Dijon - Amiens (26 octobre 2002)

 

Match comptant pour la huitième journée du Championnat de France 2002/03 (Super 16).

Le jeu s'installe rapidement des deux côtés, la première action dijonnaise a lieu au bout de 1'50. Les Dijonnais gèrent remarquablement les premières contre-attaques et en profitent par un jeu de passes efficace, en supériorité numérique, pour inscrire le premier point de la partie à 3'35 (Dugas assisté de Gillet, 1-0). Les occasions se créent de chaque côté, d'abord chez les Ducs avec Gueguen puis Lahtinen, mais sans réussite. Les Gothiques parviennent ensuite à réaliser un contre à trois, face à Smidriak, qui aidé de Neckar, les empêche de revenir au score. La fin de la période emmène Borzik (bousculé) et Bouché sur le banc des pénalités mais la faible supériorité numérique de l'adversaire reste inefficace devant des Ducs et leur portier très actifs.

La deuxième période s'engage sur le même rythme. Les Gothiques se montrent un peu plus pressants, une bousculade dans la cage des Ducs blesse légèrement Neckar mais cela ne l'empêchera pas d'exprimer tout son talent par la suite, malgré un but inscrit en supériorité numérique par Gras assisté de Rozenthal (1-1). Peu de temps après, Smidriak, par un geste maladroit, vient blesser au visage avec sa crosse le numéro 26 des Gothiques, Dewolf. Un geste qui coûtera sans doute tout espoir de victoire des Dijonnais, puisque durant les cinq minutes de pénalité incompressibles, ces derniers encaissent deux buts par le tandem Rozenthal et Gras assisté de Perez (1-2) et de Berqvist (1-3). Dans les secondes qui suivent, l'entraîneur dijonnais réclame alors un temps mort. La mise au point se conclura quelques minutes plus tard, d'abord par une tentative de lob par Pazak, alors seul, puis finalement Gillet qui, par une très belle de déviation du tir de Borzik, remonte le score (2-3).

Durant les cinq premières minutes de la dernière période, la pression tombe. Puis, les belles actions reprennent dans chacun des camps, et c'est Perez qui arrive le premier à tromper Neckar sur une erreur de Drewniak (2-4). Dans les minutes qui suivent, les Ducs manquent désespérément de réussite, ils ne parviennent pas à percer la défense amiénoise alors en sous-effectif de deux joueurs. C'est seulement à la fin de leur supériorité que les Dijonnais arrivent enfin à tromper Mindjimba par une très belle frappe de Pazak (3-4). Mais tous ces efforts pour revenir au score se révélèrent anéantis lorsque Gras inscrit, par un lob très chanceux, le cinquième but (3-5). La dernière minute de ce match offrira une nouvelle fois à Gras l'occasion de marquer sur une action personnelle (3-6).

Les Ducs auraient pu réaliser l'exploit s'ils avaient bénéficié d'un peu plus d'assurance dans le premier tiers en creusant l'écart. Ils ont montré une très jolie progression par rapport aux précédents matchs et une volonté à toute épreuve, mais aujourd'hui l'expérience est sans doute ce qui leur manque le plus. Quant aux Gothiques, on remarquera leur rapidité de jeu, leur aisance face aux situations difficiles, tout ceci étant digne d'un club d'élite.

Joueurs récompensés : Milan Tekel pour Dijon et François Rozenthal pour Amiens.

Compte-rendu signé Math

 

Commentaires d'après-match (dans Le Bien Public)

Mathieu Bouché (défenseur de Dijon) : "Sur le cinquième but, le palet touche ma jambière et lobe mon gardien. Ce genre d'action, on peut le travailler tant qu'on veut, il n'y a pas grand-chose à faire. Une telle malchance est d'autant plus rageante qu'on était jusqu'alors bien dans le coup. On a un système de jeu strict où tout le monde sait ce qu'il doit faire, mais parfois, on est plus obnubilé par le palet que par notre zone à couvrir. Inévitablement, dans ces cas-là, un trou se fait. On ne bouge pas à cinq, on n'est pas assez compact. Cette carence nous a déjà valu de nombreux buts depuis le début de saison mais cela ne nous sert pas de leçon. Dommage !"

Antoine Richer (entraîneur d'Amiens) : "Notre cinquième but leur coupe les jambes. Dijon nous a mis en grande difficulté de par sa qualité technique et physique. Nous, on a effectué un bon repli, un excellent travail en zone neutre, couronné par une grosse discipline. La réussite qui nous fuyait depuis septembre, on l'a eue ce soir, mais je répète, on a dû bosser pour gagner."

Antoine Mindjimba (gardien d'Amiens) : "On s'attendait effectivement à souffrir. Le score ne reflète pas la partie, c'est évident. On a su exploiter au maximum cette pénalité de cinq minutes aussi bien sur le plan comptable que physique, je pense que c'est le tournant de la partie. On doit continuer à aller au bout de l'effort pour le groupe, et être agressif dans le bon sens du terme comme ce soir. C'est encourageant pour la suite."

Denis Perez (défenseur d'Amiens) : "Sur mon but, j'anticipe sur Drewniak, s'il passe à l'ailier, on n'en parle plus, mais heureusement, il garde le palet. Il n'avait alors plus qu'une seule solution, revenir au centre comme il l'a fait. L'expérience a parlé. Je savais qu'en étant mené lors du premier tiers, il ne fallait pas s'affoler. Le match se gagne sur une heure et non sur vingt minutes."

 

Dijon - Amiens 3-6 (1-0, 1-3, 1-3)

Le 26 octobre 2002 à 20h30 à la patinoire de Dijon. 800 spectateurs.

Arbitrage de M. Bourreau.

Pénalités : Dijon 37' (8', 2'+5'+20', 2'), Amiens 26' (12', 4', 10').

Évolution du score :

1-0 à 03'35" : Dugas assisté de Gillet (sup. num.)

1-1 à 24'04" : Gras assisté de Rozenthal (sup. num.)

1-2 à 32'16" : Rozenthal assisté de Gras et Perez (sup. num.)

1-3 à 33'40" : Gras assisté de Rozenthal et Berqvist (sup. num.)

2-3 à 38'58" : Gillet assisté de Borzik et Tekel

2-4 à 47'13" : Perez

3-4 à 55'39" : Pazak assisté de Dugas

3-5 à 55'56" : Gras

3-6 à 59'27" : Gras (sup. num.)

 

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