Villard-de-Lans - Mulhouse (30 novembre 2002)

 

Match comptant pour la treizième journée de la poule sud du championnat de France, Super 16.

Même s'ils devront prendre Briançon au sérieux car ils ne s'y étaient pas amusés à l'aller, les Mulhousiens, sans Lindgren suspendu, sont sans doute confrontés ce soir au dernier obstacle capable de les empêcher de réussir un Grand Chelem en première phase. Il s'agit de Villard-de-Lans, avec qui traîne toujours une rivalité héritée de l'époque de la D1, une rivalité attisée en ce temps-là par les journalistes des deux côtés et toujours entretenue par les supporters, même si les deux entraîneurs actuels se respectent et s'apprécient, ce qui n'était peut-être pas le cas avec Ryser.

Le choc est digne de sa réputation, et le départ des hostilités est donné dès la première minute avec un but logiquement refusé à cause d'une crosse haute. Les intentions sont là de part et d'autre, mais si le niveau est au rendez-vous, ce n'est pas le cas des buts qui se font attendre. Les cinquante spectateurs mulhousiens qui ont fait ce déplacement particulier à Villard, redevenu d'actualité après un an de séparation, commencent à s'impatienter et sont légitimement inquiets pour la belle série au vu de ce qui se passe sur la glace.

Les occasions non concrétisées au premier tiers-temps, Villard-de-Lans espère les mettre au fond à la reprise, en supériorité numérique, alors que Croz est en prison. Mais Fabrice Lhenry se maintient dans le rôle de la muraille imprenable. Et lorsque les Mulhousiens se retrouvent à leur tour en jeu de puissance, Lilian Prunet, qui commence à prendre plus d'influence sur le jeu des Scorpions, ouvre le score. Les Villardiens continuent à lancer des contre-attaques, mais si la rugueuse défense mulhousienne se fait pour une fois déborder par Bourgey et Billieras, ce n'est pas le cas de l'impeccable Lhenry. La résistance du Vercors semble alors brisée par le deuxième but de Juraj Faith.

Cependant, André-Ravix y croit encore lorsque ses protégés abordent la troisième période en double supériorité numérique. Mais cette ultime opportunité leur passe sous le nez, et c'est Vincent Bringuet qui se joint à la liste des buteurs mulhousiens. Heureusement, Pierre Bourgey parvient tout de même à sauver l'honneur des locaux, qui le méritaient bien.

Même si Eriksson considérait Villard comme une des rares équipes de l'ex-D1 bien rodée physiquement et si le préparateur physique mulhousien avait dû récemment diminuer les charges de travail en constatant la fatigue de ses joueurs, la fin de match est plus difficile pour les Ours. Ils ont le score contre eux et leurs adversaires, plus frais physiquement et moralement, n'ont guère de difficultés à ajouter un quatrième but. Mulhouse est plus que jamais l'équipe invincible de l'automne, avant son déplacement à Chamonix en Coupe de France.

 

Villard-de-Lans - Mulhouse 1-4 (0-0, 0-2, 1-2)

Samedi 30 novembre 2002 à 20h30 à la patinoire André-Ravix. 700 spectateurs environ.

Arbitrage de M. Bocquet assisté de MM. Vericel et Carlin.

Pénalités : Villard-de-Lans 12', Mulhouse 28'.

Évolution du score :

0-1 à 24'12" : Prunet (sup. num.)

0-2 à 32'29" : Faith assisté de Coqueux et Ruokonen

0-3 à 46'49" : Bringuet

1-3 à 51'18" : Bourgey assisté de Girard et Billieras

1-4 à 57'34" : Yahata-Larsson assisté de Bringuet et Croz

 

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