Tours - Angers (15 février 2003)

 

Match comptant pour la septième journée de la poule Nationale du championnat de France 2002/2003 (Super 16).

L'ASGT en pleine confiance dans cette seconde partie du championnat, reçoit les Ducs d'Angers qui, eux, sont en plein doute.

Les Diables noirs se lancent à corps perdus dans la rencontre. En face, les Angevins leur donnent la réplique si bien que l'arbitre ne donnera son premier coup de sifflet qu'après trois minutes de jeu ininterrompu. Durant cette phase de jeu, aucune occasion nette ne sera à noter. La première alerte sur un but sera donnée par Sébastien Rousselin pour Angers d'un tir lointain qui ne trompera pas Hiadlovsky, reconduit régulièrement dans les cages désormais.

L'autre événement "marquant" de cette entame de match est la double pénalité concédée par Rousselin justement et par Grossi. À quatre contre quatre, Angers se procure plus d'occasions (Jokinen, Pourtanel puis Jestin), mais l'équipe angevine est pénalisée de deux minutes pour un retard de jeu après que Grossi qui vient de sortir de prison n'hérite du palet, file droit au but après une très belle accélération avant que Jubian, le jeune gardien des Ducs, ne parvienne à le contrôler (06'49).

C'est à partir de ce moment-là que les Diables noirs se montrent plus incisifs : Eizenman allume la première mèche (08'14) d'un tir, repoussé par Jubian. Nouvelle preuve de la complicité entre les deux Tourangeaux, Fayault et Gleize nous offrent une jolie phase de jeu, mais par manque de réussite, ils ne trouvent pas le chemin des filets.

Les deux équipes font jeu égal et le match est assez serré. Le défi physique imposé par les Tourangeaux gêne les Angevins qui deviennent à leur tour assez agressifs : résultat, deux joueurs de l'ASGA en prison (dont Pihant, passablement excité ce soir) et Gleize côté tourangeau. Après cette mauvaise période au niveau du jeu (deux nouvelles minutes pour Périnet), le jeu reprend ses droits : Gamelin bute sur le portier des Ducs (13'09). De nouveau le jeu se durcit : Konopka part en prison, Pihant continue de chercher des noises...

Avant la fin du premier tiers, Grossi (16'31) puis Simak (17'31) et enfin Jodoin (18'57) tentent leur chance sans succès. Le coup de sifflet de l'arbitre intervient sur deux nouvelles minutes de prison pour Pihant (attitude antisportive). 0-0 donc dans un premier tiers assez fade, même si le rythme de jeu reste soutenu.

Heureusement, au retour des vestiaires, les équipes semblent animées d'un meilleur esprit. Et c'est l'ASGT qui dirige les opérations : tir de Eizenman puis de Simak. Et enfin, la délivrance par Ilavsky, auteur d'un superbe geste : il récupère un palet bien négocié par Novosad, feinte le gardien, fait le tour de la cage et marque le long du poteau (1-0, 21'56). Les coups bas continuent de tomber régulièrement (Couturier / Périnet), tandis qu'Eizenman se charge d'animer le jeu avec Ilavsky.

Aux actions tourangelles de plus en plus précises (Eizenman, Gamelin) répondent de timides tentatives angevines (dont un bon slalom de Ferrari, bien muselé ensuite par la défense de Tours, 26'00). À ce moment là du jeu, on sent que Tours a l'emprise sur le match mais sans pour autant faire la différence au score. Angers, sans grande inspiration, multiplie les fautes (Bargman) et les esprits continuent de s'échauffer (Konopka / Pourtanel, Couturier / Gamelin).

Et c'est (encore une fois) le grand défenseur Marcel Simak qui débloque la situation d'un lancer à mi-hauteur, bien démarqué après une bonne séquence de jeu toute en déviation (2-0, 32'41).

