Épinal - Nice (8 mars 2003)

 

Match comptant pour la dixième journée de la poule finale du championnat de France 2002/2003 de division 1.

Le match de la soirée oppose le leader (les Dauphins d'Épinal) et leurs... dauphins, les Aigles de Nice. Ce match alléchant aura rempli bien confortablement les travées de Poissompré, malgré des températures encore très fraîches. Les deux effectifs sont quasiment au complet, le match peut commencer.

Tranxenisé

Pourtant, le match commence sur les chapeaux de roues, avec l'un des buts les plus rapides de la saison. Appert gagne l'engagement, donne en retrait pour Dubaj qui monte au milieu de zone spinalienne, pour re-servir Appert qui décentre Galmiche pour le goal. Difficile de mieux commencer pour Nice, qui va alors attendre "tranquillement" Épinal. Les locaux sont laborieux dans leurs essais, butant souvent en entrée de zone, on note bien peu de tirs ou même de passes précises, et c'est même Nice qui pousse le plus hardiment par l'intermédiaire d'Orsolini. En fait, on assiste à un non-match, Nice se contente de laisser venir, tandis qu'Épinal éprouve les pires difficultés à construire deux passes consécutives, malgré de nombreuses supériorités numériques. Seuls intermèdes, le petit moment de folie lorsque Trébaticky contourne la cage de Flourou et essaie de glisser la rondelle sous les jambières du gardien, puis, presque aussitôt, un nouveau réflexe du Niçois face à Mysicka. La rentrée aux vestiaires est donc bienvenue, afin de réveiller le public et les acteurs.

Vitaminé

On change de côté et on recommence ! En effet, Ibl a le mérite de relancer ses coéquipiers, très tôt, en récupérant un premier essai du "Roman de l'Est". Le tir tendu trompe Flourou et réveille un Poissompré qui commençait à grincer des dents. Nice reprend les choses en main, et Caillou sort le grand jeu sur des actions d'Orsolini, Margerit, Galmiche, puis Appert. Le jeu est animé, vivant, rapide, mais baisse sensiblement d'intensité, les décisions assez inattendues du corps arbitral jouant un rôle non négligeable dans l'affaire.

Notamment sur un non-but très controversé d'Épinal. Tout le monde semble avoir vu le palet rentrer dans la cage, hormis l'arbitre (... et l'auteur de ces lignes, tout à l'opposé de l'action !), surtout qu'aussitôt, Appert part à toute allure vers Caillou, mais est stoppé in extremis par Domin.

L'arbitre vient de lancer son match, entassant alors les décisions arbi... traires, même s'il n'est pas non plus aidé par des joueurs très enclins aux pleurnicheries et autres fourberies en tout genres. S'entassent alors en prison Ibl, Margerit, Leroy et autres Regenda, pour des fautes justifiées ou pas, même si leur nervosité sur le match est effective et pas toujours à bon propos. Tout comme cette crosse haute guillotine de Domin, bien réelle... Le match se joue donc assez rarement à cinq contre cinq, et les actions sont assez floues, même si Nice semble moins concentré sur son hockey qu'Épinal.

La première alerte vient quand Dehaëne profite d'une erreur défensive adverse pour feinter Flourou. Épinal redevient alors plus concentré sur ses actions, même si sa domination, en supériorité pour l'occasion, n'est que légère. Dans la foulée, Ribanelli remonte le long de la bande, passe le Niçois chargé de le marquer, centre pour Maurice qui feinte Flourou pour un 3-1 joliment exécuté. Nice, sans être groggy, est toujours aussi nerveux, et ne parvient pas à rester concentré sur le palet. Dommage, surtout qu'ils jouent en supériorité numérique, mais c'est Mysicka qui exploite une mauvaise relance, part en trombe, et en contre pour la circonstance, vers Flourou qui repousse le tir, mais l'Alpin ne peut redresser suffisamment vite le cap pour capter le rebond "du Roman", très opportuniste pour l'occasion. Flourou quitte aussitôt sa cage, demandant à être remplacé par Sutor. Sa défense vient, en cinq minutes, de le lâcher trois fois. Il va falloir se reconcentrer.

Où l'on mêle adrénaline et somnifères

Cette fois ci, c'est Épinal qui peut laisser venir Nice. Et d'ailleurs, les Aiglons essaient de remonter à l'assaut de la citadelle, notamment lorsque Nopjak manque le dernier geste, face à Caillou, alors que Margerit vient de lui adresser un centre millimétré.

Hélas, ce sera l'une des rares actions chaudes de cette période. Caillou et Sutor auront encore quelques alertes qu'ils sauront déjouer, mais dans l'ensemble, la partie redeviendra soporifique. Les deux rivaux continuent à s'agacer, se provoquer.

