Suède - Russie (30 avril 2002)

 

Match comptant pour le premier tour du Championnat du monde 2002.

La défense suédoise paraît poreuse sur les premières intrusions d'une équipe russe bien mieux entrée dans le match, mais une pénalité contre Maksim Sushinsky permet aux Scandinaves de bénéficier d'un intermède favorable. Après une bonne reprise de Jönsson dans les dernières secondes d'un jeu de puissance lent à se mettre en route, les deux équipes sont de nouveau à cinq quand Ulf Dahlén dévie une passe d'Andreas Johansson entre les jambes de Podomatski. Les Suédois tuent ensuite une pénalité mais n'ont pas encore colmaté toutes les failles. Un cafouillage derrière leur cage offre la rondelle dans l'enclave à Sushinsky, mais celui-ci ne saisit pas sa chance.

De nombreuses ouvertures se présentent dans un début de match certes spectaculaire, mais qui ne doit pas être du goût des deux entraîneurs. Lyachenko accroche Rhödin, mais les Suédois passent presque l'intégralité de la supériorité numérique dans leur zone défensive ! Michael Nylander, arrivé en renfort de Chicago, se signale par une jolie action individuelle, que ne conclut pas Johan Davidsson, par ailleurs sanctionné peu après pour crosse haute. Mais le jeu de puissance russe n'est pas plus prompt à s'installer que son vis-à-vis. Et c'est bientôt la fin d'une première période où on n'aura pas vu le temps passer. L'avantage est aux Suédois malgré des occasions russes plus nombreuses, mais peu précises à l'image d'un tir bien trop croisé de Sushinsky en toute fin de tiers.

À la reprise, c'est au tour des Suédois d'attaquer (et de vendanger) à tour de bras. Andreas Johansson réussit un "coast-to-coast" magnifique, mais Podomatski lui enlève le palet d'un bon poke-check. Puis, sur un 2 contre 1 d'école, Zetterberg trouve le moyen de gâcher un caviar en croisant trop son tir. La mainmise est suédoise mais Podomatski détourne tout, notamment un bon tir du cercle droit de Magnus Johansson. Les Russes réagissent à la mi-match et, après un lancer de Koznev, Guskov prend le rebond et son revers trouve l'extérieur du poteau. Pendant deux minutes, les Suédois jusqu'ici ultra-dominateurs sont ainsi acculés dans leur zone. Le jeu est en effet si ouvert que les certitudes peuvent voler en éclats à tout instant. Même en supériorité, comme en fin de tiers, les Suédois peuvent être mis en danger par un contre. Aussi incroyable que cela puisse paraître avec autant d'occasions de part et d'autre, le score n'est pourtant toujours que de 1-0.

Les deux équipes resserrent enfin les boulons en défense dans le dernier tiers. La lutte pour le palet est plus acharnée, et ce sont les Suédois, plus agressifs dans la conquête, qui s'adaptent le mieux à cette nouvelle configuration. La Suède effectue enfin un jeu de puissance convaincant, et Podomatski est contraint à une résistance héroïque face à la pression des chasseurs de déviations et de rebonds. Le collectif russe répond à cinq contre cinq et oblige Ronnie Sundin à commettre une faute pour empêcher Dmitri Zatonsky de conclure. Ravil Gusmanov a la cage ouverte lors de la supériorité, mais la réussite fuit toujours l'équipe russe, qui a connu d'énormes problèmes de finition. Sans même laisser le temps aux Russes de sortir leur gardien, Nylander réussit un exploit personnel : il gagne la mise au jeu, va chercher le palet dans le coin, met dans le vent son défenseur et prend son propre rebond pour le 2-0. Le but est donc dû à 100% à ce joueur à l'apport incontestable, qui a enchanté le public tant le palet lui a collé à la crosse. La Suède s'assure donc une victoire dans un match très offensif en dépit des apparences du tableau d'affichage.

Élus meilleurs joueurs du match : Tommy Salo pour la Suède et Egor Podomatski pour la Russie.

Compte-rendu signé Marc Branchu

 

Suède - Russie 2-0 (1-0, 0-0, 1-0)
Le 30 avril à 20h00 au Scandinavium de Göteborg. 11102 spectateurs.
Arbitrage de Vladimír Sindler (TCH) assisté de Serge Carpentier (CAN) et Kevin Redding (USA).
Pénalités : Suède 10' (4', 2', 4'), Russie 12' (4', 4', 4').
Tirs : Suède 35 (7, 12, 16), Russie 25 (10, 7, 8).
Engagements : Suède 33 (11, 9, 13), Russie 21 (8, 9, 4).

Évolution du score :
1-0 à 05'43" : Dahlén assisté d'A. Johansson
2-0 à 58'11" : Nylander
 

Suède

Attaquants :
Kristian Huselius - Jonas Johnson - Niklas Andersson
Andreas Johansson - Jorgen Jönsson - Ulf Dahlén
Henrik Zetterberg - Michael Nylander - Mattias Weinhandl
Mathias Johansson - Johan Davidsson

Défenseurs :
Ronnie Sundin - Magnus Johansson
Pierre Hedin - Thomas Rhodin
Daniel Tjärnqvist - Thomas Johansson

Gardien :
Tommy Salo

Remplaçants : Stefan Liv (G).

Russie

Attaquants :
Valeri Karpov - Vyacheslav Butsaïev - Andreï Kovalenko
Dmitri Zatonsky - Aleksandr Prokopiev - Maksim Sushinsky
Ravil Gusmanov - Roman Lyashenko - Maksim Afinogenov
Igor Tkachenko - Aleksei Koznev - Vladimir Antipov.

Défenseurs :
Dmitri Kalinin - Sergei Zhukov
Dmitri Ryabykin - Dmitry Bykov
Sergei Vyshedkevich - Aleksandr Yudin
Anton Volchenkov - Aleksandr Guskov

Gardien :
Egor Podomatski

Remplaçant : Maksim Sokolov (G).

 

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