Viry - Amiens (6 janvier 2001)

 

Match comptant pour la vingt-deuxième journée du Championnat de France Elite.

Dans la réorganisation des lignes opérée par Ryser, c'est à Becaglia et Mô d'accompagner Roger sur la première ligne castelviroise. Mais les Amiénois sont les premiers en action, et un contre de Burakowski est arrêté par Ménard (49"). Après deux minutes de jeu, Roger, placé derrière la bleue, est bien lancé par Brodin et tente un tir en angle fermé, sans danger. Une minute plus tard, Aubry réceptionne une passe de derrière le but, mais, tenu de près, il ne peut inquiéter Mindjimba. Scénario semblable pour Chauvel : lui est parfaitement libre de marquage mais manque complètement sa frappe. La clé viendra de la pénalité concédée par Laurent Veret pour accrocher. La supériorité est en effet transformée par Maurice Rozenthal, déjà le meilleur joueur sur la glace, bien décalé sur la gauche par son frère. A la septième minute, François Rozenthal s'échappe sur la droite mais, sur son revers, Ménard se met en opposition. Duclos est pénalisé pour retenir et c'est au tour du jeu de puissance de Viry de s'illustrer. Tout d'abord par une déviation de Mô sur un tir de Dermigny, puis lors d'un slap de Dermigny. Becaglia est sur la course du palet et semble même, en plus de gêner la vision du gardien, la dévier légèrement du corps. Toujours est-il que Viry égalise. Alors que les pénalités semblent se payer comptant, Dewolf est pénalisé pour une charge incorrecte contre la bande. Au cours de la supériorité, Roger trouve Mô seul mais qui ne parvient pas à conclure, mais on note surtout la clameur du public lorsque Mô est fauché par une crosse adverse, sans sanction. La pénalité est finalement tuée. Peu après, une passe bien sentie trouve Trabach près de la cage. Son travail de la crosse n'impressionne pas Mindjimba qui reste maître de ses buts. L'action terminée, les joueurs amiénois s'en prennent à Vannienwenhove. Celui-ci et Ribanelli (à la place de Mindjimba) finissent en prison. Le Castelvirois ayant pris 2'+2', Viry joue avec un homme en moins, Danton s'installant sur le banc pour purger la sanction. François Rozenthal n'en demandait pas tant, et concrétise la supériorité d'un lancer de la bleue. Alors que Dewolf s'ouvre la pommette sans gravité, les deux équipes emploient des tactiques différentes en cette fin de tiers : alors que les Amiénois s'appliquent à construire des jeux à deux mais se montrent maladroits dans l'ultime geste, à l'image d'une réception ratée de Duclos, les Castelvirois tentent de perturber Ménard par une succession de slaps lointains, sans succès.

Le début de deuxième tiers est marqué par un nouveau festival sur la glace de Maurice Rozenthal, qui est immédiatement récompensé d'un but. A la vingt-huitième minute, Duclos rate de nouveau un contrôle décisif alors qu'il est idéalement placé. Mindjimba doit ensuite s'interposer sur une reprise dans l'enclave de Roger, dont la crosse fait ensuite un vol plané dans les airs. Peu après, Amiens part en contre (le 2 contre 1 est facilité par le fait qu'une crosse castelviroise ait été retenue par un Amiénois au sol pour empêcher le repli du joueur en question). François Rozenthal feinte le tir pour mieux réaliser une passe du revers derrière lui à destination de Paillet, lequel vient buter sur Ménard. Dans la foulée, Bergès part en breakaway et est plaqué par un défenseur amiénois. Mais l'arbitre ne bronche pas. A la trente-troisième minute, alors que Viry est en supériorité numérique, Brodin, a priori hors de danger dans sa zone, se fait voler devant son but par Chiasson, encaissant un but malheureux. Un cinglage de Vorel met ensuite fin aux 100 % de réussite du jeu de puissance amiénois, malgré un Maurice Rozenthal toujours aussi virevoltant. En fin de tiers, Viry a une occasion de 5 contre 3, mais les défenseurs picards parviennent bien facilement à empêcher les Castelvirois de s'installer.