L'arbitre en remet une couche, sifflant tout et n'importe quoi. Pas facile de trouver quelque chose de vraiment construit, sinon un contre de Dehaëne, freiné correctement par Bergès (au grand dam de Poissompré qui réclame un tir de pénalité), et repoussé spectaculairement par un lancer de crosse de Sutor. À la décharge du Niçois, on note quelques arrêts spectaculaires, ainsi que des relances à la "Olmeta" toutes aussi vivantes.

Mais le reste de son équipe éprouve toujours des difficultés à finir ses actions, se lançant assez souvent en solo devant Caillou qui ne s'en laisse pas conter. Hormis sur cette réalisation de Margerit qui finit un énième remontée de Dubaj, un peu trop au four et au moulin.

Le but est anecdotique car Nice n'y croit plus depuis longtemps. Poissompré peut féliciter ses Dauphins, le haut du podium est toujours d'actualité dans les Vosges.

Décidément, cette saison, les matches dits au sommet se suivent et se ressemblent .Après Strasbourg-Épinal (1e phase), puis Strasbourg-Nice, il y aura eu Épinal-Nice dans le même acabit. Le vainqueur du match aura été celui qui aura le mieux exploité les erreurs de son adversaire, à défaut d'avoir imposé son jeu.

Dommage pour le spectacle, qui se résume à un seul tiers relativement intéressant, où l'on aura pourtant vu de bonnes choses, au niveau collectif, des deux côtés.

Épinal peut compter sur une relativement bonne défense, mais l'attaque gagnerait à être plus collective, notamment pour la ligne Trébaticky-Mysicka-Lukes qui mise essentiellement sur l'accélération (et donc le contre). Caillou a fait, par contre, un excellent match.

Nice a fait un match d'abord trop attentiste, puis trop nerveux, pour espérer repartir avec les deux points. Ajoutons à cela une défense à seulement deux lignes et donc qui sollicite peut-être un peu trop les quatre joueurs (deux buts d'Épinal sont "donnés" sur des mauvaises relances). L'attaque est par contre plus collective que chez les Dauphins, mais la précision est perfectible.

Petite statistique "amusante" : les six buts ont été marqués du même côté de la patinoire, tout comme la majorité des buts du match de lever de rideau entre les minimes d'Épinal et Reims (victoire 7-5 des Rémois, après une remontée "avec les tripes" des locaux de 1-4 à 5-4 )... Magnétisme "puckisant" ?

Compte-rendu signé Stéphane Rault

 

 

Épinal - Nice 4-2 (0-1, 4-0, 0-1)

Samedi 8 mars 2003 à 20h00 à la patinoire de Poissompré.

Arbitrage de M. Rousselin assisté de MM. Magnier et Magdalena.

Pénalités : Épinal 18' (6', 8', 4'), Nice 20' (10', 6', 4').

Tirs cadrés : Épinal 27 (8, 12, 7), Nice 25 (4, 12, 9).

Évolution du score :

0-1 à 00'09" : Galmiche assisté d'Appert et Dubaj

1-1 à 20'47" : Ibl (sup. num.)

2-1 à 34'16" : Dehaëne

3-1 à 36'24" : Maurice assisté de Ribanelli

4-1 à 37'43" : Trebaticky assisté de Mysicka (inf. num.)

4-2 à 58'19" : Margerit assisté de Dubaj

 

Épinal

Gardien : Rémi Caillou.

Défenseurs : Vladimir Domin - Djamel Zitouni ; Jaroslav Farar - Radoslav Regenda ; Vladislav Vlcek.

Attaquants : Thomas Mysicka - Roman Trebaticky - Vaclav Lukes ; Christophe Ribanelli - Anthony Maurice (A) - Frédéric Dehaëne (C) ; Guillaume Géhin - Ondrej Ibl - Guillaume Papelier.

Remplaçants : Julien Délétang (G), Émilien Gillot, Nicolas Martin, Loïc Fournier, Gaétan Gavoille. Absents : Julien Labat, Zdenek Balog, Borislav Ilic (blessés)

Nice

Gardien : Sébastien Flourou puis Stanislas Sutor à 37'43".

Défenseurs : Sylvain Girard (A) - Martin Dubaj ; Sébastien Bergès - Ludovic Garreau.

Attaquants : Benjamin Galmiche - Thomas Appert (A) - Nicolas Leroy ; Lionel Orsolini - Pascal Margerit (C) - Joseph Nopjak ; Thomas Fontana - Pierre Feutry - Laurent Grimaud.

Remplaçants : Thomas Banas, Cédric Jalet, Jérémy Bigot, n°8. Absents : Thomas Ouillade, Erwan Giraud.

 

 

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