Reims - Anglet (14 mars 2001)

 

Deuxième manche des demi-finales du Championnat de France Elite.

C’est dans un contexte complètement différent de celui d’hier que débutait le match. Les Angloys avaient décidé de ne pas remettre à l’heure du jour leur protestation de la veille. Les deux équipes, pouvaient donc véritablement jouer un match de play-off.

Cette fois mis à contribution, les arbitres se faisaient remarquer dès la première minute sanctionnant logiquement Guennelon de 2 minutes pour un retenir sur Dostal mais également de 10 minutes beaucoup moins logiquement (0’57). Les Angloys allaient même se retrouver en double supériorité pendant 1’41 mais sans véritablement porter le danger devant la cage d’Hätinen rapidement dans le match. C’est au contraire Mortas qui se procurait la meilleure occasion de but mais il ne ponctuait pas son breakaway d’un tir (1’43), Reims étant alors en double infériorité.

Revenus à égalité, les Rémois faisaient la totalité du jeu à l’image d’un tir de Archambault, qui voyait Raymond tout heureux de voir le palet filer au ras de son poteau après avoir touché sa mitaine (4’12) ou encore une belle action d’Orsolini qui voyait le portier basque face à lui tout comme Y.Sadoun sur le rebond (5’54). Raymond devait même s’employer magnifiquement pour stopper le tir de L.Sadoun de la mitaine (8’07). Même les jeunes rémois, qui avaient là toute la confiance de leur coach, se procuraient de belles occasions mais ni Guilhem sur son tir, ni Brodin sur le rebond ne trompaient la vigilance de Raymond (10’35).

Anglet se voyait alors privé à son tour de deux hommes ce qui donnait une double supériorité aux Rémois pendant 41 secondes. Cela permettait au duo Orsolini-Y.Sadoun de créer le danger mais le dernier rempart angloy se montrait toujours intraitable (12’18). Une petite altercation entre Archambault et Larroque envoyait les deux hommes en prison, le Rémois pour deux minutes de plus que son adversaire (14’21). Malgré cela, Reims avait la dernière chance d’ouvrir le score dans ce premier tiers par un tir de Ribanelli et le rebond de Mortas mais toujours ce diable de Raymond devant la cage (17’31).

Malgré une nette domination les Rémois n’avaient pas encore trouvé le moyen de tromper la vigilance de Raymond qui montrait là que l’Hormadi pouvait compter sur lui pour tenir le match.

Le deuxième tiers débuta comme s’était terminé le premier, par une domination rémoise de tous les instants. Marcelle tenta sa chance de la bleue mais Raymond déviait, laissant un rebond en hauteur qui aurait pu être très dangereux (22’32). Reims inscrivait même un but par Brunelle mais l’arbitre le refusait pour un palet considéré gelé par Raymond (23’09).

Quand l’équipe qui domine ne concrétise pas, c’est souvent l’adversaire sur sa première occasion qui le fait. Cette fois c’est Larroque qui se retrouvait seul face à Hätinen et le mystifiait d’un tir imparable en pleine lucarne (26’33, 0-1). Cela ne décourageait pas les Rémois qui continuaient à pousser mais malgré de bonnes constructions, les joueurs tentaient rarement de tirer ou alors voyaient leurs tirs non cadrés. De l’autre côté, les Angloys ne se gênaient pas pour tenter leur chance à la première occasion et il fallait un magnifique arrêt d’Hätinen pour empêcher le palet de franchir la ligne sur un tir de Coulombeix (28’28).

Après une belle entrée de zone de Guennelon, Ribanelli se démarquait bien pour pouvoir tenter un slap mais celui-ci était dévié… vers L.Sadoun qui se trouvait face à la cage vide. Sans doute un peu trop lent à réagir, il voyait son tir arrêté par une mitaine volante revenue d’on ne sait où (29’44). Carry était de nouveau envoyé en prison, ce qui permettait aux Rémois de pousser encore davantage. Il n’en fallait pas plus cette fois pour revenir à la marque. Le premier bloc rémois faisait bien tourner le palet dans la zone offensive. Y.Sadoun après un tour de cage voyait sa tentative repoussée par Raymond. Le rebond était dans la crosse de Baldris mais il voyait son dégagement contré par Pousset, le palet filant seul au fond de la cage (31’49, 1-1). Ce but un peu chanceux venait quand même récompenser les efforts des Rémois qui ne méritaient pas d’être menés au score.

Après un tir en pivot sur le poteau (33’16), Zwikel répondait à un mauvais geste de Larroque alors que les Rémois auraient pu une nouvelle fois se retrouver en position favorable (33’32). Ces pénalités ne donnaient donc d’avantage à aucune équipe. Perez partait seul en break mais un retour extraordinaire du capitaine rémois annihilait toute chance angloye (34’47). Malgré les quelques mètres de retard Mortas patinait comme un forcené pour revenir à auteur de Perez avant de faire un plongeon et un balayé de la crosse magnifique. La fois suivante, Hätinen devait véritablement s’employer face à Solaux qui reprenait un palet à bout partant alors que les Rémois se trouvaient en infériorité (37’57). Ce match était véritablement un duel de gardiens et à son tour, Raymond montrait l’étendue de son talent face au duo Aimonetto-Y.Sadoun qui faisait tourner en rond la défensive angloye.

Reims avait toujours la main mise sur le jeu mais se heurtait toujours à un Raymond impérial dans les quelques occasions où ils tentaient leur chance. Le dernier tiers allait donc tout décider. Lequel des deux gardiens allaient craquer ?

