Tours - Strasbourg (8 décembre 2001)

 

Match comptant pour la douzième journée du championnat de division 1 2001/2002

Avec la venue de l'Etoile noire, ce samedi, l'ASG Tours terminait une difficile série de matches (Dunkerque, Besançon et Strasbourg à domicile, Clermont-Ferrand en déplacement). Avant l'ultime déplacement de la phase aller à Briançon, les Diables noirs ont su passer le cap en prenant six points possibles sur huit (victoires à Dunkerque et Clermont et deux nuls contre Besançon et Strasbourg).

À l'entame du premier tiers, les deux équipes restent prudentes et le jeu se cantonne dans la zone neutre ; Äikää, le portier strasbourgeois, sera sollicité par un premier tir du revers de Lefrançois après 2'36 de jeu. Les deux équipes ne parviennent pas à se libérer vraiment et c'est sur un mauvais changement de ligne que les attaquants strasbourgeois concrétisent une première action, amenée derrière le but par Thomas Frand, qui envoie le palet devant le slot pour la reprise imparable de Desrosiers (0-1, 3'52). Sur la même action, le défenseur Renou est poussé à la faute : 2' pour cinglage. La supériorité numérique ne donnera rien : les Diables repoussent loin de leurs cages les attaquants de Strasbourg ; seuls, deux bons tirs de Saarinen et de Dumuis inquiètent un peu Hiadlovsky. À la fin de cette infériorité numérique tourangelle, l'ASGT presse la cage de Äikää et pousse Dumuis à la faute (5'47, 2' pour obstruction). Là encore, la défense prend le pas sur l'attaque (Lefrançois d'un tir du revers mais à côté de la cage, puissant shoot de M. Simak).

Le jeu s'équilibre et c'est de nouveau David Renou, peu en forme ce soir, qui se retrouve en prison pour obstruction (09'47). L'Etoile noire presse mais Hiadlovsky aidé par sa défense se bat comme un lion. Pénalité de nouveau tuée et à sa sortie de prison, Renou, bien servi, part seul en break-away mais rate complètement la cage, gêné par le retour de Medeiros qui se met à la faute (2' pour accrocher à 11'07).

La pénalité sera bien gérée par les Strasbourgeois : Fayault parviendra à shooter mais le bon repli défensif de Strasbourg et la maladresse dans la circulation de palet des Tourangeaux permettent à Äikää de garder sa cage inviolée. La pression tourangelle dans cette fin de premier tiers se fait plus forte : Stastny puis Supuka sollicitent le gardien par de bons tirs. Strasbourg éprouve un peu le besoin de souffler devant les attaques tourangelles et Dumuis encore concède une pénalité pour faire trébucher à 14'27.

La troisième supériorité numérique sera la bonne pour Tours : le jeu de puissance étant installé, Fayault récupère un palet qui flirte avec la sortie de zone, transmet acrobatiquement à Gleize qui évite lui aussi la sortie, glisse sur la gauche du but à Supuka. Au terme de cette circulation de palet rapide, Fayault, qui a poursuivi son action, reprend le centre et trompe Äikää pour l'égalisation (1-1, 15'49). Les Strasbourgeois contestent un peu et le jeu se durcit avec des mises en échec plus rudes.

Vexés, les Alsaciens accélèrent encore et se créent deux occasions nettes mais manquent de réussite. Une nouvelle erreur de David Renou à 17'40 (ce qui lui vaudra d'être écarté de la défense par Bob Millette) met en danger Hiadlovsky ; seulement l'attaquant tire au-dessus. Sur la mise en jeu, le défenseur Saarinen envoie un missile sur Hiadlovsky, qui accuse le choc (coup au genou).

Le deuxième tiers démarre très vite avec des occasions pour Tours (tir de Lefrançois après une belle combinaison avec Fayault, 20'34). Stastny, en renard des glaces, chipe le palet à un joueur adverse, transmet à Goldman mais Äikää est impeccable (21'21). Débordés, les Strasbourgeois durcissent les contacts : léger brassage à la suite d'une pénalité différée pour Hohnadel (2' pour retenir à 21'45). Tours se procurera trois belles occasions par Stastny et Goldman mais sans marquer. Les Diables noirs dominent mais ne sont pas à l'abri des rushs strasbourgeois.

