Dijon - Tours (le 2 novembre 2002)

 

Match comptant pour la dixième journée du Championnat de France 2002/03 (Super 16).

Les Bourguignons ont, hier soir, rempli leur contrat en obtenant deux points précieux face à l'équipe de Tours. Cependant, la victoire semblait loin d'être acquise au terme de la première période.

Après une première minute de jeu plutôt favorable aux Dijonnais, les Diables noirs s'emparent du palet sur une erreur surprenante de Pazak. Tours domine largement dans la zone offensive et Neckar doit s'interposer comme jamais, si bien qu'il écope d'une pénalité pour cinglage. Les Dijonnais, déjà en difficulté à cinq contre cinq, réussissent tout de même à tuer la pénalité honorablement, notamment par Tekel qui, désespéré, se couche en travers pour repousser un palet dangereux. A la sixième minute, Pazak, dans un sursaut d'orgueil, subtilise le palet et tente d'affronter seul les visiteurs : il feinte plusieurs Diables noirs, puis se retrouvant enfermé, il passe à Borzik le long de la ligne bleue qui envoie un boulet sur Hiadlovsky. Le palet est immédiatement repris par les Tourangeaux : Gamelin et Decaens se retrouvent seuls face à Neckar mais ne parviendront pas à tromper sa vigilance. Et on recommence dans l'autre sens : Bussat et Borzik jouent le même tour aux Tourangeaux et échouent de la même façon en se heurtant à Hiadlovsky. A la neuvième minute, les Ducs se retrouvent en supériorité numérique. Ils éprouvent une grande difficulté à s'installer en zone offensive et bénéficieront d'une seule véritable occasion de marquer par Dugas. Plus le temps passe, plus les Dijonnais subissent la pression des Diables noirs. Pourtant malgré, quelques belles occasions collectives ou personnelles, les Ducs ne parviennent pas à conclure. De même, Tours n'arrive pas à profiter du flottement de plus en plus visible et inquiétant des troupes dijonnaises en fin de période. Dijon n'est pas dans le coup, même la pénalité de 2+2' infligée à Tours (une crosse haute ayant légèrement blessé Albano), ne parvient pas à les libérer.

De retour sur la glace, les Ducs montrent un tout autre visage. En supériorité numérique, ils vont mettre la pression d'entrée sur les Diables noirs. Mais, Hiadlovsky s'interposent parfaitement à chaque tir. Enfin, à la vingt-quatrième minute, par une superbe action collective menée par la première ligne des Ducs (Lahtinen, Pazak et Dugas pour conclure), Dijon va réussir à s'imposer (1-0). Ce but libérateur fait tomber la pression et, moins d'une minute plus tard, sur une action un peu plus confuse, Tiphaigne hérite d'une passe de Dugas et creuse l'écart (2-0). Les Ducs renversent la situation en moins d'une minute, et c'est à Tours de subir leur jeu. Les Dijonnais font bloc et empêchent les Tourangeaux de développer leur jeu. Gamelin finira, malgré tout, par réduire le score à la trente-deuxième minute, profitant d'une pénalité infligée à Bouché (2-1). A la trente-septième minute, les Diables noirs vont faire une grosse frayeur aux supporters dijonnais : en sortant de prison, un Tourangeau s'empare du palet et se retrouve seul face au gardien dijonnais. Rien à faire, Monsieur Neckar est en grande forme.

Le jeu des deux équipes s'équilibrent en ce début de troisième tiers, si bien que le jeu ne dépasse guère la zone neutre. Il faut attendre la quarante-sixième minute et un contre de Decaens pour relancer le match. Puis le trio Pazak-Dugas-Lahtinen donne à nouveau des sueurs froides aux Diables noirs, mais cette fois ils échoueront. Après neuf minutes de jeu, Neckar s'illustre encore, non seulement en arrêtant un tir tourangeau mais aussi en relançant judicieusement le palet à Pazak qui se trouve totalement démarqué. Malheureusement, celui-ci ne parvient pas à conclure. A la cinquante-cinquième minute, Bussat prend un mauvais coup, les Dijonnais s'arrêtent de jouer mais l'arbitre ne siffle pas. Tours profite de ce cafouillage dans les rangs bourguignons pour tenter sa chance : Neckar sauve à nouveau les Ducs. Pour finir, Tours va tenter le tout pour le tout, afin d'accrocher le nul, en sortant son gardien. Mais, ce sont les Dijonnais qui vont monopoliser le palet. Mô tente même un tir dans la cage vide mais le poteau lui refuse le but.

