Rouen - Amiens (15 octobre 2002)

 

Match comptant pour la sixième journée du groupe nord du championnat de France 2002/2003 (Super 16).

Quand on surgit dans la patinoire rouennaise avec dix minutes de retard à cause des mercenaires du bourgmestre local. Quand la première chose que l'on fixe, le tableau de marque, affiche 0-2. Quand on découvre que le goalie normand est l'apprenti gardien Landry Macrez. Quand on apprend que le gratin des Dragons, David Saint Pierre, a été banni... Tout cela face aux ennemis génétiques, les Gothiques d'Amiens... On se sent comme le lendemain d'une cuite... Pas bien du tout, du tout et sans avoir eu d'allégresses éthyliques en plus !

Vous virez du "Noir et Jaune" au blanc "Aspro". Lequel vous aurait fait du bien à c't'heure, car les Normands vont vendanger quelques occasions dans la seconde partie du premier tiers dont trois supériorités numériques ! Il y avait pourtant de l'espace dans la dissuasive des Picards comme en témoigne les opportunités susnommées à cinq contre cinq où la rondelle a frisé la paillote de Mindjimba jouant toujours du coupe-coupe une nouvelle fois au-delà des bornes acceptables. Mais qu'a fait la maréchaussée ? Justement à l'entrée de l'île Lacroix, elle condamne sans doute les issues afin qu'aucune créature ne soit blessée ! Inefficace manœuvre de cette pseudo-autorité puisque qu'Alain Vogin fut touché (pas par le gardien d'Amiens) et ne put reprendre sa place, malgré un essai au début de la deuxième période.

Cela commençait à faire beaucoup surtout quand un deux contre un tragique fut avorté par un finisseur hors pair d'habitude. Franck Pajonkowski alignait des lignes new-look, avec deux "pages centrales" jonglant sur trois lignes et cinq arrières tournants épatants ! Mais c'est d'un manège de puissance qu'est venu l'acquittement ! Eric Doucet reprenant de volée dans les filets une passe de Don Guillaume ! (1-2 à 25'00). Le cap' montrait le chemin à suivre. C'était un match à gagner avec les tripes, avec le cœur, un match de Dragons ! Pas pour Mindjimba qui craquait une nouvelle fois en face à face contre Don Guillaume. Le céleste égalisait et faisait chavirer une foule zélée (2-2 à 30'45). Richer, impuissant, demandait un temps mort. En vain, car une minute plus tard, Mindjimba a de nouveau lâché ses coéquipiers à la ramasse. Un nouveau break et un nouveau but, scellé par Simon Lacroix, par ailleurs excellent dans ce deuxième tiers, faisait prendre l'avantage aux Normands (3-2 à 31'48). L'affluence se délectait. Mais François Bourdeau devait se montrer remarquablement présent sur des répliques amiénoises ou encore que Landry Macrez arbore un sang-froid intolérant sur les lancers adverses pour terminer avec l'avantage le vingt médian.

Le seul bénéfice d'un but n'était pas suffisant pour clouer le bec des ergotages alors, musardant le moment propice, les Dragons à la parade, à l'instar d'Eric Doucet reprenant un lancer immaculé sur le poteau de Don Guillaume, choisirent un jeu de puissance afin de planter tous les espoirs gothiques cocus du succès (4-2 à 49'31). Seulement, la fiancée victoire n'accordera ses charmes qu'au(x) dernier(s) des Mohicans ! Si les galants rouennais avaient pour le moment du succès auprès de la blonde, les flatteurs visiteurs gâtaient le tableau en faisant jouer leurs atouts physiques. Ce fut au début la nécessité de leur jeu, mais ils péchèrent par l'excès et surtout contre un Landry Macrez très séducteur, ravissant tous les palets qui devaient entrer dans la tour qu'il protégeait et où, tout en haut, s'était réfugiée la demoiselle. Malgré la perspicacité d'Arto Kulmala qui gravissait un étage (4-3 à 57'23), Landry Macrez, le frère ennemi, à lui seul, charmait la belle de ses arrêts fantastiques de métier pour un ange-gardien !

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

Commentaire d'après-match (dans Paris Normandie)

Landry Macrez (gardien de Rouen) : "Deux tirs, deux buts. Je ne pense pas qu'ils étaient pour moi car je me suis retrouvé seul, mais... [...] Jouer ce soir, c'était pour moi une motivation supplémentaire car j'avais quelque chose à prouver à certaines personnes des Gothiques. Des gens qui ne m'ont pas fait confiance. Il ne s'agit évidemment pas d'Antoine Mindjimba, c'est quelqu'un que j'apprécie. J'ai travaillé deux ans avec lui. Il m'a apporté de la confiance et m'a aidé à en arriver là."

 

Rouen - Amiens 4-3 (0-2, 3-0, 1-1)

Mardi 15 octobre 2002 à 20h00 à l'île Lacroix. 3500 spectateurs environ.

Arbitre : M. Benoist assisté de MM. Bouguin et Bliek.

Pénalités : Rouen 43' (4'+5'+20', 4', 10'), Amiens 26' (10', 6', 10').

Évolution du score :

0-1 à 04'34" : Gras assisté de Rozenthal et Bergqvist (sup. num.)

0-2 à 07'10" : Rozenthal assisté de L. Chauvel et Bergqvist (sup. num.)

1-2 à 25'00" : Doucet assisté de Besse (sup. num.)

2-2 à 30'45" : Besse assisté de Bahl

3-2 à 31'48" : Lacroix assisté de Bourdeau

4-2 à 49'31" : Doucet assisté de Besse (double sup. num.)

4-3 à 57'23" : Kulmala assisté de Bachet et Mortas.

 

Rouen

Gardien : Landry Macrez.

Défenseurs : François Bourdeau - Daniel Carlsson ; Nicolas Pousset - David Bahl ; Allan Carriou - Nicolas Besch.

Attaquants : Alain Vogin - David Saint-Pierre - Éric Doucet ; Aram Kevorkian - Arnaud Briand - Guillaume Besse ; Simon Lacroix - Thibault Geffroy - Alexandre Lefebvre ; Pierre-Edouard Bellemare.

Remplaçants : Cédric Dietrich (G), Simon Doreille, Benoît Quessandier et Geoffroy Bessard du Parc. Absents : Éric Raymond (malade), Jimmy Provencher (blessé).

Amiens

Gardien : Antoine Mindjimba.

Défenseurs : Karl Dewolf - Vincent Bachet ; Frederik Bergqvist - Frédéric Brodin ; Arnaud Mazzone - Denis Perez.

Attaquants : Brice Chauvel - Anthony Mortas - Arto Kulmala ; François Rozenthal - Laurent Gras - Luc Chauvel ; Julian Marcos - Benoît Paillet - Mickaël Brodin ; Elie Marcos.

Remplaçants : Didier Drif (G) et David Hennebert.

 

 

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