Canada - Italie (29 avril 2002)

 

Match comptant pour le premier tour du Championnat du monde 2002.

Mis en alerte dès la mise au jeu, où Marty Turco est en difficulté sur le tir-dégagement d'un défenseur adverse, les Canadiens se rendent compte qu'ils devront être concentrés pour passer l'obstacle italien mésestimé. Ils appliquent donc une grosse pression physique et provoquent une première faute de Justin Peca après trois minutes. La supériorité n'est pas mise à profit, principalement par la faute de passes encore imprécises. Faute d'un collectif éprouvé, le Canada se contente le plus souvent de tirer dès l'entrée de zone. C'est ainsi Armando Chelodi qui se crée la meilleure occasion en reprenant du revers son tir contre une première fois par Staios. Alors que les Italiens commencent à croire en leurs chances, Busillo est sévèrement sanctionné pour une obstruction sur le gardien (Matvichuk l'ayant quand même un peu poussé...). En infériorité, Margoni vole le palet à ce même Matvichuk à la bleue et traîne sur trente mètres le joueur de Dallas harponné à lui, qui est logiquement pénalisé. L'Italie se fait surprendre sur l'engagement, et est ainsi réduite à trois contre quatre (accrocher de Ramoser), avant de retarder habilement une pénalité différée pour une rude charge coude en avant de Malhotra. Mais si le banc des prisons se remplit, ce n'est pas le cas des filets des deux équipes... Même si le jeu de puissance canadien trouve un peu plus de fluidité dans un nouvel avantage numérique, les favoris de la rencontre ne parviennent pas à prendre la mesure d'une équipe italienne plus coriace que prévu.

Le début du deuxième tiers-temps n'est pas fait pour les rassurer : pénalité contre Tyler Wright après seulement quatorze secondes, et danger immédiat devant le but de Turco. Les Canadiens commencent néanmoins à être plus incisifs. Pour expulser leurs adversaires hors de l'enclave, les Italiens ne trouvent pas d'autre recours que de commettre des fautes. Manuel De Toni et Giuseppe Busillo sont ainsi envoyés coup sur coup en prison. À trois, l'Italie ne peut rien faire : McDonald prend un rebond à droite du but, évite Rosati couché et ouvre le score. On aurait tort de croire le match joué pour autant et Staios sauve miraculeusement son camp en infériorité en repoussant un tir alors que son gardien était couché. Un joueur canadien casse même sa crosse alors que son équipe joue toujours à trois contre quatre, et Sacratini met le palet au fond des filets... Mais l'arbitre avait sifflé depuis un bail car deux Italiens gambadaient joyeusement dans la zone du gardien. L'accumulation des pénalités italiennes est en fin de compte fatale, et Daniel Cleary frappe par deux fois en supériorité. Les carottes sont cuites, et la responsabilité en revient encore à l'indiscipline d'une équipe qui se met très facilement à la faute dès qu'elle subit le jeu.

Comme lors du premier match, Mike Rosati est remplacé "préventivement" après deux tiers-temps par Mario Brunetta. Il n'y a pourtant pas le feu à la maison, même si le capitaine canadien Ryan Smyth montre l'exemple en continuant à aller de l'avant. Il en est finalement récompensé par le quatrième but. Usés physiquement et moins lucides, les Italiens tentent de jeter leurs dernières forces pour sauver l'honneur, mais c'est en fin de compte Brunetta qui se laisse prendre à un 2 contre 1 de Schaefer et Whitney, qui clôt la marque.

Le moins que l'on puisse dire est que le Canada a été fidèle à sa réputation. Toutes les mises en échec étaient appuyées, particulièrement celles de la "montagne" Eric Brewer, qui a fait mal aux Italiens. On peut trouver ces arguments un peu limités, mais ils ont suffi à faire craquer une équipe encline à faire des fautes quand la pression physique adverse se rapproche de ses buts.

Élus meilleurs joueurs du match : Marty Turco pour le Canada et Maurizio Mansi pour l'Italie.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Canada - Italie 5-0 (0-0, 3-0, 2-0)
Le 28 avril à 16h00 à la Löfbergs Lila Arena de Karlstad. 6785 spectateurs.
Arbitrage de Christer Lärking (SUE) assisté d'Andreï Vasko (BLR) et Joachim Karlsson (SUE).
Pénalités : Canada 10' (4', 4', 2'), Italie 18' (8', 8', 2').
Tirs : Canada 44 (8, 17, 19), Italie 24 (10, 8, 6).
Engagements : Canada 42 (11, 17, 14), Italie 33 (8, 14, 11)

Évolution du score :
1-0 à 25'57" : MacDonald assisté de Brewer (double sup. num.)
2-0 à 36'13" : Cleary assisté de Wright (sup. num.)
3-0 à 37'23" : Cleary assisté de MacDonald (sup. num.)
4-0 à 54'31" : Smyth assisté de Brewer
5-0 à 58'02" : Whitney assisté de Schaefer
 

Canada

Attaquants :
Peter Schaefer - Andy McDonald - Daniel Cleary
Ryan Smyth - Mike Comrie - Ray Whitney
Brenden Morrow - Tyler Wright - Dany Heatley
Jamie Wright - Manny Malhotra

Défenseurs :
Eric Brewer - Steve Staios
Brad Schlegel - Brad Ference
Richard Matvichuk - James Patrick

Gardien :
Marty Turco

Remplaçants : Jean-Sébastien Giguère (G), Dan McGillis, Justin Williams.

Italie

Attaquants :
Lucio Topatigh - Armando Chelodi - Christian Timpone
Stefano Margoni - Vezio Sacratini - Lino De Toni
Giorgio De Bettin - Manuel De Toni - Giuseppe Busillo
Roland Ramoser - Stefan Zisser - Ruggero Rossi de Mio

Défenseurs :
Christopher Bartolone - Maurizio Mansi
Michele Strazzabosco - Armin Helfer
Justin Peca - Carlo Lorenzi
Christian Borgatello - Ingemar Gruber

Gardien :
Mike Rosati puis Mario Brunetta à 40'00"

 

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