Le Vésinet - Épinal (23 novembre 2002)

 

Match comptant pour la onzième journée de la poule nord du championnat de France de division 1.

Epinal ne devait compter que sur dix-huit éléments pour ce déplacement en banlieue parisienne. Ilic était toujours absent, ainsi que les deux juniors, Gavoille et Fournier qui participent à un match junior à Dijon ce dimanche. Ibl rechaussait donc les patins et retrouvait la troisième ligne. Pour le compte du Vésinet, Labigne était lui aussi blessé.

On ne devait pas attendre de surprise de cette rencontre entre le deuxième et le dernier du classement de cette poule. La qualification et l'élimination respectives dans la course aux play-offs ne passionnaient pas les foules. Une cinquantaine de spectateurs (dont un seul supporter spinalien...) étaient présents. Cela faisait bien longtemps qu'on n'avait pas vu un désintérêt aussi prononcé des supporters vosgiens en déplacement...

Pourtant, tous se souviennent de la soirée plutôt difficile qui avait été vécue, à l'aller, à Poissompré. Les Anges ont été les rares de la poule à avoir fait cravacher les Dauphins, un exploit. Les SPF (Sans Patinoire Fixe) du Vésinet avaient certainement envie de remettre ça. Après l'incendie de leur patinoire fin 2001, les Vésigondins jouent leur saison à Colombes au Nord-Ouest de Paris.

Avec une tournante dans l'effectif, on constate la participation de Martin et Zitouni. Epinal débute patiemment sa rencontre. Les Dauphins prennent même les choses en main puisque les lancers ne tardent pas à pleuvoir sur Morgant, le gardien local. Les Anges n'arrivent déjà pas à se dépétrer de leur adversaire et se contente de se sortir du mauvais pas. Maurice manque d'ouvrir le score sur une belle action collective (1'35). Ce n'est que deux minutes plus tard qu'il se présente de nouveau pour concrétiser une excellente passe de Dehaëne (0-1, 3'49). Bien dans leur match, les Dauphins stoppent toute sortie de l'adversaire. Caillou n'a que peu de choses à se mettre sous la dent (alors que Labat avait quitté son équipement juste après l'échauffement) puisque la défense empêchait tout palet de s'aventurer plus en avant.

Il faut patienter cinq minutes dans ce tiers pour enfin voir les Anges se procurer une occasion déviée par le dernier rempart vosgien. Alors que Aurouze écope de deux minutes de pénalité pour charge incorrecte, la deuxième ligne vosgienne manque encore de s'illustrer par l'excellent Dehaëne qui tente sa chance sur Morgant. Le gardien s'étale de tout son long tandis que Ribanelli au rebond n'arrive pas à doubler la mise. Le capitaine spinalien remet vite le couvert pour trouver la poitrine du gardien.

A peine la pénalité est-elle purgée par les locaux, que Géhin, comme un Dauphin dans l'eau, se faufile et trouve la faille pour doubler la mise (0-2, 8'53). Epinal lâche alors sa proie. Farar commet une faute (2' pour accrocher), mais les Vésigondins n'en profitent pas puisque Bigand rejoint la prison pour charge dans le dos. Plus à son aise, l'équipe du Vésinet manque de revenir par Michon qui envoie son lancer de la ligne bleue. Le pied du montant s'occupe du reste. Mais Epinal reste toujours présent. Géhin manque d'ailleurs d'aggraver la marque, puisque le gardien local effectue une excellente sortie dans ses patins.

A la seconde entame, Epinal est beaucoup moins rigoureux dans son jeu. La première ligne est moins présente tandis que la troisième voit son temps de jeu s'allonger, un choix intéressant. Les Anges sont revenus dans la partie plus motivés que jamais. Les Dauphins commettent trop de fautes (Dehaëne pour retenir 21'40, Regenda pour accrocher 25'10) alors que leur adversaire n'en prend pas. Les Parisiens profitent d'ailleurs des jeux de puissance pour inverser la tendance en tentant de se faufiler régulièrement de l'arrière gauche de la cage gardée par Caillou sans résultat. Bien posté en jeu de puissance, Le Vésinet réussit l'exploit de réduire la marque par Pinard qui est servi par Aurouze. Caillou, décalé, ne peut pas grand-chose (1-2, 26'16).

Conscients désormais de la possibilité de revenir au niveau des visiteurs, les Vésigondins appuient de nouveau. Le retour aux affaires des locaux oblige les Spinaliens à tenter de faire la différence par une nouvelle action collective de Maurice et Dehaëne. Morgant ne se laisse pas embarquer. Pons manque alors de tromper Caillou en face-à-face, tandis que Regenda envoie un missile à mi-hauteur sur la route du casque du gardien. La patinoire n'étant pas équipée de plexiglas, Caillou voit ses relances stoppées par le filet arrière. Cette initiative n'est pas du goût de tous. Le jeu devient plus accroché puisque les deux numéros 20 se retrouvent en prison (32'52, 2' pour Pons et 2+2' pour Farar). L'infériorité numérique des Spinaliens n'a pas immédiatement de conséquence jusqu'à la pénalité infligée à Trebaticky pour faire trébucher (27'29). Celle-ci est alors discutable dans le sens ou l'alter ego du Franco-Slovaque était scotché à lui depuis une paire de coups de patins. Toujours est-il que c'est ce moment qu'avait choisi Le Vésinet pour égaliser, par Pons, encore sur supériorité numérique (2-2, 28'31).

Bien accrochés à leur pécule, les joueurs du Vésinet tiennent bon, surtout Morgant qui essuie une pluie d'essais spinaliens lors du dernier tiers. Mais les Anges manquent de faire la différence lorsque Guyot échoue lui aussi sur le montant (48'32). Mysicka obtient le même son de cloche (48'50). Le jeu devient plus haché, l'arbitre ne s'impose pas et se laisse dicter sa conduite par les récriminations locales. On entend même un "c'est eux l'arbitre ou c'est vous ?" de la part d'un Spinalien. A la limite de l'antijeu, Les Vésigondins sont oubliés par les arbitres lorsque deux joueurs supplémentaires (aux cinq sur la glace) veulent monter lorsque le palet arrive à leur niveau et qu'un Spinalien se voit dans une situation bien favorable. Le surnombre arrivera plus tard en fait (57'12). Mais cela ne suffira pas à faire pencher la balance et le score en restera là.

Les Anges obtiennent un résultat de prestige qui récompense leur bonne rencontre à l'aller. Les Spinaliens ont, eux, la tête déjà ailleurs.

Compte-rendu signé Frédéric Lallevée

 

Le Vésinet - Épinal 2-2 (0-2, 2-0, 0-0)

Samedi 23 novembre 2002 à 18h30 à la patinoire de Colombes. 50 spectateurs environ.

Pénalités : Le Vésinet 10' (4', 2', 4'), Épinal 14' (2', 10', 2').

Tirs : Le Vésinet 29 (5, 17, 7), Épinal 49 (17, 11, 21).

Évolution du score :

0-1 à 03'49" : Maurice assisté de Dehaëne

0-2 à 09'53" : Géhin

1-2 à 26'16" : Pinard assisté d'Aurouze (sup. num.)

2-2 à 38'31" : Pons assisté de Gadeau (sup. num.)

 

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