Clermont Ferrand - Rouen (13 février 2002)

 

Demi-finale de la Coupe de France 2002.

Les Sangliers Arvernes se sont offerts une demi-finale de rêve contre Rouen, le champion de France en titre, en ridiculisant, la semaine dernière, les Brûleurs de Loups de Grenoble. La patinoire clermontoise était remplie mais froide. Aucune ambiance, aucune chaleur pour cette Coupe de France. L'événement semble ridicule sans cet esprit festif que doit engendrer une coupe si chère à la culture du football européen. Il n'y a qu'au comptoir du bar de la patinoire SIEAC qu'on trouve un barman très chauvin : "On souhaite un bon match avec une belle victoire de Clermont... Rouen ? Gagner ici ? Il ne faut pas y compter !"

C'est dans cette atmosphère bien fade que les joueurs du CAHC vont débuter la rencontre. Et plutôt bien. Plusieurs fois, les Sangliers manœuvrent bien et inquiètent un Phil Groeneveld qui doit réaliser trois arrêts devant les coéquipiers de Christophe Roux, le capitaine des Auvergnats. Le rythme du match est lent, très lent même par rapport aux quatre matches du tournoi amical que viennent de disputer les Dragons au pied du Mont-Blanc. C'est sans forcer que les Rouennais ouvrent la marque, sur leur première véritable chance, par l'intermédiaire d'Eric Doucet, après un bon travail d'Alain Vogin (0-1 à 8'28). Les joueurs de Martin Cadorette, l'entraîneur-joueur québécois des patineurs locaux, tentèrent de réagir sur une supériorité mais, même à un de plus, ils se faisaient surprendre sur un contre qui les obligeaient à commettre une mauvaise charge (11'41). A quatre contre quatre, puis en infériorité, les espaces étaient trop important pour que les Clermontois puissent résister sans faire de faute. Miroslav Kukla était réprimandé (12'24). Le double avantage numérique rouennais n'allait pas tarder à se montrer concluant. Alain Vogin, bien en jambes, faisait le break (0-2 à 13'16). Deux minutes plus tard, Daniel Paradis terminait un mouvement de Franck Pajonkowski (0-3 à 15'39). Il n'y avait plus de match, si tant est qu'il y en ait eu un !

Dans le deuxième tiers, les Rouennais déroulaient devant des Arvernes tellement incapables de se mettre en bonne position qu'on peut se demander comment les Grenoblois ont été battus ici sans leur consentement volontaire. Sur un nouveau jeu de puissance, les Dragons ne pouvaient faire autrement que marquer, rompant ainsi l'anesthésie de ce match (Lacroix ; 0-4 à 36'21).

Le dernier vingt de cette demi-finale était encore plus soporifique. Au point de se poser la question de l'utilité d'une troisième période dans cette compétition... Pour l'anecdote, Thomas Bussat marquait le cinquième but rouennais (0-5 à 52'31) et Christophe Roux, un des meilleurs Sangliers ce soir, sauvait l'honneur en supériorité, à la plus grande et très tardive joie du public clermontois (1-5 à 56'27).

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

Clermont Ferrand - Rouen 1-5 (0-3, 0-1, 1-1).

Arbitrage de M. Bachelet.

Spectateurs : 1500 environ.

Pénalités : Clermont Ferrand 8' (4', 2', 2'), Rouen 8' (2', 0', 6').

Supériorités : Clermont Ferrand 1/4 (0/1, 0/0, 1/3), Rouen 2/4 (1/2, 1/1, 0/1).

Évolution du score :

0-1 à 08'28" : Doucet assisté de Vogin et Jodoin.

0-2 à 13'16" : Vogin assisté de Doucet (double sup. num).

0-3 à 15'39" : Paradis assisté de Pajonkowski.

0-4 à 36'21" : Lacroix assisté de Doucet et Vogin (sup. num.).

0-5 à 52'31" : Bussat assisté de Pajonkowski et Kevorkian.

1-5 à 56'27" : Roux assisté de Kukla (sup. num.).

 

Clermont Ferrand :

Gardien : Julien Peyre.

Défenseurs : Martin Cadorette - Philippe Badin ; Eric Marinov - Jérôme Répellin ; François Martin - Yann Lecompère. 

Attaquants : Christophe Roux - Miroslav Kukla - Andrej Vosta ; Sébastien Barrette - Steve Michou - Réjean Pageau ; Sébastien Trabach - Frédéric Saint-Aubin.

Remplaçants : Fabien Chardon (G), Philippe Jantzen et Arnaud Villedieu.

Absent : Eric Jenkins (blessé), Pierre Haley, Frédéric Dosjoub et William Mouly (?)

Rouen :

Gardien : Phil Groeneveld.

Défenseurs : Jean-François Jodoin - Daniel Carlsson ; Heikki Riihijärvi - Patrice Bellier ; Nicolas Besch.

Attaquants : Franck Pajonkowski - Daniel Paradis - Aram Kevorkian ; Simon Lacroix - Alain Vogin - Eric Doucet ; Rodolphe Bretault - Thibault Geffroy - Thomas Bussat.

Remplaçants : Paul Charret (G), Geoffroy Bessard du Parc, Luc Tardif Jr, Alexis Billard et Adrien Dufournet.

Absents : Allan Carriou et Guillaume Besse (Equipe de France).

 

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