Lettonie - Italie (30 avril 2002)
Match comptant pour le premier tour du Championnat du monde 2002.
Les Lettons, faute d'avoir pu grapiller des points face au Canada et aux États-Unis après pourtant des matches convaincants, se retrouvaient en position de "must win" sur ce match. Tout comme l'Italie d'ailleurs, mais les Transalpins revêtaient leur costume d'outsider qui leur va si bien. De plus les Lettons avaient joué un match épuisant la veille contre les Américains et risquaient de manquer de fraîcheur.
Une foule quasiment entièrement acquise à la cause des Baltes leur fit oublier leurs jambes lourdes. Ils prenaient comme prévu les devants, leur supériorité technique et en vitesse donnant le tournis aux Italiens. Kercs aurait même pu ouvrir le score après seulement dix secondes de jeu mais échoua de peu. La seule véritable occasion italienne des dix premières minutes vint paradoxalement sur une infériorité numérique (Chelodi en prison) quand De Toni put partir en contre mais buta sur Naumovs. Blinovs aurait pu ouvrir le score mais rata le cadre, ce fut donc Sandis Ozolinš qui prit les choses en main. La star des Panthères de Floride mit dans le vent Stefano Margoni, fonça vers le filet sans être inquiété et ajusta Rosati pour le 1-0. La Squadra Azzurra n'exploitait pas une supériorité numérique, le capitaine letton Vitolins ratait un break, mais le vieux renard de Belavskis ne ratait pas l'occasion de doubler la mise en supériorité numérique en reprenant un rebond faisant suite à un "one timer" de Fanduls.
Avec cet avantage de deux buts à la fin du premier tiers-temps, les Lettons avaient fait le plus dur. Ils ralentirent donc un peu en deuxième période tout en limitant les Italiens à quatre tirs, comme en première période. Une pénalité infligée à Belavskis pour un cinglage sur Helfer aurait pu permettre aux hommes de Pat Cortina de revenir dans le match. Mais les Italiens s'emmêlaient les pinceaux et Tambijevs marquait en contre sur l'infériorité numérique lettone. À peine deux minutes plus tard, Vyacheeslav Fanduls, bien posté devant les filets de Rosati, récupérait une bonne passe de Sorokins et attendait que Rosati fasse le premier geste pour l'ajuster. À 4-0, les Italiens n'avaient visiblement plus la force de venir inquiéter une équipe bien organisée et supérieure techniquement. Sacratini parvenait tout de même à sauver l'honneur en récupérant une très belle passe à travers la glace de Ramoser pour tromper Naumovs. En troisième période, les Italiens laissaient échapper trois supériorités numériques sans pouvoir marquer le moindre but tandis que les Lettons se contentaient de gérer tranquillement leur avance.
Ce succès letton est finalement on ne peut plus logique, les partenaires d'Ozolinš ne connaîtront donc pas les frayeurs de l'an dernier où ils avaient dû batailler ferme en poule de relégation pour sauver leur tête dans l'élite mondiale. Ils ont les moyens maintenant d'accrocher quelques têtes d'affiches à leur palmarès dans le tour de qualification et pourquoi pas de disputer à l'Allemagne la quatrième place en quarts de finale. Quant aux Italiens, ils prennent la direction de la poule de tous les dangers et il leur faudra cette fois beaucoup de réussite pour éviter la descente en Division 1 mondiale.
Élus meilleurs joueurs du match : Sergejs Naumovs pour la Lettonie et Roland Ramoser pour l'Italie
Compte-rendu signé Christophe Laparra
Commentaires d'après-match :
Sandis Ozolinsh (Lettonie) : "Il a été difficile de se réveiller ce matin. Beaucoup d'entre nous ont eu du mal à trouver le sommeil cette nuit, mais nous avons réussi à trouver quand même des forces. C'était un match trop important pour dire "je suis fatigué". Nous avons essayé de donner tout de suite le maximum en première période et de construire de bonnes occasions de but."
Pat Cortina (entraîneur de l'Italie) : "Nous ne sommes certainement pas la formation la plus douée techniquement dans ce tournoi. Notre jeu se fonde sur la passion. Et c'est avec elle que nous avons joué contre les Américains et les Canadiens. Le résultat est que nous avons dépensé beaucoup d'énergie. Aujourd'hui, nous étions une équipe fatiguée."
Roland Ramoser (élu meilleur joueur de l'Italie) : "Nous avons payé les deux buts encaissés en première période. La Lettonie est une équipe très forte : si nous avions marqué les premiers, tout aurait été plus simple, malheureusement ils ont ouvert le score et nous n'avons pas réagi. Il nous manque un leader et de nombreux hommes d'expériences. Dans le temps, c'étaient les Orlando, Zarrillo ou Chitarroni qui résolvaient les problèmes."
Lettonie - Italie 4-1 (2-0, 2-1, 0-0)
Le 30 avril à 16h00 à la Löfbergs Lila Arena de Karlstad. 7715 spectateurs.
Arbitrage de Vladimír Mihalík (SVK) assisté de Daniel Stricker (SUI) et Andreï Vasko (BLR).
Pénalités : Lettonie 12' (2', 4', 6'), Italie 10' (4', 4', 2').
Tirs : Lettonie 26 (10, 8, 8), Italie 17 (4, 4, 9).
Engagements : Lettonie 30, Italie 32.
Évolution du score :
1-0 à 08'37" : Ozolinš assisté de Sorokins
2-0 à 17'39" : Belavskis assisté de Fanduls (sup. num.)
3-0 à 22'30" : Tambijevs assisté de Cipruss (inf. num.)
4-0 à 24'56" : Fanduls assisté de Sorokins et Lavinš
4-1 à 36'05" : Sacratini assisté de Ramoser
Lettonie
Attaquants :
Grigorijs Pantelejevs - Sergejs Zholtok - Artis Abols
Aleksandrs Kercs - Vjaceslavs Fanduls - Aleksandrs Belavskis
Aleksandrs Nizivijs - Aigars Cipruss - Aleksandrs Macijevskis
Leonids Tambijevs - Harijs Vitolinš - Aleksandrs Semjonovs
Défenseurs :
Sandis Ozolinš - Atvars Tribuncovs
Viktors Ignatjevs - Igors Bondarevs
Rodrigo Lavinš - Oleg Sorokins
Viktors Blinovs - Krisjanis Redlihs
Gardien :
Sergejs Naumovs
Remplaçant : Edgars Masalskis (G).
Italie
Attaquants :
Stefano Margoni - Vezio Sacratini - Lino De Toni
Christian Timpone - Armando Chelodi - Lucio Topatigh
Roland Ramoser - Manuel De Toni - Giuseppe Busillo
Giorgio De Bettin - Stefan Zisser - Ruggero Rossi de Mio
Défenseurs :
Christopher Bartolone - Maurizio Mansi
Armin Helfer - Carlo Lorenzi
Justin Peca - Michele Strazzabosco
Ingemar Gruber - Christian Borgatello
Gardien :
Mike Rosati
Remplaçant : Andrea Carpano (G).