Dijon - Grenoble (22 février 2003)

 

Match comptant pour la neuvième journée de la poule Magnus du Championnat de France 2002/03 (Super 16).

C'est dans une patinoire comble que les Ducs de Dijon ont reçu les Brûleurs de Loups de Grenoble. Comme un air de revanche a plané sur la glace dijonnaise, le match aller s'étant soldé par une victoire des Bourguignons, après une prolongation très contestée par la suite par des Grenoblois, il faut le dire, un peu vexés. D'ailleurs, cette victoire des Ducs est encore en suspens, puisque, après avoir été déboutés une première fois de leur réclamation, les dirigeants isérois ont porté l'affaire devant le CNOSF qui rendra sa décision le 6 mars prochain.

C'est un début de match très calamiteux pour les Ducs, totalement engourdis : 2'30" de jeu et déjà, ils sont menés de quatre buts par les Brûleurs de Loups surmotivés.

Le premier but signé Benjamin Agnel, après seulement dix secondes de jeu, cloue sur place les Dijonnais (0'10, 0-1). Vingt secondes plus tard, Jean-François Bonnard profite, à nouveau, de l'engourdissement des locaux pour inscrire un second but (0'36, 0-2). Le même scénario se répète et un troisième coup de massue, porté par Franck Guillemard, assomme à nouveau les Dijonnais (1'01, 0-3). Frantisek Neckar et ses coéquipiers sont totalement anéantis, ce début de match tourne au cauchemar. Daniel Maric réunit sa troupe pour sonner le réveil et forcer son gardien à reprendre sa place sur la glace. Le match reprend son cours et les Dijonnais, remis sur le bon rail, se lancent à l'assaut des buts grenoblois solidement gardés par Patrick Rolland... C'est presque peine perdue puisque Josef Podhala s'empare du premier palet perdu pour tromper une nouvelle fois Neckar, bien fébrile devant sa cage (2'30, 0-4). Les Ducs, comme à l'accoutumée, ne s'avouent pourtant pas vaincus, ils redoublent leurs efforts, qui finiront par porter leur fruits à la quinzième minute, grâce à Nicolas Drewniak (14'41, 1-4). Les Ducs ne lâcheront plus rien à partir de cet instant. Stephen Dugas récidive, deux minutes plus tard, après un long dégagement d'Ivan Borzik pour Miroslav Pazak, totalement isolé (17'41, 2-4).

Les Dijonnais sont enfin rentrés dans leur match mais les Grenoblois sont toujours aussi vifs et leur jeu de puissance va à nouveau leur permettre de creuser l'écart. Tout d'abord par Benjamin Agnel avec un tir fulgurant, qui sort aussi vite de la cage qu'il est rentré (24'11, 2-5). Puis, ce même Benjamin Agnel trompe à nouveau Neckar à la dixième minute (29'19, 2-6). Franta Neckar semble de plus absent du match, il peine à se relever après chaque arrêt... Grégory Bercovici s'échauffe. Pazak et Dugas tentent à nouveau de percer la défense grenobloise et finissent par trouver la faille (33'50, 3-6). C'est à cet instant que Neckar choisit de laisser la place à son dauphin Bercovici. Les Brûleurs de Loups s'attaquent immédiatement au jeune gardien dijonnais qui relève le défi sans trop de complexes et avec une certaine sérénité.

Le dernier tiers est quasiment la copie exacte du second avec la fatigue en plus. Les Isérois sollicitent énormément Bercovici qui ne craquera que deux fois. Podhala (41'07, 3-7) puis Guillemard (14'29, 3-8) anéantissent ainsi tous les espoirs dijonnais. Le dernier but de la rencontre est bourguignon : Romain Gentilleau défie Rolland et réduit la marque (15'13, 4-8). Après un début de rencontre cauchemardesque, les Ducs ont su se reprendre mais devant un adversaire aussi fort que les Brûleurs de Loups, il aurait fallu un miracle pour renverser le match.

Joueurs récompensés : Grégory Bercovici pour Dijon et Benoît Bachelet pour Grenoble.

Compte-rendu signé @Ln

 

Commentaires d'après-match (dans le Bien Public)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "Dès la mise au jeu, j'ai vu qu'ils allaient démarrer à cent à l'heure. Ils nous ont pris à la gorge sans que l'on puisse réagir. Le temps qu'on se réveille, on en avait déjà trois dans la cage. L'entame fut vraiment terrible, on a été acculé dans les cordes. Ce qui a arrêté l'hémorragie, c'est qu'on joue un cinq contre trois puis contre quatre, cela nous a requinqués un peu. Dans ce genre d'affiche, le rôle de la troisième ligne, c'est aussi de mettre le feu, ce qu'elle a très bien fait. On a logiquement recollé à 4-2, on a essayé de produire notre maximum, mais Grenoble était trop fort, du niveau de Rouen. Ils vont terminer dans les quatre premiers à l'aise, aujourd'hui ils ont disputé un match de play-off."

Patrick Rolland (gardien de Grenoble) : "Après une minute de jeu, le match est déjà plié mais on les a laissés revenir. On leur a donné un nombre incroyable de supériorités numériques, des possibilités de tirs invraisemblables (18 dans le premier tiers). Encore une fois, notre pire ennemi, c'est nous-mêmes. Il faut dire que Frantisek nous a franchement aidés, il y a des soirs où le gardien n'est pas dedans."

 

Dijon - Grenoble 4-8 (2-4, 1-2, 1-2).

Samedi 22 février 2003 à 20h30 à la patinoire de Dijon. 500 spectateurs environ.

Arbitrage de M. Bergamelli.

Pénalités : Dijon 18' (2', 10', 6'), Grenoble 25' (16', 2', 7').

Évolution du score :

0-1 à 00'10" : Agnel assisté de B. Bachelet et Saarinen

0-2 à 00'36" : Bonnard assisté B. Bachelet et Agnel

0-3 à 01'01" : Guillemard assisté de Podlaha et Shevelev

0-4 à 02'30" : Podlaha assisté de Guillemard et Élian

1-4 à 14'41" : Drewniak assisté de Tekel et Gentilleau

2-4 à 17'41" : Dugas assisté de Pazak (inf. num.)

2-5 à 24'11" : Agnel assisté de Saarinen et B. Bachelet

2-6 à 29'19" : Agnel assisté de B. Bachelet et Vuoti

3-6 à 33'50" : Pazak assisté de Dugas

3-7 à 41'07" : Podlaha assisté de Shevelev et S. Bachelet

3-8 à 54'29" : Guillemard assisté de Podlaha et S. Bachelet (inf. num.)

4-8 à 55'13" : Gentilleau assisté de Barica (sup. num.)

 

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