Dijon - Besançon (16 octobre 2002)

 

Match comptant pour la sixième journée du Championnat de France 2002/03 (Super 16).

Dijon, qui évolue avec sa nouvelle recrue Jouni Lahtinen, l'ex-joueur de Caen qui a remplacé Kalle Mattila, est privé pour ce match de Guillaume Mennessier et Romain Guibet, mais le principal absent est Stéphane Ménard, l'excellent gardien de Besançon qui s'est fracturé un doigt et est absent pour un mois, remplacé par le vétéran suédois Erik Sundström.

Dès les premières minutes de jeu, les Séquanes se lancent à l'assaut des buts dijonnais, un peu ébranlés par le jeu physique de leurs adversaires. Frantisek Neckar doit sortir le grand jeu, notamment face à Tremblay. Les Séquanes, peu impressionnés par leurs adversaires, tentent à nouveau leur chance et marquent par un beau jeu de passes entre Tremblay, Aubry et Kadlec qui finit le travail (0-1).

La première véritable action dangereuse des Dijonnais, jusqu'alors très maladroits, intervient à la sixième minute par Dugas qui, bloqué par les défenseurs bisontins, passe en arrière à Tekel. Celui-ci tire de la ligne bleue mais le palet est très bien stoppé par le gardien des Séquanes.

Par la suite, ce sont les mauvais gestes des visiteurs qui seront les plus remarqués (coup de poing, charge démesurée face à la balustrade). Les Ducs se retrouvent ainsi en supériorité numérique pendant plusieurs minutes. Malheureusement, leur jeu trop hésitant et approximatif ne leur permet pas de revenir au score, malgré un bon nombre d'occasions en or. Même Pazak ne brille pas.

A la fin du tiers, chaque équipe se crée des occasions et chacune essaie de gérer tant bien que mal les assauts de l'autre. Après un quart d'heure de jeu, en supériorité numérique, les Séquanes finissent par trouver la faille par Billard (0-2).

Revenus des vestiaires, les Dijonnais se montrent plus entreprenants et parviennent même à marquer par Pazak. Mais le but sera refusé, l'arbitre estimant que celui-ci se trouvait dans la zone du gardien. Les Séquanes continuent de s'illustrer par leurs gestes, même le gardien s'y met en frappant délibérément Gueguen avec sa crosse. Ces pénalités ne profitent pourtant pas aux Dijonnais qui ne parviennent pas à installer leur jeu et à cadrer leurs tirs. Les Bisontins se créent encore des occasions mais Neckar se fait "un plaisir" de les repousser.

Enfin, à la vingt-huitième minute, Pazak parvient à tromper le portier bisontin Sundström (1-2) et les Ducs se libèrent. Ils enchaînent ainsi plusieurs actions collectives offensives, jusqu'alors quasi inexistantes. Mais ils manquent cruellement de réalisme et butent sur un Sundström en forme. La énième tentative sera la bonne : Pazak finit par envoyer le palet au fond de la cage, à la trente-cinquième minute (2-2).

Les Séquanes, qui étaient un peu en perte de vitesse ces dernières minutes, accentuent leur pressing si bien que Neckar doit faire preuve d'une très haute vigilance. Les Bisontins monopolisent le palet et les Ducs perdent pied. A la dernière minute du tiers, ce qui devait arriver arriva, Favreau finit par tromper ses adversaires et redonne l'avantage à son équipe (2-3). Trente secondes plus tard, c'est Pazak qui perce la défense bisontine et tente sa chance, mais le palet est récupéré par un visiteur qui se retrouve seul face Neckar. Celui-ci bloque le palet admirablement bien.

Le début de la troisième période commence comme s'est terminée la seconde. Neckar continue de s'illustrer et parvient à repousser toutes les tentatives des Séquanes. Les défenseurs dijonnais (ils ne sont plus que quatre suite à la sanction de Borzik en fin de deuxième tiers) se démènent malgré la fatigue qui commence à se faire vraiment sentir. Les Ducs résistent difficilement en infériorité numérique, et continuent d'accumuler les erreurs en attaque. Besançon ne parvient pas à s'imposer et préfère le joueur au palet, les sanctions continuent de pleuvoir.

Puis, l'égalisation des Ducs finit par redonner un peu de piment au match. A la cinquante-quatrième minute, Bussat tire sans grande conviction et avec hésitation, pourtant le palet termine sa course au fond des buts (3-3). Les supporters dijonnais explosent alors que les Bisontins redescendent sur terre, tout est à refaire.

Les Ducs reprennent des couleurs et la tendance s'inverse. Ils prennent les choses en main et finissent par faire la différence par Mô, à la cinquante-septième minute (4-3). Les Ducs rient et les Séquanes pleurent. Les Bisontins demandent un temps mort. Le gardien de Besançon sort à la dernière minute. Ils vont tenter le tout pour le tout. Les Dijonnais résistent tant bien que mal, Neckar s'interpose avec assurance : il maîtrise parfaitement le sujet. Même la pénalité infligée aux Ducs trente secondes avant la fin du match ne permettra pas aux Séquanes d'obtenir une prolongation.

Joueurs récompensés : Jérôme Mô pour Dijon et Erik Sundström pour Besançon.

Compte-rendu signé @Ln

 

Commentaire d'après-match (dans L'Est Républicain)

Alain Pivron (entraîneur de Besançon) : "Je ne veux pas sans cesse critiquer l'arbitrage, mais on nous en veut. Ce match à Dijon, on devait le gagner haut la main après avoir mené 2-0, puis 3-2. Mais c'est difficile de s'imposer quand vous passez pratiquement le dernier tiers-temps en infériorité numérique sur des punitions de joueurs majeurs. Sincèrement, on ne mérite pas ça. Kuubis a déjà montré de belles choses et Subr, avec ses qualités intrinsèques, ne peut que monter en puissance. Nous jouons un hockey qui a pris du volume au fil des matches, nous sommes bien physiquement, mais nous perdons. Ça finit par peser. [...] Avec le président, nous avons réglé le problème de la pige de Sundström en dix heures, contacts, voyage, lettre de sortie, qualifications, tout compris. Un vrai miracle pour faire venir ce bon joueur qui a connu la ligue américaine."

 

Dijon - Besançon 4-3 (0-2, 2-1, 2-0)

Mercredi 16 octobre 2002 à 20h30 à la patinoire de Dijon. 750 spectateurs.

Arbitrage de M. Bergamelli assisté de MM. Gremion et Moine.

Pénalités : Dijon 36' (8', 22', 6'), Besançon 54' (20', 8', 26').

Évolution du score :

0-1 à 02'23" : Kadlec assisté de Aubry et Trabichet

0-2 à 15'05" : Billard assisté de Duda et Kohvakka (sup. num.)

1-2 à 27'26" : Pazak assisté de Mô

2-2 à 34'14" : Pazak assisté de Smidriak (sup. num.)

2-3 à 39'06" : Favreau assisté de Subr

3-3 à 53'09" : Bussat assisté de Dugas

4-3 à 56'39" : Mô assisté de Lahtinen (sup. num.)

 

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