Mulhouse - Grenoble (5 mars 2003)

 

Match comptant pour la onzième journée de la poule Magnus du Championnat de France 2002/03 (Super 16).

S'il est un adversaire qui réussit bien à Mulhouse, c'est bien Grenoble. Trois fois déjà cette saison, les Brûleurs de Loups ont été écartés sans autre forme de procès. Mais les Grenoblois ont besoin de points, et ils le font savoir d'entrée de jeu avec des offensives énergiques de Podlaha et Saarinen. Mulhouse n'est pas au mieux de sa forme, et l'apathie de Vincent Bringuet qui se fait voler le palet par Benoît Bachelet offre le premier but aux visiteurs.

Les Alsaciens n'arrivent plus à développer son jeu et se font même piéger alors qu'ils évoluent en supériorité numérique, en perdant à nouveau la rondelle. Frank Guillemard n'en demandait pas tant qui part en contre-attaque doubler la mise. Mulhouse fait certes meilleure figure à la reprise, notamment par Aimonetto, mais Grenoble continue de se procurer des occasions : Vuoti ne cède que devant Lhenry tandis qu'Agnel manque la cage ouverte.

Au fil des minutes, Mulhouse patine mieux et parvient quand même à rééqulibrer la partie, le joker médical John Wikström marquant son premier but en Alsace après un slalom dans la défense adverse. On se dit alors que Mulhouse va remonter et que ce n'était qu'une mauvaise passe passagère, comme celle vécue par exemple face à Villard plus tôt dans la saison.

Mais les Scorpions ne parviennent pas à infléchir la tendance amorcée, alors qu'ils déplorent la perte de deux joueurs majeurs, Olivier Coqueux, qui a la clavicule cassée et voit sa saison se terminer, et Juraj Faith, qui se plaint des adducteurs. Pendant ce temps, Benjamin Agnel assure la victoire grenobloise.

Voilà donc cette première défaite, qui intervient au moment où on s'y attend le moins et face à un adversaire qui semblait être maîtrisé. Si ce résultat replace Grenoble comme un sérieux outsider pour le championnat, il ne désole pas les Mulhousiens qui ne veulent pas dramatiser cette première défaite qui devait bien arriver un jour ou l'autre. Avant de partir en Lettonie pour accompagner l'équipe de France féminine, Christer Eriksson l'avait plus ou moins prévu avant de laisser les clefs à Arnaud Vaillant. On s'inquiète beaucoup plus en Alsace des nouvelles venues de l'infirmerie, en attendant les examens de Faith...

 

Commentaire d'après-match (dans L'Alsace)

Arnaud Vaillant (entraîneur-adjoint de Mulhouse) : "Il fallait peut-être une défaite pour se relancer. On fait de grosses fautes et on prend deux buts derrière. On sait maintenant que l'on peut aussi payer nos erreurs. Jusqu'à maintenant, ça n'était pas le cas. Je ne peux pas dire que mon équipe a été réellement mauvaise. J'ai même du mal à reprocher des choses à mes joueurs. On a subi le rythme de Grenoble au lieu d'imposer le nôtre, mais c'était presque légitime. Nous sommes en demi-finale depuis assez longtemps et Grenoble ne l'était pas avant le match. Je n'arrive pas à être déçu. Je suis sûr à 99 % que mes joueurs ne reproduiront ces erreurs en play-offs."

 

Mulhouse - Grenoble 2-3 (0-2, 1-0, 1-1)

Mercredi 5 mars 2003 à 20h00 à la patinoire de l'Illberg. 858 spectateurs.

Arbitrage de M. Mendlowitcz assisté de MM. Hauchard et Charmillot.

Pénalités : Mulhouse 12', Grenoble 16'.

Évolution du score :

0-1 à 04'49" : B. Bachelet

0-2 à 12'43" : Guillemard assisté de Deschaume (inf. num.)

1-2 à 30'42" : Wikström assisté de Brincko

1-3 à 49'21" : Agnel assisté de B. Bachelet

2-3 à 57'22" : Croz assisté de Bringuet et Brincko

 

 

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