Dunkerque - Dijon (16 novembre 2002)

 

Match comptant pour la onzième journée de la poule nord du championnat de France, Super 16.

La faim, pas encore les moyens...

Pris de vitesse dès le début du match, les Corsaires s'inclinent une première fois sur une supériorité numérique dijonnaise, et ce dès la troisième minute par Tekel qui, en l'occurrence, ne manqua pas de flair... (0-1 3'). Les locaux, nullement démontés, répondaient du tac au tac par Haapasaari puis Boschetti mais le portier dijonnais fit monter la moutarde au nez de Stéphane Sabourin : toutes les tentatives furent vaines. Côté dijonnais, l'atout majeur de l'équipe était bien son gardien samedi soir. Fort de cette base solide, ils purent à nouveau profiter d'une supériorité pour prendre le large à la douzième minute grâce à Mô. Les Corsaires poussaient bien mais toujours Neckar ! Résultat, un 0-2 en fin de premier tiers.

Revenus sur la glace avec une forte envie de ne pas en rester là, les Dunkerquois mirent le turbo et sonnèrent la charge sur la cage dijonnaise, mais... encore Neckar ! Il fallut sortir à plusieurs reprises l'artillerie pour que St-Amant trouve la faille (1-2, 29'). La joie dunkerquoise fut de courte durée car sur une nouvelle supériorité numérique les Ducs reprenaient leur avance (1-3, 30'). Parti seul au but, Haapasaari se faisait faucher par deux défenseurs adverses. On s'attendait au tir de pénalité : que nenni ! Les deux défenseurs allaient passer chacun deux minutes en prison, donnant ainsi la possibilité aux Corsaires de recoller au score. C'est le moment que choisit Neckar pour montrer toute l'étendue de son talent. Passant outre le mitraillage des coéquipiers de Fred Péna, il sauvait littéralement par deux fois des palets impossibles, du bout de la mitaine puis d'un réflexe... venu de l'espace ! Remettant ainsi ses Ducs sur les rails, le portier dijonnais leur redonna confiance, et Dugas partit tromper Peyre pour la quatrième fois (1-4, 38')... Pas payés, les Corsaires !

Mais cela ne les empêcha pas de remettre le couvert en troisième période. Bien mieux organisés défensivement, ils firent une véritable démonstration offensive mais... toujours Neckar ! Les bordées dunkerquoises se heurtaient aux poteaux, aux mitaines de ce diable de gardien, aux patins de joueurs de champ... etc. Bref, malgré la grosse artillerie le score ne bougeait plus. Il fallut toute la détermination d'Haapasaari pour que le filet dijonnais tremble à nouveau (2-4, 44'). Le pilonnage en règle des Dunkerquois se poursuivit jusqu'à la sirène finale. Asbplad (entré en jeu au troisième tiers à la place de Peyre) tenta même la sortie en dernière minute mais rien n'y fit. Bussat manquait même d'aggraver le score dans la cage vide qui s'ouvrait littéralement devant lui (chambrage assuré du public...).

Bref, une nouvelle fois Dunkerque s'inclinait, une nouvelle fois les armes à la main. Cela finira bien par payer un jour...

Compte-rendu signé Olivier Houzé

 

Commentaires d'après-match :

Stéphane Sabourin (entraîneur de Dunkerque) : "On progresse incontestablement, match après match. Simplement, on tombe sur un formidable Neckar qui stoppe 44 lancers."

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "C'est vrai que notre jeu de puissance est à 100% d'efficacité ce soir, mais il ne faut pas exagérer, on ne joue pas contre les mêmes équipes. Dunkerque n'a rien à voir avec Angers. Cependant, on met un paquet de buts sans avoir beaucoup d'occasions, c'est tout de même positif. Défensivement, je suis également assez satisfait d'autant plus qu'il nous manquait Albano, qui fait toujours son boulot à ce niveau-là. Avoir douze points aujourd'hui, c'est un exploit. N'oublions pas que Chesterikov et Lathinen ne sont plus là, nous sommes sur le fil du rasoir. Les mecs sont vannés, attention à ce qu'ils ne cassent pas."

 

Dunkerque - Dijon 2-4 (0-2, 1-2, 1-0)

Samedi 16 novembre 2002 à 18h45 à la patinoire Michel-Raffoux. 395 spectateurs.

Arbitrage de M. Bocquet assisté de MM. Bataillie et Fabre.

Pénalités : Dunkerque 8', Dijon 6'.

Tirs : Dunkerque 44 (16, 12, 16), Dijon 19 (7, 6, 6).

Évolution du score :

0-1 à 02'48" : Tekel assisté de Pazak et Mô (sup. num.)

0-2 à 12'25" : Mô assisté de Pazak et Dugas (sup. num.)

1-2 à 29'27" : Saint-Amant assisté de Haapasaari et Boschetti

1-3 à 29'50" : Bussat assisté de Pazak et Mô (sup. num.)

1-4 à 38'56" : Dugas assisté de Tiphaigne

2-4 à 44'25" : Haapasaari

 

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