Strasbourg - Nice (1er mars 2003)

 

Match comptant pour la neuvième journée de la poule finale du championnat de France 2002/2003 de division 1.

Match intéressant à regarder car les deux équipes peuvent encore concourir pour une place sur le podium, voire peut-être la place de premier pour Nice.

Laborieux

Laborieux, un peu comme la mise en route de la surfaceuse avant le coup d'envoi. Trente minutes de retard avant de voir les deux protagonistes monter sur le glaçon.

Le jeu débute de façon assez rapide, mais la partie est presque aussitôt interrompue par un enchaînement de pénalités. Le jeu est assez viril, mais sans trop de méchanceté, l'arbitre semble surtout assez tatillon. Nice est un peu plus dangereux mais dans l'ensemble, des deux côtés, les actions sont assez imprécises, hormis une alerte en solo d'Orsolini, puis un contre de Galmiche qui exploite une mauvaise relance adverse.

Strasbourg n'a pas beaucoup d'actions dangereuses, et encore moins cadrées, jusqu'à la prison de Bergès, sur un accrocher, en zone niçoise. Le temps d'engager, le trio Schuchewytsch-Hohnadel-Tuominen effectue un joli travail en combinaison devant la cage de Flourou, une dernière passe d'Hohnadel décentre idéalement Schuchewytsch pour l'ouverture du score, un peu à contre-courant. Nice paie son imprécision, devant mais aussi derrière.

Ça s'équilibre

Le deuxième tiers est un peu plus endiablé, les deux équipes se livrent un peu plus hardiment. D'abord par un joli numéro de Margerit qui feinte la défense adverse avant de battre, du revers, Intsaby. Réponse de Strasbourg par un tir de Saarinen, repoussé et aussitôt exploité par Tuominen. Avant que Leroy n'exploite un relâchement défensif. L'ex-Caennais conclut de près.

La partie est agréable à suivre, même si Strasbourg prend de plus en plus la main. Quelques moments chauds, par l'intermédiaire de Sevcik notamment, face à Flourou. Le gardien niçois s'allonge à la Hašek, sans pouvoir capter le palet, s'ensuivent quelques instants de panique non exploitée. Nice, de son côté, trouve le poteau sur une action de Galmiche, bien remuant, et concluant, pour la circonstance, face à trois Strasbourgeois. Il part ensuite en une-deux en compagnie de Leroy, mais Intsaby ferme la porte sur le tir et sur le rebond.

N'oublions pas cette action "immanquable", quand Tuominen se présente seul face à Flourou, qui s'allonge impeccablement.

Le match est toujours haché par de nombreuses pénalités, entre provocations entre joueurs et décisions toujours tatillonnes de l'arbitre, et la partie se termine sur une domination un peu plus importante de l'Étoile Noire.

Pas très concluant

Les Niçois paient peut-être, en ce début de dernière période, leurs efforts consentis lors des deux précédentes, et c'est Strasbourg qui logiquement fait le jeu, avec une chaude alerte signée Hohnadel. Il ne fait pas bon voir le capitaine alsacien rôder près du but de Flourou, qui de nouveau s'allonge face à l'essai bas-rhinois, mais le palet n'est pas capté, et de nouveau c'est un peu la panique.

Nice attend très patiemment de pouvoir partir en contre, comme sur ce solo d'Orsolini, ou cette grosse alerte de Feutry qui démarque Galmiche. Le petit zébulon esquive Intsaby sorti assez haut mais Aye repousse in extremis la rondelle. Strasbourg pousse, notamment en essayant d'utiliser les missiles de l'artilleur local Flinck. Schuchewytsch hérite d'une belle occasion mais son duel face au portier visiteur ne lui est pas favorable, Flourou captant joliment de la mitaine. La dernière occasion strasbourgeoise est pour la paire Medeiros-Flinck, avant que Leroy ne ponctue la fin du match.

