Brest - Dijon (25 janvier 2003)

 

Match comptant pour la cinquième journée de la poule Magnus du championnat de France 2002/2003 (Super 16).

De la pression dans l'air...

L'avant-match est placée sous le signe de la "pression" avec de nombreux mouvements dans les lignes puisqu'Albin était écarté du groupe senior tout comme Kulonen, alors que Wikström est absent pour cinq semaines, souffrant du poignet... Le pression encore une fois mise sur les anciens co-équipiers de Dusan Barica, de retour avec Dijon avec le sourire malgré tout, même après les récentes défaites ayant plongé les Bourguignons à la dernière place.

Le début de match est également marqué par le "coup de gueule" de M. Bounoure se plaignant des faibles subventions allouées aux Albatros par la mairie comparativement à leur division et aux autres clubs brestois... Juste le bon jour, M. Cuillandre se trouvant comme par hasard dans les gradins du Rïnkla ce soir...

Toujours est-il que pour débuter cette rencontre c'est Gaby Bounoure qui est présent dans les buts Brestois, un turning-over ayant été installé entre les deux gardiens jouant chacun à tour de rôle un match sur deux...

Un Gaby Bounoure titulaire ce soir donc et qui très rapidement voit ses coéquipiers ouvrir la marque sur un débordement de Slysh qui enverra le palet à Veret dans l'axe pour la reprise (1-0 à 00'49). Après des débuts en trombe, les Brestois sont vite calmés par Pazak, Drewniak et Barica (03'31) qui consécutivement créeront le danger sur le but brestois en supériorité numérique. Un bon tir de Tsyplakov (05'57) est capté pleine mitaine par Neckar plus tard, et voilà que les Dijonnais reviennent au score par l'intermédiaire de leur buteur-maison, Miroslav Pazak, qui, parti seul en contre depuis la médiane, s'en va dribbler habilement Bounoure (1-1 à 08'20). Seulement, victimes de leur indiscipline, les Brestois se mettent une nouvelle fois en infériorité numérique. Bien heureusement, les Dijonnais ne parviennent pas à mettre leur jeu de puissance à profit et vont même jusqu'à se créer des frayeurs sur un contre des frères Sadoun avorté par Neckar (15'15).

Plus rien n'est marqué d'ici-là et ce malgré un joli mouvement offensif entre Ijäs-Tikhonov-Oprandi (16'22) conclue par ce dernier d'une frappe contrôlée par Neckar, ou encore un nouveau contre rondement mené une nouvelle fois par les Sadoun brothers (18'15) et paradée par l'excellent Neckar. Les Dijonnais ne se créant que de timides occasions par les Bouché, Tiphaigne ou autres Bussat, le tiers s'achève donc sur ce score de parité malgré une domination grandissante des Brestois.

Brest prend le dessus

Contrairement au premier tiers où les choses semblaient encore équilibrées, Brest prend le dessus largement, même si dans les premier instants de la deuxième période c'est Dijon qui crée le danger par l'intermédiaire de Barica qui lance sur Bounoure, qui laisse un rebond le long de sa ligne, Tsyplakov dégageant de justesse devant Pazak à l'affût (20'23). Mais les Dijonnais ne parvenant pas à imposer leur jeu en supériorité, Maksim Slysh s'échappe seul pour contourner la cage de Neckar et y glisser la rondelle pour le deuxième but brestois en infériorité. (2-1 à 21'59). Un but qui est sûrement le déclencheur de la domination brestoise puisque s'ensuivront de longue minutes de domination où les Dijonnais ne voient que bien peu le jour... Un temps fort qui sera donc conclu par un troisième but marqué depuis la bleue par Tsyplakov qui voit tout heureux son tir tromper étonnement Neckar, bien peu à son affaire depuis la reprise (3-1 à 27'18). De bonnes actions de Bussat plein axe (31'32) puis de Tiphaigne en débordement (34'06) sont les rares occasions dijonnaises qui se font une nouvelle fois bien peur quand Tikhonov met le feu sur la cage de Neckar, encore une fois bien fébrile sur sa ligne (38'30).

Le score en reste donc sur ce 3-1 à l'issue du deuxième tiers, émaillé dans les dernières secondes par une comédie en règle de Neckar, s'écroulant alors que Yven Sadoun l'avait frôlé. Les choses s'emballent, Neckar en rajoutant toujours plus dans sa comédie pour une fin d'échauffourée clôturée par une exclusion de match pour Yven Sadoun et Tiphaigne ainsi que par dix minutes de pénalités à Loic Sadoun, Miroslav Pazak et Jérôme Mô...

Brest assure...

Malgré le peu d'occasions recensées dans cette fin de match, elles sont quasiment uniquement aux couleurs brestoises, ce dernier tiers restant plutôt équilibré malgré tout. Le premier à relancer les débats est Maksim Slysh (44'53) qui à mi-distance parvient à toucher la transversale dijonnaise. Peu d'occasions, certes, mais des pénalités à tout va. Notamment Borzik le bouillant qui va jusqu'à commettre un véritable attentat sur Loïc Sadoun alors que ce dernier se relève. Borzik, plus apte pour les boîtes ce soir, lui rentre dedans à pleine vitesse, les genoux devant, et écope donc de 5'+20' (51'16). Ce petit incident passé, c'est au tour de Gillet, lui aussi bien excité ce soir, d'écoper d'une lourde pénalité de 2'+10' après une vilaine charge dans le dos (53'06).

S'ensuit une série d'actions chaudes pour les Brestois, notamment à cinq contre trois quand Tikhonov tente de partir seul en dribble avant de tomber sur Neckar (53'40). Il est suivit de Potapov (55'15) et de Kastsiuchonak qui verront également leurs tirs déviés par Neckar.

