Épinal - Strasbourg (7 décembre 2002)

 

Match comptant pour la treizième journée de la poule nord du championnat de France de division 1.

Catastrophe, marée noire à Poissompré...

C'était le clap de fin, hier soir, pour Epinal dans la première phase de ce championnat de Division 1 poule nord. Au sommet du classement général, les deux acteurs de la soirée offraient une affiche bien alléchante. Même si l'enjeu n'existait plus concernant le classement de la poule, cela restait une rencontre de prestige où les Dauphins avaient bien mal digéré la défaite en terre alsacienne, à l'aller Depuis quelques temps,déjà, l'effectif vosgien est amputé de plusieurs éléments dont Ilic, Gavoille, Fournier et Martin (Gillot et Labat ne prenant pas part à la partie). Cela ne gênait pas l'entraîneur puisque les trois blocs offensifs ne bougeaient pas d'un iota tandis que la défense se contentait de tourner à cinq éléments dont Zitouni. Evidemment Caillou gardait la cage vosgienne tandis que Aikää, cette fois, gardait celle de l'Etoile Noire devant une assemblée au rendez-vous avec un bon millier de spectateurs. La rencontre débutait exceptionnellement tard, à 20h30, puisque le défilé de la Saint-Nicolas passait à Epinal.

Déjà trop hargneux, les Spinaliens encaissent la première sanction arbitrale après six secondes de jeu seulement. Comme à l'habitude, Farar agrandit sa collection de pénalités, pour accrocher cette fois. Les premiers lancers spinaliens ne font pas recette tandis que Flinck réplique avec, notamment, cette inquiétante alerte sur le casque de Caillou (3'11) vite suivie du lancer d'Himler (3'18) récupéré par Flinck pour Sevcik qui ouvre le score (0-1, 3'20). Epinal manque alors son entrée en matière...

Il faut attendre la première pénalité de Strasbourg (Saint-Marc) pour qu'Epinal se montre plus vaillant. La première réaction vient de Trebaticky (4'23) où la cage d'Aikää sort de ses amarres. Mais, comme à l'habitude, les jeux de puissance en supériorité numérique ne sont pas le fort des locaux. Les Spinaliens peinent à s'installer. A quatre ou à cinq, Strasbourg reste terriblement efficace et empêche les Spinaliens de monter aux avants postes. Les Vosgiens se contentent alors des miettes avec plusieurs lancers de la bleue. On croit à l'égalisation lorsque Dehaëne sert son comparse. Ribanelli manque alors sa reprise (5'31). Papelier ne réussit pas non plus à débloquer le compteur (6'20). Empêtré dans une guerre de position, Epinal ne passe pas. Seul Géhin, qui se trouve en glissade, étalé de tout son long, parvient à donner quelques sueurs froides au kop de supporters strasbourgeois présent. Le palet s'envole et ricoche sur le montant (10'24).

Strasbourg écope ensuite d'une nouvelle pénalité (11'00) qu'Epinal ne sait toujours pas exploiter... si ce n'est par des lancers lointains lors d'une nouvelle pénalité purgée cette fois par Lesur pour une charge avec la crosse sur Lukes (16'21). Les Vosgiens sont au plus mal lorsque Farar, encore, écope de sa seconde pénalité de la soirée sur une obstruction (18'11). Sur une passe arrivant de l'arrière droit de la cage, Caillou stoppe l'essai de Schuchewytsch. Ce n'est que partie remise puisque Medeiros achève le travail d'Himler et Sevcik en doublant la mise sous les yeux dépités des nombreux supporters locaux (0-2, 19'36).