Sur un arrêt de jeu (24'57), l'arbitre principal, estimant que les changements de ligne tourangeaux sont trop lents, siffle deux minutes pour retard de jeu. Il avait déjà prévenu le banc une première fois. Un manque de discipline lourd de conséquences puisque sur l'avantage numérique, les efforts strasbourgeois sont récompensés : Desrosiers est à la conclusion d'une belle combinaison avec Schuchewytsch et Cadoret (1-2, 25'54).

Piqués au vif, les Diables, peu après l'engagement, obtiennent à leur tour une situation de supériorité, l'arbitre ayant décidé d'infliger la même pénalité qu'à l'ASGT auparavant (26'43). Frantisek Pulscak teste Äikää d'une bonne frappe à la bleue avant que Picha, d'un superbe lancer balayé, trompe le gardien en pleine lucarne (2-2, 27'22).

Le même scénario se poursuit : l'Etoile noire accélère le jeu, les Tourangeaux sont bousculés dans leur zone défensive. Saarinen déclenche sa frappe, le palet est repoussé par Hiadlovsky. Panique générale devant l'enclave. Pour Strasbourg, c'est mieux reculer pour avancer. La défense tourangelle est complètement désorganisée face aux assauts des Alsaciens et c'est fort logiquement que Schuchewytsh aggrave le score d'un tir du revers après un bon travail de Desrosiers et de Hohnadel (2-3, 28'57).

La riposte tourangelle est immédiate : après un peu plus de trente secondes, Serge Saint-Denis s'échappe après une passe lumineuse de Demeocq et s'en va tromper Aikaa, présent sur le duel mais qui laisse filer le palet entre ses jambières (3-3, 29'36). Sur la remise en jeu, les Diables ont envie de passer enfin en tête dans ce match : Pulscak tire, Äikää repousse et Stastny manque la cage vide (30'09). Mais l'enthousiasme des Tourangeaux est tempéré quelque peu par l'arbitre : Pulscak prend 2' pour obstruction.

Une fois de plus, l'indiscipline se paye cash : Medeiros s'offre Hiadlovsky dans les secondes qui suivent (30'13, assist de Sevcik, 3-4). Peu après, c'est Strasbourg et Schuchewytsch qui se mettent à la faute (faire trébucher). Tours ne saura pas en profiter malgré les efforts de Supuka, Goldman, Lefrançois et Simak. Le jeu s'équilibre. L'ASGT tente de revenir et Strasbourg est attentiste, bien placé dans sa zone. Peu avant la fin du deuxième tiers, les équipes évoluent à quatre contre quatre (pénalités pour jeu dur : Perinet à Tours et Medeiros à Strasbourg à 34'38).

Les Diables qui ne parviennent pas à imposer leur jeu sont fébriles, à l'image de Lefrançois qui prend une pénalité stupide pour charge incorrecte sur un joueur déjà à terre (35'40). C'est l'occasion rêvée pour Strasbourg d'accroître son avance mais contre toute attente c'est Supuka qui part inquiéter le portier alsacien (37'15) et finalement, les choses se rééquilibrent avec la pénalité contre Strasbourg sifflée à 37'35 (Desrosiers pour accrocher). Les Tourangeaux, une fois revenus en supériorité, s'installent bien dans la zone offensive mais n'inquiètent pas Strasbourg.

Le troisième tiers démarre sous les mêmes auspices : Tours fait le forcing (tir de Gleize) avant que Strasbourg ne parvienne à neutraliser les assauts tourangeaux par un jeu tactique bien rôdé. Sevcik se procure même une belle occasion sur un tir dévié par Hiadlovsky. À la 44ème, Saarinen prend 2' pour accrocher ; Tours se doit de revenir au score : après un premier tir de Goldman, un shoot de Picha capté de la mitaine par Äikää, Skokan, au terme d'une belle combinaison avec Fayault et Lefrançois, parvient à tromper le gardien et donne l'égalisation (4-4, 45'07).

