Metallurg Magnitogorsk - Avangard Omsk (4 avril 2002)
Match aller pour la troisième place du championnat de Russie 2001/2002.
Enfin, l'infirmerie de Magnitogorsk s'est vidée et le Metallurg est presque au complet. Il ne manque plus dans les rangs qu'Igor Mikhaïlov, qui a subi une commotion cérébrale lors du dernier match contre le Lokomotiv. Mais ces retours de blessures surviennent un peu trop tard, car il n'y a maintenant plus que la médaille de bronze à aller chercher. On sent qu'Omsk a une demi-finale plus longue et plus fatigante dans les jambes. L'Avangard arrive à obtenir de bonnes positions, mais les forces manquent pour conclure les occasions par des actions décisives. C'est donc Magnitogorsk qui est le plus dynamique, notamment la ligne de Kalyuzhny, Kaïgorodov et Ossipov. Mais la meilleure occasion est à mettre à l'actif de Dmitri Subbotin, qui a le temps de viser la cage ouverte mais qui manque pourtant le cadre.
Le premier tiers-temps a un peu laissé les spectateurs sur leur faim, mais le deuxième va les enthousiasmer. Les deux équipes cessent de ruminer leur élimination et entrent de plain-pied dans ce match, où elles pratiquent un hockey chatoyant et combatif. Les ripostes succèdent aux assauts, et les attaquants, qui ont plus de liberté, se retrouvent en surnombre dans la zone adverse plus souvent qu'à leur tour. Seuls les deux gardiens ukrainiens, Igor Karpenko et Aleksandr Vyukhin, permettent de maintenir le score à 0-0. Mais le vétéran Sergueï Ossipov finit par trouver la faille en supériorité numérique : au rebond d'un lancer de Valeri Nikulin, le palet reste libre trop longtemps, et il le propulse dans les filets par un superbe revers pivotant.
Mais il était dit que ce match, équilibré dans le jeu, le serait aussi au tableau d'affichage. Magnitogorsk multiplie les erreurs défensives, et évolue désormais à seulement trois lignes pour résister à la pression des visiteurs. C'est finalement de Prokopiev, le joueur d'Omsk le plus présent, que vient la solution à trois minutes de la fin. Il force la ligne bleue adverse, et, via Youri Panov et Dmitri Ryabykin, le palet lui revient près du but. A la lutte avec un défenseur, il parvient à glisser le palet dans les filets, mais le touche avec le patin. L'arbitre estime-t-il que c'est involontaire ? Toujours est-il qu'il accorde le but après avoir fait appel à la vidéo. Le Metallurg repasse alors à l'attaque, mais c'est au match retour qu'il faudra gagner cette médaille de bronze.
Commentaires d'après-match :
Valeri Belousov (entraîneur de Magnitogorsk) : "Le ralenti vidéo montre clairement que le but est marqué avec un mouvement du patin. C'est la troisième fois qu'on encaisse un but comme ça chez nous. Que l'arbitre ne l'ait pas vu, c'est incompréhensible. Je n'ai rien de plus à ajouter. [...] Ce résultat ne favorise personne pour le match retour. Seulement les spectateurs."
Guennadi Tsygurov (entraîneur d'Omsk) : "Le nul me paraît équitable. Notre adversaire a beaucoup attaqué et s'est procuré de nombreuses occasions, tout comme nous, mais il y a eu beaucoup de ratages dans la conclusion. On remarque que la finale a été très calme, tandis que notre match pour la troisième place a été très disputé. [...] A la fin du premier tiers, j'ai dit à mes joueurs qu'on aurait cru qu'ils jouaient un tournoi de pré-saison, et non un match pour la troisième place. Ils m'ont écouté. Ils ne se plaignent pas de mes ordres, il va de soi que nous sommes tous abattus après cette terrible demi-finale. De plus, une malédiction s'est abattue sur l'équipe ces derniers jours. Le père d'Alekseï Koznev est mort récemment, et maintenant c'est celui d'Aleksandr Kharitonov."
Metallurg Magnitogorsk - Avangard Omsk 1-1 (0-0, 1-0, 0-1)
Jeudi 4 avril 2002 au palais de glace de Romazana. 3500 spectateurs.
Arbitrage de Sergueï Mokhov.
Tirs : Magnitogorsk 29 (8, 13, 8), Omsk 28 (10, 8, 10).
Pénalités : Magnitogorsk 6', Omsk 8'.
Évolution du score :
1-0 à 32'47" : Ossipov assisté de Kalyuzhny et Nikulin (sup. num.).
1-1 à 57'20" : Prokopiev assisté de Panov et Ryabykin.