Au deuxième tiers, les fantômes spinaliens se liquéfient totalement lorsque Schuchewytsch enfonce le clou pour la troisième réalisation de la bande à Bourdages (0-3, 21'24). A partir de cet instant, les Dauphins n'existent plus alors qu'Himler enfonce encore les Spinaliens (0-4, 24'00). Ni l'obstruction de Saint-Marc (25'38) ni la pénalité contre de Brau-Arnauty pour avoir fauché Mysicka (31'24), n'y changent quoi que ce soit, les Vosgiens n'en veulent déjà plus. Pire, ils deviennent mauvais joueurs en commettant faute sur faute. Epinal se retrouve donc en double infériorité numérique après le coup de poing d'Ibl (34'40) et le faire trébucher de Domin sur le grand Flinck (35'25). L'absence de la tour défensive spinalienne, alliée à un contre manqué de trois Vosgiens face aux cinq adversaires, se paye cash. Sur cette erreur, Schuchewytsch crucifie les Dauphins avec un cinglant cinq à rien pour les visiteurs (0-5, 36'31). La fin du tiers-temps ne sera marquée que par les pénalités de Sevcik pour accrocher (37'30), de Trebaticky pour dureté (38'56), et par la discrète sortie de Marciano qui ne traverse pas la glace pour rejoindre le vestiaire, cette fois.

A la dernière entame, Strasbourg continue de donner sa leçon de hockey jusqu'à ce manque de réalisme de Lukes qui rate l'immanquable après avoir embarqué Aikää (44'04). Ce sera à quatre contre quatre (pénalité de Flinck à 44'15 puis de Ribanelli à 44'27) que les Vosgiens auront une réaction avec Regenda à la baguette. Le Slovaque contourne toute la défense et sert Dehaëne qui trompe enfin l'excellent gardien de l'Etoile Noire (1-5, 44'53).

Mais Lukes manque encore de faire tourner le compteur sur cette reprise qui ricoche sur le montant de la cage (48'57). Besseyre écope de deux minutes de pénalité sur cette action, mais Epinal n'y est décidément pas, pas plus en supériorité qu'ailleurs. Une échauffourée éclate d'ailleurs entre Regenda et Kyte. L'Alsacien rejoint le vestiaire (10'+2'+2') alors que le Spinalien écope d'une pénalité pour dureté (53'01). Ça chauffe aussi pour le second pilier défensif vosgien. Himler et Domin se frottent sans conséquence arbitrale (53'55). Les quelques occasions vosgiennes ne sont plus que des lancers de la ligne bleue voire de la rouge pour la plupart alors qu'Ibl écope d'une nouvelle prison (57'58). Cette dernière supériorité numérique est très bien gérée par Strasbourg qui rend le kop de supporters vosgiens rouge de honte. Oui, Himler se charge encore de tromper Caillou (1-6, 58'10) pour qui ce sera la fin du calvaire.

A l'instar d'un match aller discutable, les Alsaciens ont marqué leur empreinte au fer rouge en passant une sévère correction à des Dauphins complètement hors sujet. C'est d'autant plus décevant que les deux derbys face à Strasbourg n'ont accouché que d'une souris au lieu d'une réelle confrontation comme l'attendaient bon nombre de spectateurs. On ne reconnaît plus Epinal qui déjoue, qui commet beaucoup de fautes. Alors qu'Epinal annonçait dans la semaine qu'il n'y aurait pas de joker (défensif) pour la seconde partie de la saison, la prestation fournie ici est d'autant plus inquiétante. Pire, Dijon, qui se trouve dans une phase ascendante, a chipé le dernier billet pour la Coupe Magnus à Angers. La rencontre de Coupe de France face aux Ducs, samedi prochain à Epinal, s'annonce d'autant plus difficile. Une réaction s'impose !

Compte-rendu signé Frédéric Lallevée

 

Épinal - Strasbourg 1-6 (0-2, 0-3, 1-3)

Samedi 7 décembre 2002 à 20h30 à la patinoire de Poissompré. 1000 spectateurs environ.

Pénalités : Épinal 14' (4', 6', 6'), Strasbourg 30' (6', 6', 18').

Tirs : Épinal 36 (13, 7, 16), Strasbourg 36 (9, 17, 10).

Évolution du score :

0-1 à 03'20" : Sevcik assisté de Flinck et Himler

0-2 à 19'36" : Medeiros assisté de Himler et Sevcik (sup. num.)

0-3 à 21'24" : Schuchewytsch assisté de Medeiros

0-4 à 24'00" : Himler assisté de Flinck

0-5 à 36'31" : Schuchewytsch assisté de Kyte (double sup. num.)

1-5 à 44'53" : Dehaëne assisté de Regenda

1-6 à 58'10" : Himler assisté de Sevcik (sup. num.)

 

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