Rouen - Besançon (2 novembre 2002)

 

Match comptant pour la dixième journée du groupe nord du championnat de France 2002/2003 (Super 16).

Après l'exceptionnelle douceur d'Elite angevine et surtout picarde de ces derniers jours, le régal s'est rafraîchi au passage en Normandie du vent d'Est bisontin. Cette baisse des températures nous a contraints, hélas, à redescendre péniblement aux pénibles nébulosités du super 16, version première phase.

Dans la première partie de soirée, un maelström impressionnant, Erik Sundström, s'est positionné sur la banquise rouennaise. Ce gardien associé à quelques perturbations défensives "séquanes" a engendré un brouillard (au sens propre comme au figuré) rouennais, entrecoupées, fort heureusement, de quatre franches éclaircies, Lacroix, Kevorkian, Prunier et Briand, qui ont réchauffé l'assistance sans produire du beau fixe aux tableaux de marque.

Dans la deuxième partie de soirée, surprenant l'activité des anticyclones locaux partis aux Açores, la perturbation franc-comtoise renforça son activité au point de déclencher une bourrasque éclair qui ébrécha le dernier front paratonnerre rouennais (0-1 à 20'48 ; Kadlec). Ensuite, en huit minutes, Arnaud Briand, Thibault Geffroy, Guillaume Besse et Eric Doucet firent monter les hectopascals d'une pression éloignant définitivement, malgré une nouvelle ondée Karel Kadlec, les derniers petits nuages gris bisontins (4-2 à 34'09), mais pas le brouillard, bien réel celui-là, dû conjointement aux conditions atmosphériques et à une mauvaise ventilation de la patinoire. Le météorologue en costume rayé décidait d'arrêter là le tiers médian (35'00), de procéder à un surfaçage et d'aviser ensuite à la continuité de la nébuleuse de ce soir.

A la reprise, si les cumulo-nimbus d'Alain Pivron, le coach de Besançon, n'étaient plus menaçants grâce à deux rayons de soleil Briand (6-2 à 38'07), la météo du match s'assombrit encore plus. Le baromètre de la rencontre interrompait la partie toutes les quatre minutes environ, pour faire tourbillonner, afin d'évacuer la brume persistante, uniquement l'escouade rouennaise puisque l'agence d'intérim bisanto-slovaque, dénuée de tout esprit sportif, récupérait assise sur le banc. Avec quatre buts à remonter à ce moment du match, qu'est-ce que Pivron et Besançon espéraient ou essayaient de prouver ? A part sa (la) cupidité (bisontine) à la limite de la malhonnêteté et un orgueil obtus, on ne voit pas... Sans doute à cause du brouillard.

Entre deux ou trois tourbillons arbitralement organisés et une ombrageuse bagarre - quand on sème le vent sur Eric Doucet, on récolte la tempête de François Bourdeau - il y eut des embellies et des trouées qui rassasièrent un peu la foule friande de beau temps. Cinq nouveaux buts, dont le troisième en deux matches de l'international junior rouennais Thibault Geffroy, un lancer de pénalité de Simon Lacroix et le tour du chapeau de Karel Kadlec, de quoi oublier en de très courts moments le triste ciel de traîne du super 16...

Compte-rendu signé Thierry Frechon

 

Commentaires d'après-match (dans Paris Normandie) :

David Bahl (ovationné pour son dernier match, avant de repartir en semi-pro québécois à Drummondville - il a décliné l'offre d'Angers) : "Déjà cette semaine les supporteurs m'avaient fait une belle surprise en m'offrant quelques cadeaux. Et ce soir c'était vraiment bien".

Simon Lacroix (défenseur de Rouen) : "On sort d'un gros match et l'on prend une équipe qui ne fait que défendre. Alors on a eu de la misère car c'est plus facile pour eux qui n'ont rien à perdre. C'est difficile de rester concentré soixante minutes dans une telle rencontre. On a joué avec le bout de la crosse, seulement pour gagner ce match."

 

Rouen - Besançon 8-5 (0-0, 6-2, 2-3)

Samedi 2 novembre 2002 à 20h00 à la patinoire de l'île Lacroix. 2522 spectateurs.

Temps pluvieux à l'extérieur, brouillard sur la glace à l'intérieur.

Arbitre : M. Barre assisté de MM. Juret et Bliek.

Pénalités : Rouen 62' (4', 6', 2'+5'+20'+5'+20'), Besançon 47' (6', 2+10', 4'+5'+20').

Évolution du score :

0-1 à 20'48" : Kadlec assisté de Vorel.

1-1 à 25'33" : Briand assisté de Doucet (sup. num.).

2-1 à 27'01" : Geffroy assisté de Kevorkian.

3-1 à 27'35" : Besse assisté de Doucet.

4-1 à 33'48" : Doucet assisté de Vogin.

4-2 à 34'09" : Kadlec assisté de Trabichet et Duménil.

5-2 à 35'55" : Briand assisté de Besse et Doucet.

6-2 à 38'07" : Briand.

6-3 à 40'34" : Kubis assisté de Kadlec et Drzic (sup. num.).

7-3 à 41'22" : Geffroy assisté de Besse et Doucet.

8-3 à 53'47" : Lacroix (tir de pénalité).

8-4 à 59'00" : Kadlec assisté de Sübr et Duda.

 

Rouen

Gardien : Eric Raymond.

Défenseurs : Nicolas Besch - Daniel Carlsson ; Allan Carriou - François Bourdeau ; Nicolas Pousset - David Bahl ; Geoffroy Bessard du Parc.

Attaquants : Guillaume Besse - Arnaud Briand - Eric Doucet ; Simon Lacroix - Alain Vogin - Terry Prunier ; Aram Kevorkian - Thibault Geffroy - Damien Raux ; Gautier Lafranscesca.

Remplaçant : Landry Macrez (G). Absents : Jimmy Provencher et David Saint-Pierre (blessés), Sami Karjalainen (?), Benoît Quessandier, Pierre-Edouard Bellemare et Alexandre Lefebvre (Eq. de France U18), Cédric Dietrich, Simon Doreille, Adrien Dufournet et Damien Ribourg (choix du coach).

Besançon

Gardien : Erik Sundström.

Défenseurs : Josef Drzik - Lubomir Duda ; David Vorel - Thomas Duménil.

Attaquants : Alexis Billard - Milan Kubis - Cyril Trabichet ; Bohuslav Sübr - Karel Kadlec - Sylvain Favreau ; Julien Aubry.

Remplaçants : Sébastien Clerc (G) et Daniel Samuelsson. Absents : Stéphane Ménard, Philippe Tremblay (blessés), Teemu Kohvakka (parti pour de bon), Benoît Sibon.

 

 

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