Mulhouse - Reims (24 novembre 2001)

 

Match comptant pour la dix-neuvième journée du championnat Elite 2001/2002

Un match-revanche du premier tour, où Mulhouse, pour sa première en Elite, s'était incliné en prolongation. Les deux équipes s'affichaient complètes, hormis Galmiche à Mulhouse, qui devrait reprendre l'entraînement ces jours-ci. Aussi, on pouvait attendre avec curiosité la venue des trois nouveaux locaux : Dimet, Carry et Provencher, et leur espérer un apport précieux au sein de l'équipe mulhousienne. La patinoire est correctement remplie pour ce premier match depuis trois semaines.

Le match démarre doucement, le temps de s'observer, de placer quelques accélérations, et c'est Mulhouse qui ouvre le bal, notamment sur un jeu de puissance, suite à une faute de Bouché, mais la défense rémoise veille. Reims qui, sur son premier tir, va ouvrir le score, par Rousu, laissé seul devant Denis. Reims presse haut, rares deviennent les actions mulhousiennes, ça se joue souvent en zone neutre. Carry commet alors une faute, Reims effectue plusieurs "repérages" devant la cage locale, avant de construire l'action type d'une supériorité : de la ligne bleue, on passe derrière le but, travail du palet puis passe devant le but pour Aimonetto laissé seul une seconde de trop.

Rien à dire, Mulhouse tente de remonter le palet mais Reims veille, par un système compact : en gros quatre joueurs sur une ligne et un attaquant qui gratte le palet. La qualité du jeu est correcte, mais il est un peu frustrant de voir que Mulhouse n'arrive pas à s'imposer dans la zone adverse, hormis quelques rares accélérations personnelles de Croz ou Coqueux. Reims, de son côté, attend le moindre faux-pas, allant chercher haut des palets, par l'intermédiaire de Mortas ou Aimonetto.

Il suffirait juste que Mulhouse marque pour leur redonner confiance, et faire douter Reims qui n'est pas plus conquérant que cela. Hélas, la deuxième période ne va pas les aider. On assiste à un enchaînement de maladresses, de précipitation, d'actions avortées dès le début, le tiers-temps insipide par excellence. Tout se passe un peu comme au premier tiers jusqu'à l'expulsion de Pousset, suite à une charge franchement malsaine sur Bilbao, et surtout effectuée après le sifflet de l'arbitre. La tension va alors monter au fur et à mesure du match, Reims va exceller dans un comportement malsain, dont ils sont coutumiers depuis quelques saisons, Mulhouse n'ayant plus toute sa concentration pour ne jouer que le palet.

C'est bien dommage car ils vont avoir trois grosses supériorités à jouer (notamment une double) qui ne donneront rien, Hätinen ne sera que trop peu sollicité, on cherche trop à fignoler, et pas assez à tirer pour récupérer un rebond. Les Rémois, de leur côté, ont trouvé le truc, en assignant à Guennelon la tâche de tirer sur Denis, les attaquants se chargeant de rebondir.

Bref, le troisième tiers ne s'annonce pas très folichon, surtout que Mulhouse va jouer en infériorité, suite à une charge de Carry bien sentie... et bien sifflée. Et Rousu d'anéantir aussitôt les minces espoirs de remonter au score : Bouché, de la bleue, lui adresse un centre qu'il reprend aussitôt, le missile file à ras la glace au fond des buts. Pourtant Mulhouse avait bien démarré la période, avec quelques essais de Coqueux, Aubry, Bringuet et Croz. Ce but va endormir le match, tout juste va t-on se réveiller sur une action du cadet des Sadoun, bien servi par Laflamme, sur quelques actions collectives de Zwikel, Orsolini ou quelques slaps rageurs de Loïc Sadoun. Mais le match est plié depuis longtemps, et les provocations malsaines de continuer, de part et d'autres. Aussi, le but de Faith, pour l'honneur, ne sera qu'anecdotique, tant l'atmosphère est tendue, même au niveau du serrage de paluches !