Finie la course au titre pour les Alsaciens. Leur ultime mission, le podium, n'est pas non plus gagnée, car il y aura de la concurrence avec les Mont-Blanc, Chamonix et bien sûr Nice, voire Limoges. Après leur récent match contre Épinal, l'Étoile Noire peut encore nourrir des regrets d'avoir perdu des points, alors que leur adversaire était prenable. Deux matches de suite où les Strasbourgeois se font remonter presque aussitôt après avoir mené au score, il y a peut-être un peu de travail de concentration à faire. Un peu de réalisme aussi à reconquérir devant le filet, ne serait-ce que pour récompenser des Sevcik, Schuchewytsch ou Medeiros plutôt réguliers.

Match assez paradoxal de Nice. De bons moments, dans la première partie du match, puis beaucoup plus d'attentisme ensuite, peut-être pour sauver un résultat intéressant. L'effectif est plutôt jeune, on le remarque à la façon de jouer, très généreuse dans l'effort, mais avec de nombreuses approximations notamment en passes et relances, avec aussi un "fourmillement" autour du palet, délaissant un peu les à-côtés.

Bon match de la ligne Leroy-Appert-Galmiche (qui mériterait bien le surnom de "zébulon", avec tant d'efforts dans les deux sens de la patinoire), et aussi de Dubaj, pourtant jeune mais déjà bien à l'aise derrière.

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

Commentaire d'après-match (dans les DNA)

Daniel Bourdages (entraîneur de Strasbourg) : "Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu si peu d'enthousiasme chez les joueurs. Ce soir, dans nos phases offensives, le porteur du palet était souvent isolé. Alors, forcément, en cas d'interception, c'est l'adversaire qui récupère. On n'a pas bien joué sans palet. Et plus le match allait, moins je sentais les joueurs dans le coup. On ne joue plus comme on avait l'habitude de le faire. Si on ne finit pas deuxième, c'est qu'il y a un sérieux manque à combler. On a quand même l'équipe capable d'y parvenir. Tout le monde s'attend à mieux de notre part."

 

Strasbourg - Nice 2-2 (1-0, 1-2, 0-0)

Samedi 22 février 2003 à 17h30 à la patinoire du Wacken. 1100 spectateurs.

Arbitrage de M. Tremblay assisté de MM. Courgeon et Allaert.

Pénalités : Strasbourg 30' (8', 8', 4'+10'), Nice 32' (6'+10', 10', 6').

Tirs cadrés : Strasbourg 26 (4, 12, 10), Nice 27 (10, 12, 5).

Évolution du score :

1-0 à 18'08" : Schuchewytsch assisté de Hohnadel et Tuominen (sup. num.)

1-1 à 21'11" : Margerit

2-1 à 24'48" : Tuominen assisté de Saarinen

2-2 à 26'52" : Leroy assisté d'Appert

 

Strasbourg

Gardien : Antoine Intsaby.

Défenseurs : Sébastien Lesur - Jouni Saarinen ; Grégoire Mehl - Damien Brau-Arnauty ; Thibault Dumuis - François Besseyre.

Attaquants : Maxime Schuchewytsch - Stéphane Hohnadel (C) - Jani Tuominen ; Daniel Sevcik - Tommy Flinck (A) - Peter Himler ; Mathieu Saint-Marc - Pierre-Hervé Coulombeix - Éric Medeiros ; Fabrice Aye - Olivier Escuder (A) - Damien Mehl.

Remplaçants : Sami Aikää (G), Gabriel Cadoret, Thomas Frand.

Nice

Gardien : Sébastien Flourou.

Défenseurs : Sylvain Girard (A) - Martin Dubaj ; Sébastien Bergès - Ludovic Garreau.

Attaquants : Benjamin Galmiche - Thomas Appert (A) - Nicolas Leroy ; Lionel Orsolini - Pascal Margerit (C) - Joseph Nopjak ; Erwan Giraud - Pierre Feutry - Laurent Grimaud ; Jérémy Bigot.

Remplaçants : Stanislas Sutor (G), Thomas Banas, Cédric Jalet, Thomas Fontana.

 

 

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