Dijon - Rouen (30 novembre 2002)
Match comptant pour la treizième journée du Championnat de France 2002/03 (Super 16).
Malgré un bon début des Ducs de Dijon, les Dragons rouennais n'ont pas tardé à faire perdre pied à leurs adversaires.
Bien partis et relativement confiants, les Ducs ont ouvert le score après seulement deux minutes : Borzik tente de la bleue, Raymond laisse le rebond et Dugas ne se fait pas prier pour envoyer le palet au fond (1-0, 1'52). Les Rouennais essaient de forcer le passage mais la défense dijonnaise résiste bien, jusqu'à ce premier avertissement lancé par Pousset. Neckar s'en sort bien. Rouen finit par réduire la marque par Doucet (1-1, 6'22). A la neuvième minute, Dijon, alors en infériorité numérique, monopolise le palet de façon incroyable et va même jusqu'à taquiner Raymond. Les Dragons n'apprécient pas et reprennent le dessus, les Dijonnais auront bien du mal à les tenir. Le même scénario se reproduit quelques minutes plus tard : les Ducs sont à nouveau en infériorité. Les Rouennais font le pressing et les Ducs sont un peu perdus. Mais, Pazak parvient à s'emparer du palet et à le faire sortir de la zone pour Dugas, parfaitement isolé et démarqué. Celui-ci s'en va affronter Raymond et glisse la rondelle entre ses jambières (2-1, 11'04). Les Dragons se sentent blessés de cet affront et inversent totalement inverser la tendance à partir de cet instant. Les Dijonnais s'effondrent sous la pression rouennaise. Ils tentent encore quelques jolies percées dans la défense rouennaise tout d'abord par Pazak et Borzik, puis par le trio Barica-Mô-Bussat. Les minutes qui suivent seront exclusivement rouennaises : la défense dijonnaise totalement désorganisée laissera filer le match, tout d'abord par Pierre Allard servi par Doucet (2-3, 15'33), puis par Besse qui a pris de vitesse tous ces adversaires et n'a laissé aucune chance à Neckar (2-4, 18'04).
Comment vont revenir les Dijonnais des vestiaires ? Plus déterminés que jamais ? Ou le match est-il déjà plié ? C'est malheureusement cette dernière solution qui semble se profiler. Les Dragons ne trouvent aucune résistance, s'installent dans le camp dijonnais et ne le quitteront plus. Neckar est bien seul pour défendre les buts dijonnais. Les Dragons sont sur tous les palets. Les Rouennais ouvrent le score de cette deuxième période par Doucet (2-5, 22'39). Les Dijonnais essaient tant bien que mal de profiter des quelques rares occasions qui s'offrent à eux, notamment avec Pazak et Dugas. Les Dragons ne les laissent pas faire et profitent même de l'occasion pour enfoncer le clou encore par Doucet (2-6, 28'41). Rouen récidive mais ne parvient plus à conclure, butant à chaque fois sur Neckar. Pour finir, Jérôme Mô parvient à récupérer un palet échappé par les crosses rouennaises et va affronter en maître Raymond (3-6, 39'19).
De retour sur la glace, les Ducs tentent de reprendre le dessus : Pazak, Smidriak, Bussat puis Bouché s'efforceront de réduire le score mais en vain. L'illusion n'a duré que deux minutes et les Dragons accélèrent laissant sur place les Dijonnais. Doucet, deux fois (3-7, 46'43 ; 3-8, 48'41), sur des actions remarquables (maîtrise et rapidité parfaites), puis Vogin aggraveront considérablement le score (3-9, 50'36). Neckar quitte la glace et offre sa place à Grégory Bercovici, le second gardien dijonnais. Besse profite de l'occasion pour marquer le dixième but rouennais. Les Dijonnais ne patinent plus et repoussent miraculeusement toutes les attaques des Dragons jusqu'à l'ultime seconde du match.
Joueurs récompensés : Pierre Allard pour Rouen et Stephen Dugas pour Dijon.
Compte-rendu signé @Ln
Commentaires d'après-match (dans Paris Normandie et le Bien Public)
Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "Les Dragons, c'est deux étages au-dessus. Les deux seuls matches d'Elite que l'on a joués cette année, c'est contre eux."
Claude Brigand (président de Dijon) : "Je ne pense pas qu'on puisse dire que l'avenir du hockey dijonnais se joue samedi prochain, mais c'est incontestablement un rendez-vous exceptionnel pour nous, promus en élite. Notre parcours est déjà extraordinaire, ce serait un beau couronnement."
Franck Pajonkowski (entraîneur de Rouen) : "Ce soir, c'était un match important, on n'était pas venu pour faire de la figuration, ni pour se faire marcher dessus. On n'a rien donné, et surtout, on a su imposer un pressing constant durant une heure. Je pense que les trois matches intensifs que nous avons joués en Coupe Continentale nous ont servies de leçon et nous ont été bénéfiques. Aujourd'hui, on était au-dessus au niveau physique et au niveau de l'agressivité."
Guillaume Besse (Rouen, auteur d'un hat-trick) : "Les Dijonnais ont bien commencé en prenant les devants. Toutefois, rapidement, ils ont eu du mal à suivre notre tempo. Leur gardien a essayé de tenir la baraque mais, à chaque erreur, on a capitalisé. Ils nous ont laissé trop d'espaces, dans ces conditions, il est difficile de nous arrêter."
Dijon - Rouen 3-10 (2-4, 1-2, 0-4)
Samedi 30 novembre 2002 à 20h30 à la patinoire de Dijon.
Arbitrage de M. Durand assisté de MM. Roueche et Hauchard.
Pénalités : Dijon 6' (6', 0', 0'), Amiens 12' (4', 8', 0').
Évolution du score :
1-0 à 01'52" : Dugas assisté de Borzik (sup. num.)
1-1 à 06'22" : Doucet assisté de Allard et Saint Pierre
2-1 à 11'04" : Dugas assisté de Pazak (inf. num.)
2-2 à 13'32" : Besse
2-3 à 15'33" : Allard assisté de Doucet
2-4 à 18'04" : Besse assisté de Carriou
2-5 à 32'39" : Lacroix assisté de Carlsson
2-6 à 38'41" : Doucet (inf. num.)
3-6 à 39'19" : Mô (sup. num.)
3-7 à 46'43" : Doucet assisté de Saint Pierre et Carlsson
3-8 à 48'41" : Doucet assisté de Allard
3-9 à 50'36" : Vogin assisté de Kevorkian
3-10 à 52'15" : Besse assisté de Briand