République Tchèque - Allemagne (15 février 2002)

 

Match comptant pour les Jeux Olympiques 2002.

Le style tchèque qui requiert un collectif réglé comme du papier à musique pourra-t-il se mettre en place dès le premier match avec une préparation aussi courte ? Les Allemands au jeu piégeux et destructeur rêvent à l'exploit, mais on ne sait pas trop ce qu'en pense Hans Zach. Lui qui estimait les chances de son équipe dans le tour préliminaire à 1 % avouerait probablement un chiffre de 0,1 % face aux triples champions du monde et champions olympiques. Pourtant, un précédent existe : à la Coupe du Monde 1996, l'Allemagne avait humilié la République Tchèque au complet avec toutes ses stars 7-1, ce qui avait provoqué une profonde remise en cause qui avait abouti à rejeter la collection de vedettes au profit d'un collectif équilibré, vainqueur un an et demi plus tard à Nagano. Dans laquelle de ces catégories faudra-t-il ranger cette équipe tchèque ? On ne devrait pas tarder à le savoir...

Zach cause une première surprise en titularisant Christian Künast dans les buts. Veut-il ménager le héros du tour préliminaire, Marc Seliger, d'un début de match qu'il craint difficile ? Si c'est le cas, il ne se trompe pas. Dès la troisième minute, Andreas Renz est pénalisé pour retenir et Jaromír Jágr convertit le jeu de puissance d'un tir de près masqué. Trois minutes plus tard, Abstreiter se crée la meilleure occasion allemande en partant seul, mais il ne parvient pas à tirer comme il l'aurait voulu. Les Tchèques doublent la mise par Petr Sýkora et par Milan Hejduk en supériorité numérique.

Les Allemands réussissent enfin à mettre leur système en place en deuxième période. Ils laissent moins d'espaces à l'adversaire et se procurent plus d'occasions, notamment par Marco Sturm et par un lancer de la bleue de Jan Benda. Même si Martin Havlat parvient à glisser le palet sous Künast pour un quatrième but, les Allemands sont récompensés par Len Soccio qui profite d'un bon travail préparatoire de Sturm pour loger la rondelle dans la lucarne opposée. Alors que son équipe parait libérée, Zach sort Christian Künast, qui n'a pas réussi à faire ses preuves, et permet à Seliger de retrouver sa place dans les cages. Le gardien de Nuremberg doit lui aussi s'incliner quand les Tchèques marquent leur troisième but en supériorité numérique en trois occasions, grâce à Robert Lang. Malgré les rapides réactions de Hecht et Kreutzer, ce sont les Tchèques qui marquent le dernier but de la période par Jaromír Jágr, qui signe ainsi un doublé le jour de son trentième anniversaire.

Eclaircie pour les Allemands en début de troisième période : ils tuent leur première pénalité, un cinglage de Soccio, et réduisent ensuite la marque par Stefan Ustorf. Les Tchèques creusent l'écart en fin de match : c'est d'abord Patrik Elias qui étale ses qualités techniques en contre-attaque, puis c'est Robert Reichel qui met un point d'honneur à marquer contre l'équipe de son frère (Martin, qui a pris la nationalité allemande), même si ce but en jeu de puissance doit beaucoup à une déviation de la jambe d'un malheureux défenseur allemand.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

République Tchèque - Allemagne 8-2 (3-0, 3-1, 2-1)

Vendredi 15 février 2002 à 19h00 à la Seven Peaks Ice Arena de Provo. 6303 spectateurs.

Arbitrage de Kevin Acheson (CAN) assisté d'Antti Hamalainen (FIN) et Jean Morin (CAN).

Pénalités : République Tchèque 6' (2', 2', 2'), Allemagne 10' (4', 2', 4').

Tirs : République Tchèque 38 (13, 12, 13), Allemagne 20 (5, 6, 9).

Évolution du score :

1-0 à 03'51" : Jágr assisté de Rucinský et Lang (sup. num.).

2-0 à 13'35" : Sýkora assisté d'Elias et Dopita.

3-0 à 16'18" : Hejduk assisté de Havlat et Kaberle (sup. num.).

4-0 à 27'42" : Havlat.

4-1 à 28'49" : Soccio assisté de Sturm.

5-1 à 33'44" : Lang assisté de Rucinský et Jágr (sup. num.).

6-1 à 38'32" : Jágr assisté de Lang.

6-2 à 47'46" : Ustorf assisté de Hecht.

7-2 à 53'05" : Elias assisté de Dopita.

8-2 à 58'42" : Reichel assisté de Rucinský et Jágr (sup. num.).

 

République Tchèque

Gardien : Dominik Hašek.

Défenseurs : Martin Skoula - Roman Hamrlík ; Richard Smehlík - Tomáš Kaberle ; Pavel Kubina - Jaroslav Spacek ; Michal Sýkora.

Attaquants : Robert Lang - Jaromír Jágr - Jan Hrdina ; Radek Dvorák - Robert Reichel - Martin Rucinský ; Petr Sýkora - Jirí Dopita - Patrik Elias ; Milan Hejduk - Pavel Patera - Martin Havlat ; Petr Cajánek.

Entraîneur : Josef Augusta.

Allemagne

Gardiens : Christian Künast puis Marc Seliger à 29'32".

Défenseurs : Erich Goldmann - Christoph Schubert ; Christian Ehrhoff - Daniel Kunce ; Jan Benda - Mirko Lüdemann ; Dennis Seidenberg - Andreas Renz.

Attaquants : Jochen Hecht - Stefan Ustorf - Jürgen Rumrich ; Klaus Kathan - Len Soccio - Marco Sturm ; Daniel Kreutzer - Tobias Abstreiter - Martin Reichel ; Andreas Loth - Wayne Hynes - Mark MacKay.

Entraîneur : Hans Zach.

 

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