Sur la première action, Bachet obligeait Raymond à se coucher sur la glace avant même le tirer mais par la suite, le défenseur rémois ne pût tenter sa chance (41’30). Malgré une supériorité numérique le score n’évoluait toujours pas, Segla se montrant trop prévisible face à un Raymond bien concentré (49’17).

A sa sortie de prison, Amsellem aurait très bien pu profiter d’un rebond laissé par Hätinen sur un tir de Izaguirre mais il ne pouvait toucher le palet et entrait seul dans la cage rémoise (50’22). Puisque les gestes purs ne trompaient pas Raymond, les Rémois tentaient alors les déviations hasardeuses et sur un tir de Ribanelli dévié par un défenseur basque, Raymond était pris mais le palet passait à l’extérieur du poteau (51’28). Archambault déviait ensuite doucement un centre de Zwikel au lieu de véritablement frapper mais cette fois Raymond était attentif et ne se faisait pas prendre (54’34).

Les cinq dernières minutes voyaient les joueurs défendre plus qu’attaquer, évitant ainsi de se faire prendre ne contre. Les quelques tirs tentés n’avaient donc aucune chance de tromper l’un ou l’autre des gardiens, qui étaient jusqu’à maintenant tous deux irréprochables.

Il fallait donc en venir à la prolongation où le premier but inscrit donnerait la victoire. Hélas, malgré les six occasions franches des Rémois durant ces dix minutes, aucun palet n’atteignait les filets de Raymond. Les Angloys étaient acculés dans leur zone durant toute la prolongation, se contentant de dégager et de profiter du premier contre venu. Et justement, Baldris aurait bien pu faire mouche sur le breakaway qu’il avait emmené mais les Dieux du hockey avaient décidé qu’aucun gardien ne méritait de prendre un but alors le palet heurta le haut de la barre. Quelle frayeur dans les tribunes, surtout que les Rémois étaient loin de mériter un tel sort.

Puisque les Dieux du hockey et surtout les gardiens de la soirée l’avaient décidé, c’est donc aux tirs au but que se terminerait cette soirée.

Solaux était le premier à s’élancer vers Hätinen mais la mauvaise gestion de sa course permettait à Hätinen de l’empêcher de tirer alors que dans l’autre sens Aimonetto (véritable artiste en la matière) faisait glisser le palet entre les jambières de Raymond (1-0 pour Reims).

Dostal et Mortas ne connaissaient pas la réussite et voyaient leur tir stoppé par les cerbères. (toujours 1-0).

Lapinkoski trouvait la faille entre les jambières d’Hätinen alors que L.Sadoun (on pouvait se demander par quoi était motivé le choix de Laksola sur ce coup-là) échouait sur l’équipement de Raymond (1-1 après 3 tentatives chacun).

Grâce à un magnifique plongeon qui surprenait Baldris, Hätinen gardait sa cage avec brio alors que Zwikel ratait lui le cadre sur son tir (toujours 1-1).

Larroque se présentait face à Hätinen pour (peut-être) le dernier tir angloy et une nouvelle fois Hätinen intervenait. Le public n’avait plus alors qu’à pousser Archambault qui en cas de réussite donnerait la victoire à ses couleurs. Plutôt réputé pour être un joueur physique, il montrait là qu’il était capable des plus beaux grigris pour passer Raymond et placer le palet au fond des filets 2-1 pour Reims).

Les Rémois, joueurs comme supporters, ne s’y trompaient pas, Hätinen était bien le héros de ce match… tout comme l’aurait été Raymond en cas de victoire angloye. Ce duel de gardiens promet d’être chaud encore en terre basque où les Rémois voudront aller chercher leur troisième victoire. Quant aux Angloys, ils pourront certainement avoir des regrets d’avoir ainsi déjoué la veille alors que leur adversaire était à leur portée.

Compte-rendu signé Elodie

 

Reims 2-1 Anglet (0-0 ; 1-1 ; 0-0 ; 0-0 ; 2 tirs au but à 1).

Arbitres : M. Bachelet assisté de MM. Bataillie et Rouèche.

1000 spectateurs.

Pénalités : Reims 12’ + 10’(Guennelon) (18’, 4’, 0’, 0’), Anglet 12’ (6’, 4’, 2’, 0’)

Tirs : Reims 37 (12, 12, 7, 6), Anglet 23 (8, 8, 5, 2)

Evolution du score :

0-1 à 26'33" par Larroque assisté de Patard et Manson.

1-1 à 31'49" par Pousset (sup.num.) assisté de Y.Sadoun.

Tirs au but réussis pour Reims par Aimonetto et Archambault, pour Anglet par Lapinkoski.

Reims :

Gardiens : M.Hätinen, M.Godefroy.

Défenseurs : M.Segla - N.Pousset ; V.Bachet - G.Guennelon ; C.Marcelle - D.Laflamme ; M.Bouché.

Attaquants : L.Orsolini - R.Aimonetto - Y.Sadoun ; D.Ribanelli - A.Mortas - L.Sadoun ; J-F.Brunelle - J.Zwikel - F.Archambault ; G.Guilhem - M.Brodin - R.Carrara.

Anglet :

Gardiens : E.Raymond ; C.Latxague.

Défenseurs : V.Lahtinen - D.Perez ; A.Gillet - N.Carry ; R.Baldris - O.Dimet.

Attaquants : I.Izaguirre - M.Lapinkoski - S.Solaux ; A.Amsellem - P-H.Coulombeix - D.Dostal ; J.Patard - J-M.Larroque - E.Manson.

 

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