On pense que Tours peut enfin enfoncer le clou mais comme à sa - mauvaise - habitude, Dino Grossi veut se faire justice lui-même. L'arbitre en décide autrement et l'envoie se calmer en prison. Mais, comme l'année dernière, à des moments importants, l'équipe en infériorité numérique sait créer le danger. Par un pressing constant sur les attaquants adverses, une certaine vista, les Diables parviennent à se montrer dangereux et ne subissent pas le jeu de puissance. Mieux, comme sur ce palet récupéré par le capitaine François Gleize, les attaquants tourangeaux sont capables de marquer, à l'instar de Desrosiers en plein boom. Lancé plein axe, aidé par le dernier défenseur angevin qui rate son intervention, il feinte Jubian et marque sans problème (3-0, 34'49). Ce dernier coup ruine complètement le moral des coéquipiers de Pourtanel.

La suite sera une avalanche de buts : Novosad remporte son duel face au portier (4-0, 36'45) (sur ce coup, Rousselin prendra 10' de pénalité pour méconduite après avoir jeté sa crosse de dépit). François Gleize y va de son petit but, à la conclusion d'une passe magnifique de Paul Fayault (5-0, 37'10). Sébastien Decaens marque en supériorité numérique le sixième but et Angers continue de s'enfermer dans un jeu dur et pénalisant. Le deuxième tiers, long, trop long pour les Angevins, se termine par un septième but de Novosad (39'30).

7-0 en un tiers-temps, les Ducs rentrent au vestiaire la tête basse. Ils ont tenu un temps le match mais face à une équipe tourangelle plus en jambes et visiblement plus motivée, ils ont opposé un jeu dur inefficace.

On peut légitimement se poser la question de savoir quel jeu va produire l'ASGT au retour des vestiaires. Gérer tranquillement, travailler pour Hiadlovsky pour qu'il réalise son deuxième blanchissage consécutif après Dunkerque, continuer à travailler et alourdir l'addition ? Le discours de Millette est on ne peut plus clair : "on continue d'attaquer".

Angers revient avec un nouveau gardien. Et des ambitions visibles : Pihant perd son duel face à un Hiadlovsky en pleine confiance. Mais Tours continue de marquer : Pulscak (8-0, 45'36), et finalement Eizenman qui ferme le ban par un dernier but 13 secondes plus tard (9-0, 45'49). La détresse des Angevins est visible. Tours de son côté lève le pied. Millette fait tourner son effectif (Eugène Lévêque dispose enfin d'un temps de glace "correct").

Dans un match dont l'intérêt est tombé depuis bien longtemps, l'attention du public qui ronronne tranquillement jusque là, est réveillé par un incident de jeu : Pulscak vient de prendre un coup assez violent sur le poignet. Alors que ses coéquipiers pensent que l'arbitre va siffler et s'arrêtent de jouer, Devèze s'empare du palet et va marquer (48'27, 9-1), ce qui a le don d'énerver un peu Jodoin (2' pour dureté). La fin du match sera sans grand intérêt avec, de part et d'autre, deux équipes qui attendent le coup de sirène final. Les Diables noirs pour savourer leur victoire, les Angevins pour vite oublier ce match.

Compte-rendu signé E. O'Grady

 

Tours - Angers 9-1 (0-0, 7-0, 2-1)

Samedi 15 février 2003 à 20h30 à la patinoire de Tours. 1600 spectateurs.

Arbitrage de M. Bocquet assisté de MM. Baude et Leszko.

Pénalités : Tours 22'+10', Angers 26'+10'+10'.

Évolution du score :

1-0 à 21'56" : Ilavsky assisté de Novosad et Eizenman

2-0 à 32'41" : Simak assisté d'Eizenman et Novosad

3-0 à 34'49" : Desrosiers assisté de Gleize et Jodoin (inf. num.)

4-0 à 36'45" : Novosad assisté de Gleize

5-0 à 37'10" : Gleize assisté de Fayault

6-0 à 37'57" : Decaens assisté de Supuka et Jodoin (sup. num.)

7-0 à 39'49" : Novosad assisté d'Eizenman et Simak (sup. num.)

8-0 à 45'36" : Pulscak assisté d'Eizenman et Novosad

9-0 à 45'49" : Eizenman assisté de Novosad et Ilavsky

9-1 à 48'27" : Devèze

 

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