Strasbourg - Asnières (30 novembre 2002)

 

Match comptant pour la douzième journée de la poule nord du championnat de France de division 1.

Le site du club parisien prévoyait un match difficile pour les siens, nettement plus faibles que l'armada alsacienne. Dès lors, en ajoutant que les Castors entrent sur la glace du Wacken avec seulement treize joueurs de champ, dont quatre juniors, on se dit que la partie risque d'être longue pour les Asniérois.

Pourtant, le premier tiers, ils vont le tenir tant bien que mal, n'étant distancés que d'un seul but, une excellente action combinée à trois, amorcée par le géant Flinck, qui donne sur sa droite en retrait pour Medeiros qui décentre, sur la gauche, Sevcik. Le match vient alors à peine de commencer... mais ensuite, la partie devient plus terne. D'un côté, Asnières peine à construire de bonnes actions. Ils manquent de physique, de pas mal de précision, de placement. Ils ont toutes les peines du monde à installer un semblant jeu de puissance. De l'autre côté, Strasbourg est plus pressant, que ce soit à égalité ou en infériorité, mais l'absence de répondant de leur adversaire ne semble pas les motiver plus que cela... et donc, hormis Dalsasso dans les cages parisiennes, tout le reste de la patinoire s'ennuie quelque peu.

La deuxième période sera de loin la plus intéressante. Pourtant, l'Etoile Noire assomme d'entrée son adversaire, sur une boulette des Castors. Aye envoie un tir anodin mais la défense hésite, et Kyte dévie légèrement de la palette le pétard mouillé... Puis c'est la première vraie attaque d'Asnières, un rush de l'excellent Declercq qui part en face-à-face contre Intsaby, une petite feinte du revers pour conclure dans un trou de souris. Le match est lancé, la réplique locale est immédiate, avec un tir de la bleue de Dumuis en supériorité. Un premier essai slalomé de Flinck est ensuite repoussé mais Sevcik pousse dans la cage. On en est à un peu plus de huit minutes et c'est à Asnières de répondre, sur un contre de Karim Chaiblaine, une feinte de la palette, un premier shoot repoussé, avant que Kerner ne pousse au fond. Après ce début de période débridé, Strasbourg montre qui est le maître, avec une troisième réalisation de Sevcik, suite à un gros travail du toujours aussi géant Flinck. La partie se calme, mais le jeu est un peu plus agréable à voir, Asnières joue hardiment sa chance, et parvient assez souvent à inquiéter un Antoine Intsaby plutôt à l'ouvrage, sa défense connaissant quelques instants de flottement. C'est Allison, esseulé, qui boucle le tiers en concluant un joli centre de Medeiros.

L'ultime round commence de nouveau sur les chapeaux de roues, avec deux réalisations TGV des alsaciens (Flinck puis Medeiros dans la même minute). Asnières n'a plus toutes ses jambes, ses deux lignes sont bien trop sollicitées, surtout que Bourcet est exclu du match suite à une bagarre avec Saint-Marc (le Castor venait d'infliger un énorme boîte au Canadien, avec au moins une patinoire d'élan !). Le reste de la partie est donc assez dur à tenir pour l'équipe parisienne, Strasbourg relâchant son étreinte tout en restant dangereux sur des essais de Saarinen, Dumuis ou Schuchewytsch.

Il ne fallait pas espérer mieux pour les Asniérois. Déjà donnés perdants avant la rencontre, le faible effectif n'a pas arrangé les choses. On peut noter quand même énormément de volonté de l'effectif, avec un esprit plutôt sain, pas de coup bas malgré l'ampleur du score. On peut souhaiter une bonne seconde partie de championnat à des joueurs comme les frères Chaiblaine ou Declercq qui ont créé quelques bons moments de jeu.

Victoire attendue de l'Etoile Noire de Strasbourg, qui possédait des joueurs plus rapides, plus physiques, plus concis dans les actions. On a quand même pu noter quelques bourdes, au niveau défensif, mais dans l'ensemble, avec un effectif presque deux fois supérieur en quantité à son adversaire, Strasbourg était bien plus fort, avec une partie bien enlevée de la ligne Medeiros-Hohnadel-Schuchewytsch, ainsi que de Dumuis, très concluant ce soir.

Compte-rendu signé Sébastien Rault

 

Strasbourg - Asnières 8-2 (1-0, 5-2, 2-0)

Samedi 30 novembre 2002 à 17h30 à la patinoire du Wacken. 700 spectateurs

Arbitrage correct de M. Avavian assisté de Mlle Couchandeau et M. Henry.

Pénalités : Strasbourg 45' (6' Himler / 2' Himler, 2' Cadoret / 2' Allison, 5'+p.m. Saint-Marc, 2' Himler, 2' Saarinen, 2' retard de jeu, 2' Kyte) ; Asnières 37' (2' M. Chaiblaine, 4' Dalsasso / 2' Zambori / 2' Bauchet, 5'+p.m. Bourcet, 2' Zambori).

Tirs : Strasbourg 36 (13, 14, 9), Asnières 17 (3, 9, 5).

Évolution du score :

1-0 à 02'35" : Sevcik assisté de Medeiros et Flinck (sup. num.)

2-0 à 22'52" : Kyte assisté d'Aye

2-1 à 24'36" : Declercq assisté de M. Chaiblaine

3-1 à 24'58" : Dumuis assisté de Hohnadel (sup. num.)

4-1 à 27'55" : Sevcik assisté de Flinck

4-2 à 28'32" : Kerner assisté de K. Chaiblaine (sup. num.)

5-2 à 30'25" : Sevcik assisté de Flinck

6-2 à 34'16" : Allison assisté de Medeiros

7-2 à 41'06" : Flinck assisté d'Allison

8-2 à 41'37" : Medeiros

 

Strasbourg

Gardien : Antoine Intsaby

Défenseurs : Joshua Allison - Damien Brau-Arnauty ; Sébastien Lesur - Jouni Saarinen ; Thibault Dumuis - François Besseyre ; Gabriel Cadoret.

Attaquants : Maxime Schuchewytsch - Stéphane Hohnadel (C) - Eric Medeiros ; Daniel Sevcik - Peter Himler - Tommy Flinck (A) ; Mathieu Saint-Marc - Jeremy Kyte - Fabrice Aye ; Olivier Escuder (A) -Damien Mehl - Thomas Frand ; Grégoire Mehl.

Remplaçant : Sami Aikää (G). Absent : Pierre-Hervé Coulombeix.

Asnières

Gardien : Guillaume Dalsasso.

Défenseurs : David Machon - Arnaud Ambroise ; Sylvain Fourcade - Arnaud Declercq.

Attaquants : Patrice Kerner - Karim Chaiblaine - Mourad Chaiblaine ; Sylvain Bourcet - Peter Zambori - Jérôme Bauchet ; Florian Chamoux.

Remplacant : Vincent Bregardis (G). Absents : Grégory Moreau, Sébastien Perraud, Cédric Boucamus, Emmanuel Delpet, Marc Dussaucy, Ismaël Lecanu, Pierre-Marie Huther, Thomas Veylon

 

 

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