Strasbourg - Clermont-Ferrand (23 février 2002)

 

Match comptant pour la vingt et unième journée du championnat de division 1 2001/2002.

Un match important dans le sens où Strasbourg, et surtout Clermont, avaient besoin de consolider leur qualification pour les play-offs.

Une partie qui commence doucement, chacun y va de sa petite attaque, le temps d'observer le comportement de l'autre. La première alerte vient de Roux, en supériorité. Mais le Clermontois voit sa belle feinte repoussée par Äikää, déjà très préparé. Ce sera la seule vraie occasion de ces dix premières minutes, les deux équipes enchaînent les contres, mais les tirs sont souvent mal ajustés, ou repoussés par la défense adverse. Seul un gros tir de Saarinen, de la bleue, doit être repoussé dans les airs par Peyre, qui se retrouve à quatre pattes et se demande où est passé la rondelle. Hohnadel est le plus prompt à exploiter le palet et donne une marge d'avance à ses équipiers.

Clermont va réagir par un contre de Barrette, qui démarque idéalement Michou, mais le face-à-face est gagné par Äikää, de très belle façon. Puis un nouvel assaut-tir de Barrette. Dans la continuité de l'action, Desrosiers s'essaie en solo mais Peyre veille. Le jeu va alors baisser d'intensité, notamment du côté arverne. Les blancs et bleus pèchent par un manque de finition conséquent, qui occasionne pas mal de bourdes de relances, mais Strasbourg ne parvient pour autant à concrétiser sa légère domination sur ce tiers.

La deuxième période continue sur cette lancée de médiocrité. Un nouveau missile de Saarinen, et Desrosiers, qui exploite à bout portant le rebond, réveille le Wacken, très calme. Puis Clermont, par l'intermédiaire de Barrette, qui s'y reprend en deux fois pour revenir au score. Mais le match va aussitôt re-sombrer dans une tournure plutôt ennuyeuse : Clermont semble attendre le contre, en postant constamment un attaquant en pointe, mais les passes sont "grosses comme le nez au milieu de la figure", et surtout peu précises. Strasbourg, de son côté, se heurte à une défense adverse relativement efficace. Le déclic va venir à l'égalisation de Clermont : Kukla remonte devant le but, puis passe derrière, prenant le soin "d'attirer derrière lui". Il sert alors à la bleue Badin qui slappe magistralement. Peu de temps après, Flinck, de la bleue, redonne l'avantage de manière identique à l'Etoile Noire, bien servi par une transversale de Saarinen. Pas le temps de souffler que Kukla sert Vosta esseulé et décentré à mi-zone strasbourgeoise. Le tir tendu crucifie Äikää, bien mal aidé par sa défense sur cette action. Puis Michou y va de son petit numéro mais il tire à côté. Sur une relance, Martin rate sa passe, exploitée à toute allure par les TGV Sevcik et Medeiros, pour MacLennan à la conclusion. Un bon essai de Barrette qui arrive à se dépêtrer de l'enclave-Flinck, et ce n'est pas rien, mais Äikää nous fait un superbe grand écart, nous confirmant que ses adducteurs vont bien ! Strasbourg, de son côté, enfonce un peu plus le clou, par son émérite capitaine Hohnadel, exploitant un gros cafouillage devant la cage arverne. Le pauvre Peyre laisse alors sa place à Chardon. Michou resitue son équipe, lors d'une supériorité, suite à une charge sentie de Flinck. Le Clermontois va s'y reprendre par trois fois, pour tromper Äikää, et clôturer ainsi le score de cette deuxième période, beaucoup plus agréable à regarder depuis une dizaine de minutes.

Et l'ultime tiers de commencer tambour battant du côté sanglier arverne, mais Äikää ne semble pas décidé à céder. Mieux, ses coéquipiers vont se donner un peu d'air avec l'inévitable Saarinen, et son slap-lance missile très efficace. Dès lors, les locaux vont lever un peu le pied, laissant à Clermont le soin de faire le jeu. Chose que Clermont semble avoir du mal à assumer. Certes, il va falloir remonter, mais les passes sont quelquefois précises, quelquefois pas. Strasbourg exploitera la moindre erreur, comme ce service d'Hohnadel pour... devinez qui ? Saarinen, évidemment, qui lance un nouvel exocet sur Chardon. Celui-ci repousse le palet, et la reprise échoue sur la base du poteau. Puis c'est un une-deux Sevcik-MacLennan mené à toute allure, mais le tir passe au dessus. De son côté, Clermont pousse, par l'intermédiaire de ses deux grosses lignes, mais doit se passer de Trabach, victime d'un cinglage. Barrette sert encore idéalement Michou, qui se heurte une fois de plus au mur Äikää. Puis derrière la cage, le même Barrette va et vient d'un côté et de l'autre, puis remonte vers la cage, un gros cafouillis mais qui ne lui profite pas.