Mais malgré ces nombreuses occasions, le troisième tiers est à la faveur de Dijon, tout au moins au score, puisque Guéguen en deux temps inscrit le deuxième but Dijonnais (3-2 à 57'10). Revenus du diable vauvert, les Dijonnais tentent tant bien que mal de revenir au score en sortant Neckar. Malheureusement pour eux, à cinq secondes de la fin, Niedziolka se voit accorder un but "automatique" en cage vide, un joueur du banc dijonnais ayant jeté sa crosse pour dévier le palet ! (4-2 à 59'58).

Une belle victoire 4-2, qui donne du baume au cœur, les Albatros ayant pratiquement retrouvé leur hockey. En espérant que cela soit de bonne augure pour la suite...

Compte-rendu signé William Boussard

 

Commentaires d'après-match (dans Le Télégramme de Brest, sur albatrosbrest.com et dans Le Bien Public)

Sergueï Toukmatchev (entraîneur de Brest) : "Normalement, quand une équipe joue à domicile, il y a de la joie de jouer. Aujourd'hui, les gars n'avaient pas envie de jouer, ils n'étaient pas soudés. Pourtant, les joueurs sont payés pour assurer le spectacle, alors soit ils étaient fatigués mentalement, soit c'est un simple passage à vide. Le deuxième but dijonnais est bête : au lieu de dégager le palet, on essaie de le garder. C'est dans les moments difficiles que l'on voit les bons joueurs et ceux qui ont de l'expérience."

Sylvain Giet (défenseur de Brest) : "On ne va pas dire que c'était un beau match mais plutôt un match très physique, je penses que c'était la volonté de Dijon de casser un peu le rythme et de frapper un peu. Nous, on était pas trop en forme vu qu'on s'est déplacé à Villard dans la semaine. On ne s'est pas très bien entraînés mais par contre on s'est serré les coudes pour marquer ce qu'il fallait et tenir derrière. Les deux points font du bien parce qu'ils sont importants. Dans le deuxième tiers, on a accéléré le rythme en travaillant bien à trois lignes. Leur gardien a bien joué mais n'a pas tenu la maison en deuxième période vu qu'on a mis deux buts d'affilée, et donc ça a fait la différence avec la rigueur."

Thomas Bussat (attaquant de Dijon) : "On a réussi à développer notre jeu puis on s'est procuré pas mal d'occasions mais on n'a pas été capable de mettre le palet au fond. Moi-même, j'ai eu pas mal d'opportunités sans pouvoir les concrétiser. Cela fait partie du sport, un jour ça veut rentrer et un autre non. On a écopé de pénalités vraiment stupides, largement évitables. C'est dommage, on repart frustré d'autant plus que compte tenu de la mauvaise ambiance qui règne dans cette équipe brestoise, je pense que si on avait pu mener au score, ils auraient rapidement lâché. On aurait pu entre guillemets prendre facilement deux points, et au lieu de cela, nos adversaires reviennent à portée de crosse."

Jimmy Bergamelli (arbitre du match) : "J'ai été très déçu par rapport au match que j'avais sifflé il y a un mois à peu près contre Amiens. C'était un jeu qui était plus aéré avec de belles phases techniques d'entrées de zone et de sorties de zone. Aujourd'hui, les équipes se sont beaucoup neutralisées. Il y a eu une baisse de rythme après la fin du premier tiers-temps. Il y a eu beaucoup d'anti-jeu, de jeu de crosse, c'est vraiment typique du jeu des pays de l'Est."

 

Brest - Dijon 4-2 (1-1, 2-0, 1-1)

Samedi 25 janvier 2003 à 20h00 au Rïnkla Stadium. 800 spectateurs.

Arbitrage de M. Bergamelli assisté de MM. Bliek et Bouguin.

Pénalités : Brest 38' (4', 2'+10'+20', 2'), Dijon 83' (0', 4'+10'+10'+20', 4'+5'+20').

Tirs cadrés : Brest 24, Dijon 23.

Évolution du score :

1-0 à 00'49" : Veret assisté de Slysh et Sharyton

1-1 à 08'20" : Pazak assisté de Mô et Neckar

2-1 à 21'59" : Slysh assisté de Kastyuchonak (inf. num.)

3-1 à 27'18" : Tsyplakov assisté de Kastyuchonak et Bounoure

3-2 à 57'10" : Gueguen assisté de Pazak

4-2 à 59'58" : Niedziolka (but automatique)

 

Brest

Gardien : Gabriel Bounoure.

Défenseurs : Daniel Kysela - Tadeusz Pulawski ; Viktor Kastsiuchonak - Aleksandr Tsyplakov ; Sylvain Giet - Pavel Tolstik.

Attaquants : Loïc Sadoun - Christophe Niedziolka - Yven Sadoun ; Jérôme Veret - Viktor Sharyton - Maksim Slysh ; Sébastien Oprandi - Maksim Tikhonov - Janne Ijäs.

Remplaçants : Jean-Baptiste Dell'Olio (G), Denis Potapov. Absents : Sami Wikström (poignet), Björn Albin, Gaël Guilhem, Wilfried Molmy, Stéphane Lacuisse, Jérôme Plumejeau.

Dijon

Gardien : Frantisek Neckar.

Défenseurs : Miroslav Smidriak - Ivan Borzik ; Milan Tekel - Mathieu Bouché ; Romain Guibet - Aymeric Gillet.

Attaquants : Miroslav Pazak - Stephen Dugas - Dusan Barica ; Nicolas Drewniak - Julien Tiphaigne - Jérôme Mô ; Aurélien Albano - Thomas Gueguen - Thomas Bussat.

Remplaçants : Grégory Bercovici (G), David Dauphin, Romain Gentilleau.

 

 

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