Briançon - Brest (11 avril 2000)

 

Demi-finale aller de Nationale 1.

Épinal et Dunkerque ayant échoué de peu, c'est Briançon qui était opposé à Brest en demi-finale. "Briançon n'a pas notre valeur mais contre nous, toutes les équipes veulent bien jouer. Ils vont essayer de nous accrocher", prévoit le coach brestois Sergueï Toukmatchev. "Contrairement à nous, ils jouent sans pression. De notre côté, je sens les joueurs très motivés mais un excès de motivation peut être nuisible dans la mesure où il peut générer un manque de lucidité à l'approche du but. Le stress est davantage de notre côté car perdre les demi-finales serait pour nous une catastrophe". Une nouvelle fois, les Albatros devaient voyager loin avant d'accéder au sommet. "J'aurais préféré un tournoi final à quatre équipes sur une seule patinoire", déplore Toukmatchev.

Malgré une fatigue évidente, les Albatros démarraient tambour battant. Ils ne mettaient que 2'23" pour inscrire le premier but de la rencontre par un superbe slap du Finlandais Rami Koivisto. Le match n'avait pas connu de round d'observation. Briançon devait s'attendre à une autre partie que face à Épinal samedi dernier. Un deuxième but brestois survenait moins de quatre minutes plus tard sur une superbe combinaison Koivisto-Chaisson, en supériorité numérique. Sur une contre-attaque, Niedzolka remontait la glace pour tromper le gardien briançonnais (10'52). Et de trois ! Si Brest voulait très vite tuer le match, il en prenait bien le chemin. Un quatrième but (16'45) venait clôturer cette première période à 80% en faveur des Bretons. En vingt minutes, les Albatros avaient pris à leur compte cette demi-finale. On ne voyait pas par quels moyens les Diables Rouges pouvaient retourner une tendance défavorable au plus haut point, tant sur le plan technique que physique.

Le deuxième tiers-temps redonnait un peu de baume au coeur des locaux. Très offensifs, ils devenaient dangereux devant la cage de Mathieu Vachon, le gardien brestois. Mais leurs tentatives étaient vite avortées par excès de précipitation et par un manque de moyens techniques suffisants face à des adversaires très à l'aise dans tous les compartiments du jeu.

Le courage et la bonne volonté ne semblaient pas le mininum nécessaire pour les locaux. Même en nette supériorité numérique à 5 contre 3, ils ne réussisaient pas à trouver l'ouverture. Par contre, les Albatros en laissant passer l'orage reprenaient les affaires en cours en inscrivant deux buts. Une minute plus tard, Briançon marquait (enfin) son premier but. Feu de paille ou réel démarrage ? La réponse était immédiatement donnée par Brest sur un septième but inscrit par Alexandre Baillard.

Il ne restait plus à Brest qu'à clôturer le match presque à sens unique en assurant le jeu dans les vingt dernières minutes sans forcer son talent outre mesure. Sûrs de leur victoire, les Brestois n'avaient pas le même mordant que lors des deux périodes précédentes. Peut-être voulaient-ils se ménager pour le match retour samedi prochain ? Compréhensible. L'intérêt du jeu s'en ressentait sensiblement. Les Diables Rouges profitaient de la baisse de régime de leurs adversaires pour tenter de jolis coups mais sans grande réussite. Ce match envoie pratiquement, sur le papier, les Albatros en finale.

 

Briançon - Brest 1-8 (0-4, 1-3, 0-1)
Arbitrage de M. Catelin. 2500 spectateurs.

Évolution du score :
0-1 à 02'29" : Koivisto assisté de Bertrand et Kulonen
0-2 à 06'18" : Chaisson assisté de Koivisto (sup. num.)
0-3 à 10'54" : Niedziolka
0-4 à 16'45" : Galarneau assisté de Takala
0-5 à 26'31" : Baillard
0-6 à 32'12" : Lacuisse assisté de Bertrand et Baillard
1-6 à 33'31" : Moussier assisté de Moreux et Pacull
1-7 à 35'53" : Baillard assisté de Prunet et Lacuisse
1-8 à 58'10" : Chaisson

 

Retour au championnat de France de Nationale 1