Tours - Dunkerque (19 novembre 2002)

 

Match en retard de la neuvième journée de la poule nord du championnat de France, Super 16.

Après deux gros matches contre Rouen (défaite 6-8 en championnat) et Brest (victoire 6-4 en Coupe de France), l'ASGT affrontait Dunkerque, un match reporté à l'époque des problèmes de patinoire tourangelle. On s'attendait à une démonstration des Diables noirs tant le jeu produit lors de deux rencontres précédentes était alléchant. Hélas, malgré la nette victoire des hommes de Millette, il manquait la manière. Peu motivés, fatigués, les Diables noirs ne se sont pas montrés sous leur meilleur visage. Ils ont nettement dominé le match mais sans produire un jeu séduisant.

D'ailleurs, la première occasion fut pour les Corsaires avec un premier lancer de Trabach sur Hiadlovsky (00'35). Mais ce fut une des rares alertes sur le but tourangeau tant l'attaque dunkerquoise fut muselée par la puissance défensive des Tourangeaux, qui reste encore l'un de ses points forts. Le reste, comme ce sera le cas pour les deux autres tiers-temps, est une longue succession d'attaques tourangelles sur un Aspblad vaillant mais qui ne pouvait contenir à lui seul les assauts des joueurs de l'ASGT.

Les Corsaires jouent même en infériorité numérique, une minute à peine après le coup d'envoi. Gamelin, Eizenman puis Bohunicky tentent leurs chance sans succès. Les occasions se succèdent mais le jeu tourangeau reste assez brouillon et approximatif. Après plusieurs occasions ratées ou bien stoppées par le portier dunkerquois, l'ASGT trouve le chemin du but par l'intermédiaire d'Alon Eizenman, très en jambe depuis quelques semaines. Il part en dribble au milieu de la défense adverse ; sous la pression, il est déséquilibré, parvient à lancer, mais au-dessus de la cage. Il se relève, récupère le palet qui a frappé le plexi derrière le but, fait le tour de la cage et glisse le palet le long du poteau (1-0, 12'19). Un but tout de volonté et d'opportunisme, qui démontre à lui seul les problèmes d'efficacité collective de l'équipe.

En dominant, physiquement et techniquement, cette équipe de Dunkerque, les hockeyeurs tourangeaux oublient quelque peu leurs fondamentaux. Ils veulent aller vite, trop vite, en procédant par des passes très longues dans les espaces. Beaucoup de palets sont perdus ainsi, et la fluidité du jeu s'en ressent. Dunkerque montrera le bout de sa palette sur un tir à la bleue de Cooper (17'00). Le score à la fin du premier tiers ne reflète pas la domination tourangelle mais le jeu produit par les Diables noirs est trop délié pour être vraiment efficace.

A l'entame du deuxième tiers, les joueurs de l'ASGT haussent le ton et leur volume de jeu. Desrosiers subtilise un palet au dernier défenseur adverse, se présente seul devant Aspblad mais perd son duel. En panne d'efficacité, l'ex-buteur strasbourgeois attend toujours le déclic. Dunkerque commet une nouvelle faute et sur la supériorité numérique, Desrosiers, enfin, reprend au second poteau un caviar de passe délivré par Grossi. (2-0, 22'16).

Hiadlovsky est sollicité sur un break-away de N'Guyen parti seul. Le gardien se précipite sur l'attaquant en se couchant sur la glace. Il fauche tout sur son passage, et le palet glisse tout doucement à côté de ses cages (23'). C'est l'occasion la plus nette pour les Corsaires. Après cette alerte, les Diables reprennent leur marche en avant par un pressing très haut, ce qui empêche les Corsaires de développer leurs actions. Plus en jambes, les Tourangeaux se trouvent mieux au niveau des passes et des combinaisons. Ilavsky, Gamelin, Grossi sont tout près de marquer. Mais c'est finalement Eizenman, alors que Tours joue en infériorité numérique suite à deux minutes de pénalité contre Supuka, qui porte la marque à 3-0 (25'23).

Beaucoup plus agressifs, dans le bon sens du terme, les Diables noirs ont maintenant la maîtrise totale du match. Malgré une double supériorité numérique, Dunkerque ne parvient pas à inquiéter Hiadlovsky sur une belle occasion de Boschetti (26'56). Le capitaine de Tours François Gleize se retrouve ensuite seul face à Aspblad mais perd lui aussi son duel (28'21). Tours déroule et le quatrième but vient sur une superbe combinaison entre Pulscak et Novosad qui se trouve à la conclusion pour une reprise imparable (4-0, 34'08). L'addition commence à être lourde même si Desrosiers, Gleize puis Bohunicky sur une triple occasion manquent le cadre. Sur un jeu de puissance tourangeau, Aspblad ne sait plus où donner de la tête tant les attaques arrivent sur son but. Mais par manque d'efficacité, comme c'est souvent le cas cette saison, le score en restera là dans ce deuxième tiers.

La troisième période commence par une timide réaction dunkerquoise (Trabach, Pena) d'autant plus que les joueurs de Tours commettent des erreurs inutiles et se font pénaliser (Supuka, Vandecandelaere). Mais Hiadlovsky reste bien concentré et fait échec à toutes les tentatives, parfois avec un peu de chance (44'04 puis 45'02). Puis, petit à petit, Tours retourne dans un "non-hockey" avec des passes approximatives, un faux rythme. Il faut que Millette fasse monter sur la glace la vieille garde tourangelle (Périnet-Gleize-Fayault) pour donner un nouveau souffle. Peu utilisés, et toujours aussi mordants, Norbert Périnet récolte les fruits du travail de sape de Paul Fayault qui récupère un palet derrière la cage et le transmet parfaitement à l'ancien défenseur reconverti en attaquant (5-0, 48'40).

Malmenés, les Corsaires, qui ont en plus perdu Sébastien Trabach qui s'est fait une entorse du pied, ne sont pas dans le match. Grégory Maupoint est même expulsé après un vilain geste sur Supuka avec la volonté délibérée de blesser (50'03). Sur la supériorité numérique qui suit, la réaction tourangelle ne se fait pas attendre. Bohunicky marque le sixième et dernier but de la soirée, en reprenant un premier tir de Simak, Aspblad ayant laissé un rebond (50'10). Plus rien ne sera marqué malgré des occasions assez nettes pour Fayault, Desrosiers, Ilavsky. Aspblad s'offrira le dernier geste de la soirée en stoppant le tir de pénalité offert à Eizenman (59'45).

Mission accomplie pour les Diables noirs qui se doivent désormais de tout gagner pour avoir encore un petit espoir de décrocher une place pour la Coupe Magnus. Toutefois, le visage offert par les hockeyeurs tourangeaux n'était pas des plus séduisants. Il reste encore du chemin à parcourir même si le point positif reste que les attaquants trouvent enfin le chemin des filets.

Compte-rendu signé Emmanuel Perrot

 

Tours - Dunkerque 6-0 (1-0, 3-0, 2-0)

Samedi 23 novembre 2002 à 20h30 à Tours. 1000 personnes environ

Arbitrage de M. Barré assisté de MM. Antunes et Baude

Pénalités : Tours 36', Dunkerque 55'

Évolution du score :

1-0 à 12'19" : Eizenman

2-0 à 22'16" : Desrosiers assisté de Grossi et Supuka

3-0 à 25'23" : Eizenman (inf. num.)

4-0 à 34'08" : Novosad assisté de Pulscak

5-0 à 48'40" : Périnet assisté de Fayault et Gleize

6-0 à 50'12" : Bohunicky assisté de Simak et Pulscak

 

 

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