Lokomotiv Yaroslavl - Krilya Sovietov Moscou (15 mars 2002)
Quart de finale du championnat de Russie 2001/2002, première manche.
Pour leur retour en Super-ligue, les Krilya Sovietov sont déjà très satisfaits de s'être qualifiés pour les play-offs. Pour l'anecdote, Sachez d'ailleurs que l'entraîneur qui les a fait monter dans l'élite l'an passé n'est autre que l'actuel vice-président du Lokomotiv, Fedor Kanareïkin. Ce quart de finale est de très loin le plus déséquilibré, et Yaroslavl, après l'ouverture du score rapide de l'inévitable Andreï Kovalenko, semble se contenter de gérer son avance sans forcer. Si les occasions franches ne sont pas plus nombreuses, c'est aussi que les Moscovites n'y vont pas avec le dos de la cuiller pour écarter les attaquants adverses. Malgré les grondements descendus des tribunes, l'arbitre d'Ufa, Rafaël Kadgyrov, ne se décide à sévir qu'en fin de tiers, pour une supériorité numérique que le Lokomotiv n'exploite pas.
Pas plus de but à se mettre sous la dent en début de deuxième période, mais le mérite en revient alors surtout au gardien Oleg Glebov, qui sort victorieux de trois face-à-face avec les attaquants adverses au cours des trois premières minutes. Sur la troisième tentative, Tkatchenko, emporté par son élan, se trouve coincé entre les mailles du filet, qu'il déchire avec son patin. Il faut attendre dix minutes pour que les cages soient changées et que le jeu puisse reprendre. Il reprend toujours à l'avantage du Lokomotiv, qui ne profite pas d'un double avantage numérique, mais qui finit néanmoins par creuser l'écart. Glebov repousse un tir de la zone neutre de Krasotkin, et Butsaïev est seul au rebond pour le 2-0. Puis Tkatchenko décide pour changer de mettre le palet au fond des filets, et cela fait 3-0. Enfin, le jeune Aleksandr Suglobov, mal-aimé du public de Yaroslavl pour son style rustique à la canadienne, réussit pour une fois un fort joli but, celui du 4-0. Si le match est plié, il commence par contre à s'envenimer.
Ces premières échauffourées en annoncent une plus sérieuse à la reprise, à la suite d'une agression du jeune Anton Voltchenkov sur Andreï Kovalenko. Ceux-ci sont finalement tous deux exclus du match, ainsi que les deux principaux protagonistes de la bagarre qui a suivi, Vadim Chakhraïtchuk et Aleksandr Zhurik. C'est dans cette ambiance survoltée, ponctuée d'une dernière échauffourée maîtrisée entre Suglobov et Salnikov, qu'un autre champion du monde junior, Aleksandr Frolov, réduit la marque à 4-1, score final.
Commentaires d'après-match :
Vladimir Vujtek (entraîneur de Yaroslavl) : "Je suis content de ce premier match, même si au début, par nervosité, nous avons manqué d'intelligence en attaque. Et puis il y a le problème du jeu de puissance. C'est à croire que, plus les supériorités numériques sont nombreuses, moins nous en profitons. [...] Sur l'action de Voltchenkov sur Kovalenko, je me demande où était l'arbitre. Le jeune défenseur des Krilya Sovietov savait parfaitement ce qu'il faisait, c'était de la provocation ciblée contre notre meilleur joueur. Andreï est le véritable meneur de notre formation, je l'ai souvent dit et je le répète avec plaisir. Il a marqué le premier but, essentiel, qui a été déterminant pour la suite. Son rôle dans l'équipe est inestimable."
Sergueï Kotov (entraîneur des Krilya Sovietov) : "Je suis content de la prestation de mon équipe dans la dernière période, pas dans les deux premières."
Lokomotiv Yaroslavl - Krilya Sovietov Moscou 4-1 (1-0, 3-0, 0-1)
Vendredi 15 mars 2002 à la Lokomotiv-Arena-2000 de Yaroslavl. 8700 spectateurs.
Arbitre : M. Antropov.
Tirs : Yaroslavl 51 (13, 16, 22), Krilya Sovietov 17 (5, 8, 4).
Pénalités : Yaroslavl 87', Krilya Sovietov 94'.
Évolution du score :
1-0 à 03'24" : Kovalenko.
2-0 à 30'28" : Butsaïev assisté de Strbak et Krasotkin.
3-0 à 33'22" : Tkatchenko assisté de Peterek et Guskov.
4-0 à 39'09" : Suglobov assisté de Kovalenko.
4-1 à 50'37" : Frolov assisté d'Ossipov (sup. num.).