engrange les minutes de pénalités. Peine perdue, Rouen inscrit deux buts en infériorité, rien ne pourra arrêter le massacre. Ainsi 1, 2, 3... 7-0 à la fin du premier tiers. Dugal et Pajonkowski au repos, Fournier au lit (fatigué de son match de l'après-midi), laissant le coaching au gérant du bar de la patinoire... Les jeunots vont pouvoir y aller et jouer deux tiers. On va même mettre Antinori sur le banc...
Sur la glace, c'est la dérouillée pour Viry, et, malgré un très bon Roger, le score est de 11-2 à la fin du deuxième tiers. Que dire alors du troisième ? Pas grand chose, si ce n'est que Viry continue de remplir sa musette : score final, 16-3, nouveau record de l'année à l'île Lacroix !
Si le score fut si important, c'est en partie grâce à Viry (sic). En effet, là où nombre d'équipes auraient fermé le jeu, se contentant de dégager et jouant à cinq défenseurs, Viry continua à développer un jeu offensif. Bien sûr, la différence entre ces deux formations est énorme mais on doit saluer le bon esprit de cette équipe. Soulignons enfin que si le club de l'Essonne n'avait pas subi des arbitrages très discutables en fin de parcours, il serait à la place de Chamonix... Enfin... Avec des si...
On peut remarquer, maintenant, les bonnes performances (relatives il faut l'avouer), des anciens Jets (Dugas, Groulx, Caron). Trouvant là une motivation particulière, ils contribuèrent à la déroute de leurs anciens coéquipiers ! Hat-trick pour Dugas... ça n'arrive pas souvent !
On peut profiter de ce match pour saluer le formidable joueur qu'est Antti Boman, peut-être le défenseur le moins médiatique du club, mais peut-être le plus talentueux ! Rapide, technique, avec une vision parfaite du jeu, alliant la rigueur des Finlandais à la fougue des Canadiens. Soulignons également sa grande correction dans le jeu : Des fautes très rares, jamais de discussions avec l'arbitre (on peut se demander comment il a pu être suspendu la saison passée). En un mot, un défenseur exceptionnel. Ainsi, avec son compère Dugal, forme-t-il, de mon point de vue, la meilleure paire d'arrières du championnat.
On peut également, à deux matchs de la fin, dresser un premier bilan de cette saison. Rouen est toujours invaincu à l'île Lacroix en championnat et en coupe de France, coupe dont nous jouerons la finale le 14 mars 2000 et non le 18 comme indiqué précédemment. On ne peut également que se satisfaire du spectacle offert : ça va vite, fort. Des buts, de la technique, on attendait cela depuis trop longtemps ! Quoi qu'il arrive maintenant, on aura donc assisté à une belle saison. Toutefois il ne faudrait pas s'arrêter là. La Coupe de France nous tend les bras, la coupe Magnus n'est pas si loin que cela ; on serait quand même déçu que Rouen ne joue pas la finale !
Compte-rendu signé Patrick Chevallier
Rouen - Viry 16-3 (7-0, 4-2, 5-1)
Le 4 mars à 20h10 à l'île Lacroix. 3000 spectateurs.
Arbitrage de M. Bachelet. Pénalités : Rouen 10', Viry 18'.
Évolution du score :
1-0 à 01'48" : Dugas assisté de Groulx et Nokkosmaki.
2-0 à 02'47" : Agnel.
3-0 à 05'58" : Pajonkowski assisté de Nokkosmaki et Agnel.
4-0 à 09'57" : Caron assisté de Besse.
5-0 à 13'08" : Doucet assisté de Pajonkowski et Nokkosmaki.
6-0 à 15'51" : Caron assisté de Doucet.
7-0 à 19'13" : Dugas assisté d'Agnel.
8-0 à 23'16" : Caron assisté de Nokkosmaki.
9-0 à 30'08" : Kivakka assisté de Tremblay et Roger.
9-1 à 31'06" : Bussat assisté de Pinard.
10-1 à 32'53" : Groulx assisté de Woodburn.
10-2 à 36'57" : Roger assisté de Kivakka et Brodin.
11-2 à 37'58" : Pinard assisté de Bussat.
12-2 à 40'34" : Pinard assisté de Doucet.
13-2 à 45'58" : Groulx assisté de Dugas et Agnel.
14-2 à 47'55" : Caron assisté de Besse et Genest.
15-2 à 58'22" : Agnel assisté de Woodburn.
16-2 à 58'35" : Dugas assisté d'Agnel et Groulx.
16-3 à 58'57" : Fortin assisté de Roger.
Absents : Groeneveld et Amsellem (Rouen), Y. Sadoun et Couturier entre autres (Viry)