Cergy - Épinal (1er décembre 2002)
Match avancé de la quatorzième et dernière journée de la poule nord du championnat de France de division 1.
Dans son périple qui menait Epinal en région parisienne, les Dauphins avaient quitté Courbevoie la veille avec le gain du match. Après une courte soirée sur les Champs-Élysées, l’équipe a vite rejoint l’hôtel tandis que Christophe Ribanelli rejoignait sa famille exceptionnellement. Le rendez-vous était fixé le lendemain en fin de matinée à la patinoire d’Asnières où Cergy, autre SPF (je le rappelle, Sans Patinoire Fixe) parisien a réussi à organiser son match en avance de la dernière journée de championnat. La raison de cette avancée est simple puisque Epinal et Cergy ont tous deux passé le cap du premier tour de Coupe de France. Les huitièmes de finale qui se joue le samedi 14 décembre se chevauchent avec la dernière journée de championnat. Ironie du sort, Cergy avait battu Asnières au dernier tour de Coupe et y revenait donc pour ce match de championnat débutant aux alentours de midi dans une patinoire quasiment vide. Les absents d’Epinal étaient nombreux puisque Ilic est toujours blessé, à qui s’ajoutent Géhin et les deux juniors. Labat prenait la place de Caillou, titulaire la veille dans la cage, alors que Cergy pouvait compter sur Svaty et les éléments qui étaient absents lors du match aller à Poissompré (Personne et le Suédois Ohlsson). Pour la petite histoire, les deux Suédois, Ohlsson et Nording avaient été essayés à l’intersaison à Epinal.
C’est avec une cruelle efficacité que Cergy voit Ribanelli ouvrir le score (0-1, 3’47) alors qu’Epinal est en infériorité numérique. La situation inverse, supériorités numériques pour Epinal, confirme l’emprise des Dauphins sur la rencontre puisque Farar, décalé à la bleue, double la mise (0-2, 7’59), suivi de Trebaticky (0-3, 9’51). Le travail est achevé par Lukes qui offrait le quatrième but à ses couleurs sur un exploit personnel (0-4, 13’09).
Atomisé au premier tiers-temps, Cergy refait pourtant surface au second lorsque Hostein concrétise enfin (1-4, 23’22). A partir de là, les Jokers y croient de nouveau. Bien leur en prend, puisque Lahelma vient ensuite confirmer l’embellie parisienne en revenant à deux unités (2-4, 25’55). Un temps mort de Marciano ne calme le jeu qu'une dizaine de minutes, et l'écart se réduit encore en fin de tiers sur une contre-attaque d'Ohlsson (3-4, 37’22). Epinal est groggy, mais son excellent capitaine Frédéric Dehaëne riposte du tac au tac en redonnant deux longueurs d’avance aux siens en fin de période (3-5, 38’09).
Pourtant, cela ne suffit pas à refroidir les ardeurs des Jokers dans la dernière partie de la rencontre puisque Fage (4-5, 44’21), puis Martiny qui profite d'une grosse erreur d'un Labat très bon jusque là (5-5, 48’49) rendent Cergy euphorique. L’euphorie atteint son apothéose lorsque Litim donne l’avantage aux locaux (6-5, 51’33). Fort heureusement, par l’intermédiaire d’une nouvelle supériorité numérique, Mysicka parvient à égaliser (6-6, 54’01), le score ne bougera plus.
Cergy réalise l’exploit avec cette incroyable remontée sur Epinal et se qualifie pour les play-offs dans la foulée. Epinal réussit tout de même son week-end en ramenant trois points de son long week-end parisien. Il restera tout de même une pointe d’amertume puisque la réception de Strasbourg, la semaine prochaine, qui devait décider de la suprématie de la poule devrait tourner court si Strasbourg remporte son match face à Courbevoie lors de la dernière journée de la première phase du championnat, à moins d’un incroyable exploit des Coqs. Qui sait, c’est bientôt Noël, après tout...
Compte-rendu signé Frédéric Lallevée
Cergy - Épinal 6-6 (0-4, 3-1, 3-1)
Dimanche 1er décembre 2002 à 12h15 à la patinoire des Courtilles d'Asnières. 20 spectateurs
Pénalités : Cergy 30' (dont 10' de méconduite à Martiny) ; Épinal 30' (dont 10' de méconduite à Farar).
Évolution du score :
0-1 à 03'47" : Ribanelli (inf. num.)
0-2 à 07'59" : Farar assisté de Regenda (sup. num.)
0-3 à 09'51" : Trebaticky assisté de Mysicka (sup. num.)
0-4 à 13'09" : Lukes assisté de Ibl
1-4 à 23'22" : Hostein
2-4 à 25'55" : Lahelma assisté de Nording
3-4 à 37'02" : Ohlsson
3-5 à 38'09" : Dehaëne assisté de Ribanelli
4-5 à 44'21" : Fage assisté de Viennot
5-5 à 48'49" : Martiny assisté de Lahelma
6-5 à 51'33" : Litim
6-6 à 54'01" : Mysicka assisté de Zitouni (sup. num.)