Finale de la DEL allemande 2002/03, troisième manche.

Cologne cherche toujours la solution au problème Krefeld. Hans Zach n'a jusqu'ici réussi ni à neutraliser l'incroyable jeu de puissance des Pinguine, qui tourne à près de 40 %, ni la première ligne et l'impérial duo Purdie-Brandner. De son côté, le premier bloc de Cologne, même s'il n'est jamais aligné face à son vis-à-vis de Krefeld, a de la peine à s'imposer, entre autres du fait de l'absence de Norris, rentré au Canada en raison du décès de son père. Chacun doit donc se préparer à ce que la finale puisse se terminer dès ce soir. Krefeld a organisé un éventuel défilé dans les rues pour le samedi en cas de victoire, parallèlement à la vente des tickets dans le cas contraire, c'est à dire s'il y a un quatrième match. Cologne a pour sa part dû prévoir la procédure en cas de remise des trophées dès ce soir.

La Kölnarena est encore une fois bondée, il faut dire qu'on aurait pu vendre plus de vingt mille billets pour chacune des manches de cette finale, que ce soit à Cologne ou à Krefeld. L'équipe locale domine le début de partie, mais est aussi confrontée à des contre-attaques de Stas ou Ehrhoff. Le joueur le plus incisif est néanmoins Mirko Lüdemann. Le capitaine de Cologne sait que l'apport offensif des défenseurs a été jusqu'ici en faveur de Krefeld dans cette finale, et que ses attaquants ont bien besoin du soutien de son lancer de la bleue. Il s'essaie plusieurs fois dans les premières minutes, et il trouve finalement la lucarne de Müller sur un engagement gagné par McLlwain.

Mais Krefeld réagit dès la reprise en infériorité numérique, grâce à deux joueurs habitués à œuvrer à ces basses tâches. Stéphane Barin gagne le palet contre la bande et peut décaler le capitaine Gary Shuchuk pour une contre-attaque, qui remet au Français pour l'égalisation. Barin marque ainsi son deuxième but dans cette finale, soit autant que durant tout le reste de la saison. Durant les deux précédentes rencontres, c'est à 1-1 que Krefeld a pris un avantage définitif, et c'est à nouveau ce qu'il tente de faire. Mais Brandner prend le tir en oubliant pour une fois son coéquipier Purdie, qui rate lui-même une bonne occasion un peu plus tard. Cologne ne réagit alors que par de rares contres, mais remet le pied à l'étrier à la mi-match et se montre à son tour dangereux avec une transversale de Schlegel.

Cologne a bien négocié les moments difficiles, la réussite serait-elle de retour ? Après cinq minutes d'observation dans le troisième tiers-temps, Schlegel déborde et son tir est écarté avec trop peu de précaution par Robert Müller. Robert Hock surgit en effet de nulle part pour placer le palet en lucarne. Ce but crucial est une belle récompense pour le centre allemand qui n'a pas réussi à s'imposer à Cologne, donnant raison à Zach qui ne le sélectionnait pas en équipe nationale à l'époque où il brillait à Oberhausen. Lorsque le slap de Peacock trompe Müller pour le 3-1, la victoire semble acquise.

Mais on ne peut pas se permettre de relâcher l'attention sur Brad Purdie une seule seconde. La moindre bribe d'occasion peut avec lui se transformer en but, et il le prouve en réduisant le score, évidemment servi par son collègue autrichien Brandner de derrière la cage. Le Canadien marque là son douzième but en autant de matches de play-offs, et a déjà égalé son total de la saison régulière, nouvelle preuve de la dimension extraterrestre que le duo Purdie-Brandner a pris dans une DEL que l'on dit en panne de stars et de joueurs dominants.

Cela ne suffit néanmoins pas. Le reste de l'effectif s'est pourtant mis au diapason. Par exemple Sandy Moger, cet attaquant canadien que tout le monde avait classé au registre des recrutements ratés. Il a fait preuve de beaucoup de confiance dans cette finale, et a joué avec rythme et combativité, tout en devenant un véritable leader dans les vestiaires. Malheureusement, il n'a pas réussi à mettre au fond ses trois bonnes occasions du jour, et s'est finalement fait remarquer pour plusieurs mauvais coups sur McLlwain. Krefeld a de la chance que l'arbitre ait expulsé les deux, mais moins qu'un coup de crosse du gardien Rogles sur Purdie, qui l'avait heurté dans son élan, soit passé inaperçu. De toute manière, le jeu de puissance de Krefeld n'avait pour une fois pas été décisif ce soir, et il ne faut pas chercher plus loin la raison de ce premier échec.

Commentaires d'après-match

Hans Zach (entraîneur de Cologne) : "Nous sommes enfin fin prêts physiquement. L'équipe n'a pas laissé tomber, elle a combattu avec bravoure et elle a cru en elle. Elle veut devenir championne, elle est assez forte pour cela, et bien organisée tactiquement. Il est vraisemblable que nous l'emportions samedi, car quand deux équipes aussi proches se rencontres, ça ne peut pas toujours être la même qui gagne. Notre première défaite à domicile, nous allons la rattraper."

Butch Goring (entraîneur de Krefeld) : "Nous sommes toujours en bonne position et nous gardons confiance. Cette première défaite après cinq victoires consécutives ne nous met pas KO, nous sommes prêts pour le quatrième match."

Cologne - Krefeld 3-2 (1-0, 0-1, 2-1)

Jeudi 17 avril 2003 à 20h00 à la Kölnarena. 18610 spectateurs.

Arbitrage de Harald Deubert assisté de Sascha Dierberg et Georgij Jablukow.

Pénalités : Cologne 14' (4', 4', 6'), Krefeld 20' (8', 4', 8').

Tirs cadrés : Cologne 32 (10, 17, 5), Krefeld 31 (9, 11, 11).

Engagements : Cologne 49, Krefeld 39.

Évolution du score :

1-0 à 08'53" : Lüdemann assisté de McLlwain

1-1 à 20'33" : Barin assisté de Shuchuk et Kunce (inf. num.)

2-1 à 46'03" : Hock assisté de Schlegel et Morczinietz

3-1 à 52'09" : Peacock assisté de Lewandowski et Elick (sup. num.)

3-2 à 53'05" : Purdie assisté d'Augusta et Brandner

Gardien : Chris Rogles.

Défenseurs : Mirko Lüdemann - Brad Schlegel ; Mickey Elick - Shane Peacock ; Andreas Renz - Darcy Werenka ; Stefan Schauer - Markus Jocher.

Attaquants : Alex Hicks - Dave McLlwain - Tim Leahy ; Ron Pasco - Fredrik Nilsson - Sebastian Furchner ; Eduard Lewandowski - Tino Boos - Andreas Morczinietz ; Niklas Sundblad - Robert Hock - Kai Hospelt.

Gardien : Robert Müller (sorti de sa cage à 59'20").

Défenseurs : Christian Ehrhoff - Darryl Shannon ; Dan Lambert - Mario Doyon ; Daniel Kunce - Paul Dyck ; Andreas Raubal.

Attaquants : Christoph Brandner - Brad Purdie - Patrik Augusta ; Brad Bowler - Gary Shuchuk - Sandy Moger ; Steffen Ziesche - Günter Oswald - Stéphane Barin ; Sergueï Stas - Jonas Lanier - Adrian Grygiel ; David Musial.

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