Les dernières minutes deviennent un peu longues car Clermont est de moins en moins précis, ses tirs passent à côté ou au-dessus, ses passes sont mal assurées. Il ne reste plus qu'à sortir Chardon, et jouer la dernière minute à six joueurs de champ pour espérer remonter au score. Äikää tient encore la baraque, et Sevcik récupère le palet, puis file à toute allure vers la cage vide. Fini, la dernière minute est de trop, tout comme le dernier but de Saint-Marc, à la toute dernière seconde : en fait, les Clermontois se sont arrêtés de jouer dans les dix dernières secondes, le jeune Strasbourgeois tire une dernière fois, pour "marquer" la fin du match et le palet entre dans les buts... au moment de la sirène. Le but est accordé malgré les quelques protestations des Clermontois, surtout très déçus de cette fin de match un peu sévère pour eux.

Mais sur l'ensemble du match, les Strasbourgeois méritent leur victoire, même s'ils n'ont pas dominé outrageusement. Ils ont tout simplement été plus réalistes, plus incisifs dans leurs actions, témoignant de beaucoup de courage, comme en témoignent ces nombreux "couchers" de joueurs devant les palets adverses, notamment en infériorité numérique. Et puis, malgré ses quatre palets encaissés, Äikää a tenu son équipe dans la course, nous gratifiant de quelques parades bien agréables à regarder.

Clermont a peut-être payé une première moitié de match trop timide. Quelques approximations aussi au niveau du placement ou des passes. A l'image de Barrette ou Kukla, tantôt très concluants au niveau de la conduite du palet et des services, tantôt très effacés ou mal placés. Pourtant, on sent quelques bons automatismes. Il reste encore quelques matches pour se perfectionner.

J'ai bien aimé :

- Pour Strasbourg : Äikää, Saarinen (difficile de passer à côté ce soir) et Hohnadel.

- Pour Clermont-Ferrand : Martin, Michou et Barrette.

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

Strasbourg - Clermont-Ferrand 8-4 (1-0, 4-4, 3-0)

Pénalités : Strasbourg 14' (2' surnombre / 2x2' Flinck, 2' Saarinen / 2' Desrosiers, 2' Cadoret, 2' Dumuis), Clermont-Ferrand 8' (2' Vosta / 2' Marinov, 2' Michou / 2' Martin).

Tirs : Strasbourg 25 (7, 10, 8), Clermont-Ferrand 32 (9, 10, 13).

Évolution du score :

1-0 à 10'58" : Hohnadel assisté de Saarinen (sup. num.).

2-0 à 23'19" : Desrosiers assisté de Saarinen.

2-1 à 25'19" : Barrette (sup. num.).

2-2 à 32'45" : Badin assisté de Kukla et Vosta.

3-2 à 34'08" : Flinck assisté de Saarinen et Sevcik (sup. num.).

3-3 à 34'36" : Vosta assisté de Kukla et Roux.

4-3 à 35'50" : MacLennan assisté de Medeiros.

5-3 à 38'00" : Hohnadel assisté de Sevcik.

5-4 à 39'17" : Michou assisté de Lecompère (sup. num.).

6-4 à 44'21" : Saarinen assisté de Sevcik et MacLennan (sup. num.).

7-4 à 58'59" : Sevcik (cage vide).

8-4 à 60'00" : Saint-Marc.

 

Strasbourg

Gardien : Äikää.

Défenseurs : Flinck - Dumuis ; Cadoret - Saarinen ; Besseyre - G. Mehl.

Attaquants : Schuchewytsch - Hohnadel - Desrosiers ; Sevcik - MacLennan - Medeiros ; Walter - D. Mehl - Escuder (ou Saint-Marc).

Remplaçant : Vincent (G).

Absents : Bazany, Frand, Goulenok, Bobillier.

Clermont-Ferrand

Gardiens : Peyre puis Chardon à 38'00"

Défenseurs : Martin - Badin ; Lecompère - Marinov ; Repellin.

Attaquants : Trabach - Barrette - Michou ; Kukla - Roux - Vosta ; Jantzen - Cadorette - Saint-Aubin.

Remplaçant : Villedieu.

Absents : Haley, Jenkins, Dosjoub, Mouly, Pageau, Ballet.

 

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