Linz - Grenoble (20 octobre 2002)

 

Match comptant pour la troisième journée du groupe G, deuxième tour de la coupe Continentale 2002/2003.

Il faut absolument un point à Linz pour assurer sa qualification face à des Grenoblois qui ont une besoin non seulement d'une victoire, mais aussi d'un miracle. Il faut que les Kazakhs d'Ust-Kamenogorsk ne gagnent pas ensuite contre Katowice - peu probable a priori - ou, sinon, que Grenoble s'impose avec un écart d'au moins huit buts... Il ne manque que Peintner, remplacé par Eichberger, chez une équipe de Linz grandement favorite. Tout le monde rentre sur la glace très concentré et la partie débute par un round d'observation de deux minutes avant la première pénalité contre les visiteurs. Le gardien grenoblois Patrick Rolland réalise alors ses premiers arrêt, et il doit ensuite s'interposer sur des contre-attaques d'un Philipp Lukas intenable, que ce soit de retour à égalité ou même en supériorité alors que Krulis est en prison. Linz domine logiquement le match, mais Grenoble musèle les Autrichiens en tenant bien sa bleue et se crée de plus en plus d'occasions au fil des minutes. Alors que Linz n'arrive pas à passer, ce sont les Français qui ouvrent le score par Xavier De Murcia. Mais cet avantage ne dure pas longtemps car Christian Perthaler égalise dans la minute sur breakaway. Malgré un tir en bonne position raté par Grenoble dans les vingt dernières secondes, les deux équipes quittent la glace à égalité.

En deuxième tiers, c'est cette fois Grenoble qui semble dominer la rencontre, mais c'est Linz qui prend l'avantage par l'intermédiaire de Marc Szücs, qui avait beaucoup tenté et qui trouve finalement l'ouverture entre les jambes de Rolland. Mais il était dit que les deux formations ne se départageraient pas aussi facilement, et Benoît Bachelet égalise pour Grenoble. Le suspense est à son comble. Linz se retrouve en supériorité mais Mike Shea perd le palet à la bleue et ce sont les Français qui sont très près de marquer malgré un homme de moins. Les Autrichiens tirent beaucoup sur un bon Rolland, mais les Grenoblois exploitent la moindre faille défensive pour partir en contre-attaque. Ni l'un ni l'autre ne sont en réussite... jusqu'à la dernière minute et un contre gagnant de Jean-François Bonnard.

Le choc est rude dans les tribunes : après l'excellent match de Linz la veille, ce dernier match était presque considéré comme une formalité et personne ne s'attendait à une telle résistance. Mais Grenoble n'avait rien à perdre et a logiquement décidé de laisser son adversaire faire le jeu. La tactique est payante après deux tiers-temps, et si le score reste en l'état, c'est tout bonus pour... Ust-Kamenogorsk qui n'aurait plus qu'à gagner son dernier match pour cueillir la première place, à la faveur de son carton contre les Grenoblois.

Après treize secondes dans le dernier tiers, Philipp Lukas est envoyé en prison et les Brûleurs de Loups ont l'occasion de tuer le match. Ils cherchent à jouer leur chance à fond, mais Linz n'attendait que ça, et une fois revenu à cinq contre cinq, Petr Kuchyna part en contre et loge le palet dans la lucarne opposée de Rolland pour l'égalisation. Quatre minutes plus tard, Andreas Judex donne même l'avantage à Linz. Grenoble est maintenant obligé de tout donner à l'offensive et les Autrichiens s'affirment encore et toujours comme des maîtres de la contre-attaque, qui plus est à quatre contre quatre comme le prouve Ralph Intranuovo. Malgré ces trois buts en dix minutes, les Isérois ne baissent pas les bras et continuent de jouer crânement leur chance. Ils en sont récompensés par une pénalité de Krulis et un but en supériorité de Benoît Bachelet. Grenoble revient à un but, mais les Autrichiens ne sont pas en reste et eux aussi déploient leur jeu de puissance. Idéalement placé, Ralph Intranuovo redonne de l'air à son équipe à quatre minutes de la fin. Cette fois, les carottes sont vraiment cuites et les Grenoblois sont fatigués. Le seul fait marquant des dernières secondes sera une altercation entre Szücs et Billieras.

Linz a parfaitement réussi son tournoi à domicile même si le public n'a malheureusement pas suivi les très beaux matches de son équipe. De leur côté, les Grenoblois peuvent finalement quitter la compétition rasséréné. Ils se sont améliorés à chaque sortie et ont fait trembler jusqu'au bout le futur qualifié. Dommage qu'il leur ait fallu du temps pour s'adapter au rythme européen et que leurs espoirs se soient envolés dès la première période du premier match.

 

Linz (AUT) - Grenoble (FRA) 6-4 (1-1, 1-2, 4-1)

Le dimanche 20 octobre 2002 à 15h00 à Linz (Autriche). 2000 spectateurs.

0-1 à 17'45" : De Murcia assisté de Deschaume

1-1 à 18'38" : Perthaler assisté de R. Lukas (sup. num.)

2-1 à 25'45" : Szücs assisté d'Intranuovo et Podloski

2-2 à 27'19" : B. Bachelet assisté de Vuoti

2-3 à 39'33" : Bonnard assisté de Billieras

3-3 à 42'26" : Kuchyna assisté de Nasheim et P. Lukas

4-3 à 46'41" : Judex assisté d'Eichberger

5-3 à 50'12" : Intranuovo assisté de Szücs

5-4 à 53'31" : B. Bachelet assisté d'Agnel (sup. num.)

6-4 à 55'40" : Intranuovo assisté de Szücs et Krulis (sup. num.)

Tirs au but : Linz - Grenoble 1-2.

 

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