La course-poursuite continue. Et de nouveau, Strasbourg part à l'attaque : sur une action confuse, le palet franchit la ligne de but tourangelle mais l'arbitre avait sifflé avant. Mal placé, masqué par une forêt de patins et de crosses, il a cru le palet mort sous Hiadlovsky alors qu'il était encore libre. Les Strasbourgeois contestent, ce qui est normal vu que ce but est valable. Mais, en l'occurrence, on voit mal comment l'arbitre peut revenir sur sa décision (47'20).

Le rythme de la partie s'accélère encore et les deux équipes fournissent un gros patinage. Stastny parvient à s'extraire de la défense alsacienne mais échoue devant Äikää (51'27). Fayault surprend aussi par sa vivacité et son petit gabarit mais là encore Äikää est impérial (53'13). Les défenseurs sont soumis à rude épreuve de part et d'autre : le grand Vandecandelaere prend 2' sur une charge incorrecte (54') mais dans la foulée, Saint-Marc se met à la faute lui aussi (accrocher, 54'10).

À quatre contre quatre, les créateurs de jeu s'en donnent à cœur joie dans les espaces. Et à ce petit jeu, c'est Desrosiers qui s'illustre encore ; parti en dribble à travers la défense, il parvient à tromper Hiadlovsky qui se met un peu à la faute, mal épaulé par sa défense il est vrai. Fou de rage, il explose sa crosse sur son but. On voit mal comment les Diables pourront se sortir de ce mauvais pas (4-5, 55'30).

Mais il est dit qu'ils n'abdiqueront pas jusqu'au coup de sirène final. Goldman, après un superbe travail, se présente devant Aikka, qui laisse un rebond. Stanislav Picha en embuscade reprend et égalise (5-5, 58'20). En capitaine courage, François Gleize tente de faire la décision seul (58'49) mais le gardien toujours impeccable s'interpose. Malgré un dernier dégagement interdit concédé par les Alsaciens, malgré les exhortations de Hiadlovsky qui embrasse le palet avant de le redonner à l'arbitre, les deux équipes se séparent sur ce score nul. Une petite échauffourée éclate sur le coup de sirène. Deux joueurs de Strasbourg écopent de pénalités et Supuka qui a voulu venger un de ses coéquipiers lui-même prend une pénalité de match, le tout dans une légère confusion.

Tout comme contre Dijon, (victoire 2-1 à quinze secondes de la fin), Besançon (égalisation à deux minutes de la fin), les Diables noirs parviennent à sauver le résultat sur une ultime poussée dans les dernières minutes de jeu.

Compte-rendu signé E. O'Grady

 

Tours - Strasbourg 5-5 (1-1, 2-3, 2-1)

Arbitrage de M. Calamoneri assisté de MM. Lezko et Louazel. 1500 spectateurs.

Pénalités : Tours 16' (4', 8', 4') + 20' pour Supuka, Strasbourg 22' (6', 10', 6').

Evolution du score :

0-1 à 03'52" : Desrosiers assisté de Frand 

1-1 à 15'49" : Fayault assisté de Gleize et Supuka (supériorité numérique)

1-2 à 25'54" : Desrosiers assisté de Schuchewytsch et de Hohnadel

2-2 à 27'28" : Picha (supériorité numérique)

2-3 à 28'57" : Schuchewytsch assisté de Desrosiers et Hohnadel

3-3 à 29'36" : Saint-Denis assisté de Demeocq

3-4 à 30'31" : Medeiros assisté de Flinck (supériorité numérique)

4-4 à 45'07" : Skokan assisté de Fayault et de Lefrançois (supériorité numérique)

4-5 à 55'30" : Desrosiers

5-5 à 58'20" : Picha assisté de Goldman

 

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