Les Dijonnais ont eu beaucoup de mal à gérer le match. Un jeu peu structuré, des relances hasardeuses en première période ont failli leur coûter cher et ils doivent beaucoup à leur gardien Frantisek Neckar. Les deux points de la victoire les relancent dans la course à la qualification et leur esprit d'équipe peut les emmener très loin. Les Tourangeaux, malgré une volonté de bien faire, ont manqué de punch devant les buts. Il est difficile de comparer leur niveau de jeu à celui de Dijon, les Ducs n'ayant pas offert le meilleur de ce qu'ils peuvent faire.

Joueurs récompensés : Frantisek Neckar pour Dijon et Jean-François Gamelin pour Tours.

Compte-rendu signé @Ln

 

Commentaires d'après-match (dans Le Bien Public et la NR) :

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "C'est une superbe performance. Quand j'ai vu débarquer les Tourangeaux sur la glace à l'échauffement, j'ai eu peur de prendre une raclée, surtout que nous avions joué deux jours auparavant à Besançon. Tours est une équipe sans faille. Nous avons réalisé le match quasi parfait pour les battre."

Frantisek Neckar (meilleur Dijonnais du match) : "Je me sentais physiquement fatigué mais très bien mentalement. Je viens de passer et de réussir haut la main un examen professionnel et cela m'a totalement libéré. Ils voulaient nous mettre à genoux d'entrée de rencontre. Ils avaient une animation offensive extrêmement vive. Grossi, Eizenman entre autres tournaient comme des avions autour de ma cage. A ce moment-là, nous étions vraiment au fond du tiroir. J'ai senti un esprit revanchard des joueurs qui ont ainsi admirablement renversé la tendance. C'est le fait le plus extraordinaire de cette partie. Ma performance n'est certes pas mauvaise mais depuis le début de saison, j'ai été plusieurs fois en dedans, et les gars m'ont toujours soutenu, c'est aussi grâce à eux."

Julien Tiphaigne (attaquant de Dijon) : "Il ne faut pas s'enflammer, si Franta ne nous sort pas la tête de l'eau dans les dix premières minutes, on est mené 2 ou 3-0 et c'est plié. Nous sommes très loin de la qualification sachant que nous avons huit points et qu'il en faut minimum le double pour jouer la Coupe Magnus. Nous n'avons pas changé de statut, nous sommes toujours les outsiders."

Robert Millette (entraîneur de Tours) : "Neckar a sorti un gros match. On a laissé passer notre chance dans le premier tiers où on a eu beaucoup d'opportunités qu'on a pas concrétisées. On aurait dû sortir en positif de cette période. Au lieu de cela, on prend deux buts dès l'entame de la seconde qui font la différence... Maintenant, il nous reste cinq matches sur sept à domicile. On est encore dedans pour la quatrième place".

 

Dijon - Tours 2-1 (0-0, 2-1, 0-0)

Le 2 novembre 2002 à 20h30 à la patinoire de Dijon. 950 spectateurs.

Arbitrage de M. Bourreau assisté de MM. Velay et Charmillot.

Pénalités : Dijon 14', Tours 20'.

Évolution du score :

1-0 à 23'56" : Dugas assisté de Pazak et Lahtinen

2-0 à 24'43" : Tiphaigne assisté de Bussat

2-1 à 31'06" : Gamelin assisté de Desrosiers et Decaens (sup. num.)

 

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