Autriche - Italie (4 mai 2000)
Championnats du monde 2000 à Saint-Pétersbourg, premier tour, groupe B.
Le match qu'il fallait gagner...
Depuis que le championnat du monde est passé à 16 pays et que le premier tour se joue en poules de quatre, tout se joue plus que jamais sur un match pour le maintien. L'Italie n'a rien montré du tout depuis le début de la compétition, hormis une tendance à frapper en dessous de la ceinture qui a scandalisé les Slovaques. Au contraire, l'Autriche a été un adversaire valeureux et très solide, qui a réussit à tenir en échec la Finlande. Mais cet exploit ne lui servira à rien si elle perd ce derby traditionnel.
Or, l'Italie, motivée par la lecture dans le vestiaire d'un télégramme d'encouragements envoyé par Larry Rucchin (récemment opéré d'un cancer de l'intestin), a choisi le bon jour pour être efficace offensivement. Bruno Zarrillo feinte une passe en retrait et trouve la faille entre les jambières de Reinhard Divis après seulement six minutes de jeu. Dans une partie équilibrée, il faut faire preuve de mordant dans l'enclave adverse. Et ce sont bien les Azzurri qui sont les plus tranchants. Parfois trop d'ailleurs, puisqu'un deuxième but transalpin est refusé à Mansi à cause d'un joueur dans le slot. Ce n'est que partie remise. En deuxième période, Vezio Sacratini est le plus prompt pour remprendre un palet libre. Le gardien Mike Rosati maintient pour sa part ses cages inviolées en s'interposant face à Simon Wheeldon et face à Christoph Brandner en fin de tiers, tandis que Divis est chanceux de voir le poteau repousser un tir de Zarrillo. L'Autriche ne trouve aucune solution. Le capitaine italien Zarrillo plie l'affaire en cage vide.
L'Italie a pu compter sur le métier de ses vétérans italo-canadiens, et en particulier sur le renfort important en défense d'un Maurizio Mansi excellent, alors qu'il a serré les dents pour jouer malgré une blessure à l'épaule. Elle a fait preuve d'une très bonne discipline tactique et a fait ce qu'il fallait pour s'imposer en protégeant mieux son gardien Mike Rosati. Elle se qualifie pour la deuxième phase et enraye ainsi son déclin perceptible au classement mondial ces dernières années en faisant taire les prédictions pessimistes. Ce résultat est aussi une bonne affaire de la Finlande, dont la contre-performance face à l'Autriche - envoyée en poule de relégation - est effacée au classement de la seconde phase.
Désignés joueurs du match : Christian Perthaler pour l'Autriche et Bruno Zarrillo pour l'Italie.
Marc Branchu
Commentaires d'après-match
Ron Kennedy (entraîneur de l'Autriche) : "Nous nous sommes décomposés et nous avons joué très individuellement, ce qui était exactement ce que les Italiens voulaient. Nous avons commis trop d'erreurs. Nous avons aussi eu des occasions mais sans les mettres. C'est très difficile de s'en relever. Les joueurs ont frimé, ils ne se sont pas du tout battus pour l'équipe."
Adolf Insam (entraîneur de l'Italie) : "C'était une performance typique [de Mike Rosati] ce soir, mais notre victoire était un effort d'équipe. Rosati a tenu le palet à distance des filets, et nous avons tenu les Autrichiens à distance pour qu'ils tirent de loin. Nous étions enfin au complet nous nous sommes révélés en tant qu'équipe. Si nous continuons à jouer comme ça, les fans nous aimeront."
Autriche - Italie 0-3 (0-1, 0-1, 0-1)
Jeudi 4 mai 2000 à 16h30 au Yubileyny de Saint-Pétersbourg. 3059 spectateurs.
Arbitrage de Peter Andersson (SUE) assisté de Pål Garsjø (NOR) et Christian Oswald (ALL).
Pénalités : Autriche 10' (4', 4', 2'), Italie 14' (4', 8', 2').
Tirs : Autriche 27 (10, 12, 5), Italie 27 (10, 9, 8).
Évolution du score :
0-1 à 06'03" : Zarrillo assisté de Mansi
0-2 à 24'23" : Sacratini assisté de Felicetti
0-3 à 59'33" : Zarrillo assisté de Chitarroni (cage vide)
Autriche
Attaquants :
Christoph Brandner (-2) - Simon Wheeldon (-2) - Dieter Kalt (-1)
Christian Perthaler (A, -1) - Gerald Ressmann (C, -1) - Gregor Baumgartner (-1)
Philipp Lukas - Günther Lanzinger (2') - Wolfgang Kromp (-1)
Matthias Trattnig (2') - Mario Schaden - Martin Hohenberger
Défenseurs :
Martin Ulrich (-1) - Dominic Lavoie (A, -2)
Tom Searle (2') - Herbert Hohenberger (4')
Gerhard Unterluggauer (-2) - André Lakos (-1)
Gardien :
Reinhard Divis
Remplaçants : Michael Suttnig (G), Peter Kasper, Arthur Marczell.
Italie
Attaquants :
Lucio Topatigh (A, +2) - Mario Chitarroni (A, +2, 4') - Bruno Zarrillo (C, +2)
Dino Felicetti (+1) - Vezio Sacratini (+1, 2') - Lino de Toni (+1)
Roland Ramoser - Armando Chelodi - Giuseppe Busillo
Stefan Zisser - Manuel de Toni - Stefano Margoni
Défenseurs :
Christopher Bartolone (+1) - Michele Strazzabosco (+1, 2')
Armin Helfer - Maurizio Mansi (+2)
Carlo Lorenzi (+1) - Georg Comploi (4')
Leo Insam (+1, 2')
Gardien :
Mike Rosati
Remplaçants : Andrea Carpano (G), Ingemar Gruber. En réserve : Günther Hell (G).