Un match à oublier. Mulhouse a été très décevant, et l'excuse de "trois nouveaux joueurs pas encore bien intégrés" serait trop facile. Dimet et Carry ont montré qu'ils n'ont rien perdu de leurs qualités (notamment Carry au niveau de la relance), Provencher a peut-être encore besoin de trouver Faith, car Coqueux bouge bien. Mais ce soir, il manquait surtout de physique chez les locaux. Les passes n'arrivaient pas, aussi chacun y allait de son essai personnel. En face, on attendait le bonhomme... Impossible de passer. Quant aux supériorités, on notera simplement qu'avec un effectif de huit défenseurs et neuf attaquants, il peut paraître logique qu'il y ait trois défenseurs et deux attaquants en jeu de puissance !

Reims, apparemment, était venu pour prendre deux points. Aussi, pourquoi s'embêter à jouer trois tiers quand on peut contrôler tranquillement durant les 2 derniers, face à un adversaire qui répond, en plus, à ses provocations, hormis Vaillant et Coqueux (et qui avaient bien le moral vis-à-vis de bâtons rémois levés vers le tableau d'affichage). Pas vraiment de quoi être ébahi, si ce n'est le travail excellent, et efficace, des trois centres : Zwikel, Aimonetto et Mortas. Par contre, de quoi être un peu dégoûté par l'arrogance et l'autosuffisance de certains des Flammes Bleues : si Pousset a été logiquement sorti pour une charge pas vraiment saine, que penser de la bêtise habituelle, et légendaire, de ce cher "fils à papa" qu'est Marcelle, ou de l'arrogance de Brodin, voire de celle d'Yven Sadoun vis-à-vis d'un adjoint à Eriksson ? En résumé, un match à oublier...

Récompensés à la fin du match : Denis pour Mulhouse et Aimonetto pour Reims.

J'ai bien aimé :

- Pour Mulhouse : Denis, Coqueux et Croz

- Pour Reims : Zwikel, Aimonetto et Mortas

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

Mulhouse - Reims 1-4 (0-2, 0-0, 1-2).

Pénalités : Mulhouse 16' (2' Carry, 2' surnombre / 2' Provencher, 2' Bilbao, 2' Vaillant, 2' Faith / 2' Carry, 2' Lehmusvuori), Reims 39' (2' Bouché, 2' Orsolini / 2' Ribanelli, 2' Bachet, 5' + pénalité de match à Pousset, 2'+10' Marcelle / 2' Brodin, 2'+10' Brodin).

Tirs : Mulhouse 21 (6, 5, 11), Reims 33 (11, 10, 12).

Évolution du score :

0-1 à 04'41" : Rousu.

0-2 à 12'14" : Aimonetto assisté de Y. Sadoun et Carrara (sup. num.).

0-3 à 40'25" : Rousu assisté de Bouché (sup. num.).

0-4 à 54'21" : Y. Sadoun assisté de Laflamme et Aimonetto.

1-4 à 59'37" : Faith assisté de Coqueux.

 

Mulhouse :

Gardien : Denis.

Défenseurs : Lehmusvuori - Dimet ; Ruokonen - Carry ; Karlsson - Prunet.

Attaquants : Provencher - Coqueux - Faith ; Boman - Bilbao - Vaillant ; Bringuet - Croz - Aubry.

Remplaçants : Lerch (G), Dumenil et Lageard.

Reims :

Gardien : Hätinen.

Défenseurs : Bachet - Guennelon ; Laflamme - Marcelle ; Bouché - Pousset (puis Levêque).

Attaquants : Orsolini - Zwikel - Rousu (puis Brodin) ; Y. Sadoun - Aimonetto - Carrara ; Ribanelli - Mortas - L. Sadoun.

Remplaçant : Godefroy (G), Guilhem et Ballet.

 

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