Championnats du monde 2003, groupe C, deuxième journée.

Toute la Suède ne rêve que de revanche pour ses retrouvailles avec le Belarus, un peu plus d'un an après l'élimination humiliante en quarts de finale des Jeux Olympiques de Salt Lake City. Le héros malheureux de cette heure noire du sport suédois était Tommy Salo, qui avait été l'objet d'une campagne de presse déchaînée de la presse suédoise à cause de son incroyable erreur sur le tir de la ligne rouge de Kopat qui avait scellé l'improbable défaite. Salo est bien arrivé au sein de l'équipe suédoise, mais il ne sera pas aligné aujourd'hui. Inutile de rajouter une pression supplémentaire sur un match que les Suédois doivent dépassionner pour jouer avec sérieux.

Mikael Tellqvist a déjà dans les jambes le match d'hier, il est en forme, et il peut donc être titularisé aujourd'hui aussi. Il n'avait pas beaucoup vu la glace en match officiel en tant que doublure de Salo, ce début de Mondial est pour lui l'occasion de se montrer, alors qu'on l'a un peu oublié en AHL, puisqu'il n'a pas réussi à s'imposer à Toronto.

Mais le héros du jour, c'est Andrei Mezin, similitude agaçante pour les Suédois avec le fameux match des JO. Cette rencontre qui devait libérer les Scandinaves prend au contraire une tournure difficile, qui met les nerfs à rude épreuve. Même si Daniel Tjärnqvist ouvre la marque d'une bonne reprise, le Belarus ne veut pas craquer. Et les mauvais souvenirs remontent à la surface quand Tsyplakov décale Pankov pour l'égalisation alors que Tellqvist s'attendait à un tir du joueur de Kazan.

Le chassé-croisé n'est pas aussi long qu'aux Jeux Olympiques, puisque le score en reste à 1-1 pendant très longtemps. Le match est moins fou, mais pas plus facile pour autant pour la Suède. Le Belarus est en effet encore plus solide défensivement et fait obstruction à la plupart des offensives suédoises, tout en faisant passer des frissons dans le dos des supporters scandinaves lors de quelques rares contre-attaques.

À la mi-match, Hardy Nilsson décide de changer ses lignes pour tenter de provoquer la décision, et met sur le même bloc Peter Forsberg et Mikael Renberg, un duo auquel il donne un temps de glace de plus en plus important. Mais, même si le renfort Forsberg est dangereux, il ne l'est pas au point de pouvoir modifier à lui tout seul la destinée du match. Le sauveur, c'est finalement Jörgen Jönsson, qui évite de justesse, à cinq minutes de la fin, un match nul qui aurait fait jaser. Il est idéalement placé au rebond d'un lancer de Mattias Norström qui avait heurté la transversale.

On ne peut pas dire que la Suède s'est vraiment rassurée mais, même si ce fut dans la douleur, elle a chassé ses vieux démons, et a réussi ce qu'elle n'avait pas fait à Salt Lake City, faire plier le match en sa faveur. Désormais, elle ne devrait plus avoir à entendre parler du Belarus, ce dont elle ne se plaindra pas. Inutile de ressasser jusqu'à plus soif les moments terribles du passé, cette équipe doit se concentrer sur l'avenir, car elle a une carte à jouer dans ce championnat du monde.

Compte-rendu signé Marc Branchu

Commentaires d'après-match :

Jörgen Jönsson (buteur décisif de la Suède) : "Le match des Jeux Olympiques me hante. Si nous avions perdu, j'en aurais été malade demain. C'est si bon, cette victoire, à tout point de vue."

Vladimir Krikunov (entraîneur du Belarus) : "Il était évident qu'ils étaient là pour prendre leur revanche. Je crois que nous aurions eu une chance d'accrocher le match nul si l'arbitre avait été capable de voir les fautes des joueurs en maillot jaune."

Suède - Belarus 2-1 (1-1, 0-0, 1-0)

Dimanche 27 avril 2003 à 20h00 à l'Élysée Arena de Turku. 4849 spectateurs.

Arbitrage de Peter Jonak assisté d'Ales Lesnjak et Michael Linke.

Pénalités : Suède 6' (2', 2', 2'), Belarus 16' (6', 6', 4').

Tirs : Suède 39 (15, 9, 15), Belarus 13 (5, 6, 2).

Engagements : Suède 37, Belarus 29.

Évolution du score :

1-0 à 08'46" : Tjärnqvist assisté de Forsberg et Tärnström (sup. num.)

1-1 à 10'27" : Pankov assisté de Tsyplakov et Kalyuzhny

2-1 à 55'07" : Jönsson assisté de Norström

Gardien : Mikael Tellqvist.

Défenseurs : Ronnie Sundin - Magnus Johansson ; Mattias Norström - Thomas Rhodin ; Daniel Tjärnqvist - Dick Tärnström.

Attaquants : Niklas Andersson - Johan Davidsson - Mika Hannula ; Peter Nordström - Jörgen Jönsson - Mathias Tjärnqvist ; Henrik Zetterberg - Peter Forsberg - Per-Johan Axelsson ; Mikael Renberg - Mathias Johansson - Jonas Höglund.

Remplaçant : Henrik Lundqvist (G). Absents : Marcus Nilson (blessé), Mats Sundin (arrive demain).

Gardien : Andrei Mezin.

Défenseurs : Aleksandr Alekseïev - Sergueï Stas ; Aleksandr Ryadinsky - Aleksandr Makritsky ; Oleg Khmyl - Sergueï Erkovich ; Vladimir Kopat - Aleksandr Zhurik.

Attaquants : Dmitri Starostenko - Andrei Rasolko - Andrei Kovalev ; Yaraslav Chuprys - Sergueï Zadzialionov - Evgueni Yesavlov ; Vladimir Tsyplakov - Aleksei Kalyuzhny - Dmitri Pankov ; Guennadi Savilov - Vadim Bekbulatov - Aleksei Strakhov.

Remplaçant : Sergueï Shabanov (G).

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