Sur une action dangereuse de Brodin en début de troisième tiers, Kivakka glisse le palet au fond des filets... mais l'arbitre avait bel et bien sifflé auparavant. Viry achève alors de céder, et Burakowski inscrit un cinquième but. Jeannette, qui a perdu sa crosse, ne peut pas grand-chose pour empêcher Maurice Rozenthal de réussir un triplé personnel. A la cinquante-deuxième minute, Roger part en breakaway mais ne peut décocher de tir dangereux. Finalement, Viry joue les dernières secondes d'une supériorité numérique quand le palet parvient à Maurice Rozenthal : contournant la défense, il s'avance comme dans du beurre, passe devant la cage et attend d'arriver au second poteau pour tromper Ménard une quatrième fois (1-7). Lot de consolation : une charge incorrecte de Burakowski et un faire trébucher de Duclos. Cette fois, le 5 contre 3 ne sera pas vendangé : sur l'engagement, le junior Sébastien Rousselin se pique d'un lancer de la bleue, que Mindjimba semble devoir capter aisément dans sa mitaine... mais qui lui glisse entre les doigts. Plein de culot, le jeune Castelvirois récidive juste après et tente de se faufiler dans la défense amiénoise, mais il est ramené à la raison et à terre. Une charge incorrecte d'Aubry ramènera les équipes à 4 contre 4 et mettra fin aux hostilités.

Installé derrière le plexiglas ou carrément à l'intérieur du bar, Dusan Ilic, l'ex-entraîneur de Viry, observait tout cela discrètement d'un air dubitatif. Il a vu une équipe de Viry trop tendre sur les unités spéciales et commettant encore trop de maladresses pour se maintenir au niveau d'Amiens plus d'un tiers-temps. Mais ce que l'on retiendra surtout de ce match, c'est qu'un joueur l'a éclaboussé de sa classe : Maurice Rozenthal. Pendant la trêve, il disputait le tournoi du Mont-Blanc et a visiblement conservé la forme internationale. Par moments, il semblait planer loin au-dessus de tous les autres, le meilleur du "reste de monde" n'étant autre que son frère François. Les Rozenthal ont encore été souverains en ces lieux, c'est une habitude, d'aucuns se souviennent de l'époque où ils portaient Lyon à bout de bras pour un 8-8 mémorable. Après un 7-2, Viry connaît donc un 2-7, sa plus lourde défaite à domicile de la saison. Il faut bien se convaincre que l'un et l'autre score étaient exagérés.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Patinoire de Viry-Châtillon, le 6 janvier 2001 à 20h00.

Viry - Amiens 2-7 (1-2, 0-2, 1-3)

Arbitres : M. Calamoneri assisté de MM. Bataillie et Bourreau.

450 spectateurs.

0-1 à 05'32" : M. Rozenthal assisté de F. Rozenthal et Paillet (sup .num.)

1-1 à 09'07" : Dermigny (sup. num.)

1-2 à 14'04" : F. Rozenthal assisté de Mille et M. Rozenthal (sup. num.).

1-3 à 21'50" : M. Rozenthal.

1-4 à 32'39" : Chiasson (inf. num.).

1-5 à 44'10" : Burakowski assisté de Chiasson et Duclos.

1-6 à 45'43" : M. Rozenthal assisté de Paillet et Dubois.

1-7 à 55'23" : M. Rozenthal assisté de F. Rozenthal et Chiasson.

2-7 à 58'25" : Rousselin assisté de Aubry (sup. num.).

Pénalités :

Viry 10' : Mô 2', Vannienwenhove 2'+2', Brodin 2', Vorel 2', Aubry 2'.

Amiens 22' : Duclos 2', Dewolf 2', Mindjimba 2', Paillet 2', Mille 2', Chauvel 4', Dubois 4', Marcos 2', Burakowski 2'.

Viry :

Gardien : Stéphane Ménard.

Défenseurs : Frédéric Brodin - Sébastien Dermigny ; David Vorel - Sébastien Rousselin ; Laurent Veret - Guillaume Jeannette.

Attaquants : Jérôme Mô - Sébastien Roger - Antoine Becaglia ; Jani Kivakka - Julien Aubry - Nicolas Bergès ; Cyril Trabichet - Yann Vannienwenhove - Sébastien Trabach ; Bertrand Danton.

Absents : Sébastien Roujon, Yann Lecompère (blessés).

Amiens :

Gardien : Antoine Mindjimba.

Défenseurs : Grégory Dubois - Matthieu Mille ; Serge Djelloul - Karl Dewolf ; Julian Marcos (puis Arnaud Mazzone) - Daniel Archambault.

Attaquants : Maurice Rozenthal - Benoît Paillet - François Rozenthal ; Olivier Duclos - Dominic Chiasson - Mikael Burakowski ; Christophe Ribanelli - Luc Chauvel - Géraud Maréchal (puis Yannick Maillot).

Absent : Laurent Gras. En tenue mais non aligné : Sébastien Aris.

 

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