Besançon - Tours (7 novembre 2002)

 

Match comptant pour la quatorzième journée du Championnat de France 2002/03 (Super 16).

Tours est dans l'obligation de s'imposer pour se qualifier, tout en espérant que Dijon n'aille pas gagner à Angers. En revanche, Besançon n'a plus rien à espérer, et c'est pourquoi Alain Pivron ne prend aucun risque et laisse au repos Stéphane Ménard, qui se plaint des adducteurs. Recruté comme deuxième gardien à la place de Jean-François Risselin, qui avait fait ses valises après avoir reçu un coup de poing d'un coéquipier lui aussi parti depuis, Maxime Godefroy est donc titularisé pour la deuxième fois de suite, de quoi oublier son calvaire de début de saison à Clermont-Ferrand, dont il avait été congédié après quelques semaines.

Tout commence très mal dès l'échauffement pour Besançon puisque Bohuslav Subr, alors qu'il s'élance vers le but, est percuté par l'arbitre en train d'effectuer un patinage arrière et doit être évacué par le SAMU. La troupe séquane déjà bien réduite (autant que l'assistance, d'ailleurs) est encore amputée d'une unité supplémentaire, qui s'ajoute aux absences de Kubis, Tremblay et Billard. On comprend donc qu'Alain Pivron ait finalement pour de bon rechaussé les patins. Il se signalera par quelques passes inspirées non exploitées.

Godefroy est sollicité d'entrée même si les Tourangeaux ne sont pas spécialement tranchants. Il s'incline une première fois devant François Gleize, mais prend ensuite sa revanche dans un duel avec Slavomir Ilavsky. Même si Besançon met du cœur à l'ouvrage, Tours joue vraiment à sa main.

Pourtant, le deuxième tiers-temps est à peine commencé que Jozef Drzik trompe Vladimir Hiadlovsky pendant une supériorité numérique. Mais les Diables Noirs ne tardent pas à remettre les choses au point, par Ilavsky bien décalé par Grossi, puis par Fayault en contre-attaque. Les Tourangeaux dominent nettement aux tirs, mais Besançon est plus efficace grâce à Sylvain Favreau. Très accrocheurs, les Bisontins empêchent leurs adversaires de prendre le large.

Mais la baisse de concentration des Tourangeaux en défense sera sans conséquence. Dans le dernier tiers-temps, l'effectif limité de Besançon n'a plus les moyens de tenir le même rythme physiquement et Tours se détache par Frantisek Pulscak. Les Séquanes terminent cette première phase sur une triste note avec l'expulsion de Sibon et les méconduites de Dumenil et Aubry.

Les Tourangeaux ont rempli leur contrat, mais la victoire de Dijon à Angers les prive de Coupe Magnus. Ils rumineront longtemps les deux défaites dans les affrontements directs face aux Bourguignons, déterminants pour le classement final, mais aussi les quelques points perdus en route à Amiens ou à Dunkerque. Ils retrouveront donc Besançon en "Nationale".

 

Commentaire d'après-match (dans L'Est Républicain et La Nouvelle République)

Alain Pivron (entraîneur de Besançon) : "Pas une seule fois cette saison je n'ai pu aligner l'équipe au complet. C'est du rarement vu. Vous ne m'entendrez pas me plaindre sur mon sort. Intrinsèquement, je reste persuadé que l'équipe vaut beaucoup mieux que ce que nous avons montré. Elle est supérieure à celle de la saison passée. Niemi, Inkinen, Kohvakka, Lukas et Loureiro nous ont quittés, mais deux joueurs seulement les ont remplacés. Ce n'est pas difficile de comprendre qu'il me manque encore trois joueurs dans l'effectif actuel. Je n'ai pas repris la crosse de gaieté de cœur à 38 ans. C'est une nécessité ! [...] Pour relancer notre public et nos partenaires, nous voulons finir dans les trois premiers de la deuxième phase. Les braises sont encore chaudes, il faut que nous les ranimions ! Même si je ne pensais pas vivre une telle saison, il ne faut pas non plus dramatiser. Après deux accessions en deux ans, nous n'allions quand même pas remporter la coupe Magnus..."

Bob Millette (entraîneur de Tours) : "C'est vexant mais c'est comme ça ! C'est la vie. On n'y peut rien. Nous, on a fait notre job. On n'a rien à regretter. Dans un contexte difficile et malgré la pression, nous nous sommes bien battus pour arracher cette dernière victoire à Besançon. Maintenant, il faut tourner la page et penser à notre prochain match de Coupe de France. Je rêve déjà de sortir Rouen et de tirer Dijon au tour suivant. [...] Nous étions bien partis pour atteindre la phase finale, ce qui aurait constitué une première pour nous. Nous avons réalisé de belles choses. Cela laisse inévitablement des regrets même s'il n'est pas question de cracher sur la coupe Nationale qui s'annonce. Nous devons désormais travailler et soigner notre développement."

 

Besançon - Tours 2-4 (0-1, 2-2, 0-1)

Samedi 7 décembre 2002 à 19h30 à la patinoire Lafayette. 250 spectateurs.

Arbitrage de M. Barré.

Pénalités : Besançon 53', Tours 12'.

Évolution du score :

0-1 à 08'23" : Gleize assisté de Fayault et Vandecandelaere

1-1 à 20'37" : Drzik assisté de Tremblay (sup. num.)

1-2 à 25'31" : Ilavsky assisté de Grossi et Simak (sup. num.)

1-3 à 28'27" : Fayault assisté de Bohunicky et Supuka

2-3 à 29'34" : Favreau assisté de Vorel et Sibon

2-4 à 43'23" : Pulscak assisté d'Ilavsky et Eizenman

 

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