Dunkerque - Angers (20 septembre 2003)

 

Match comptant pour la deuxième journée du Super 16, poule ouest.

Leçon de réalisme

C'est privé de Julien Peyre, d'Alexis et Clément Thomas, et de la nouvelle recrue Lukas Schramek, que Dunkerque abordait ce premier match à domicile, dans une patinoire étonnamment vide au début du match (qui s'est bien garnie au fil du jeu).

Angers, bien renforcé à l'intersaison, mettait immédiatement la pression sur le but de Rémi Caillou, mais les maritimes repoussaient les assauts et s'offraient même quelques franches occasions par Saint-Amant et Bochna, très actifs. Quelques supériorités numériques de part et d'autre ne parvenaient pas à faire pencher la balance : les deux gardiens fortement mis à contribution déployaient leurs talents respectifs. Il fallu attendre la seizième minute pour que Bellier libère son camp, bien aidé par Irani (0-1). Le tiers avait été équilibré même si l'on sentait la fébrilité dunkerquoise.

Le deuxième tiers fut paradoxal. Dunkerque prenait les choses en main mais butait toujours sur un Bradette en état de grâce. Sans compter les approximations offensives... Il n'en fallait pas plus pour redonner de l'allant aux Ducs qui firent de nouveau plier Caillou. Hovora détournait dans les filets une passe de Socha (0-2). Dans une belle action collective, Pihant effectuait une reprise "demi-tour" pour tromper une nouvelle fois Caillou dans sa lucarne (0-3). Le navire corsaire prenait l'eau mais, plus grave, on ne sentait alors aucune envie réelle de révolte. Une apathie bien surprenante au regard du très bon match à domicile produit par les Dunkerquois contre Amiens en amical. Si certains tentaient bien d'accrocher ce but tant espéré (Boschetti, Bochna, Dewolf), les tirs se limitaient à des tentatives bien timides.

On attendait une révolte au troisième tiers... La révolte fut... angevine. Bien plus déterminés à effacer les affronts subis l'an passé, les Ducs mettaient à profit l'atonie corsaire pour tenter d'enfoncer le clou. Il y eut d'abord cette barre transversale de Bellemare, seul devant le but grand ouvert. Partie remise... En supériorité, Pihant vint alourdir la note (0-4) de Dunkerquois décidément guère inspirés. Si Louf tentait bien, en contre, d'ouvrir enfin le compteur nordiste, ce diable de Bradette veillait au grain tel le Cerbère. Malgré le score quasi-acquis, Crochetière s'en prenait à Boschetti de façon gratuite et finissait le match sur le banc. Coté vint mettre la touche finale à cette victoire angevine au goût amer pour les supporters dunkerquois (0-5).

La prestation nordiste a été bien décevante par rapport à ce que laissait entrevoir le déplacement à Anglet. Seuls Bochna, Louf, Saint-Amant et Dewolf ont surnagé du naufrage (même si quatre manquaient à l'appel). Côté angevin, Pihant est certainement l'homme du match avec Bradette. Très en vue aussi, Bellier et Irani. À noter, côté dunkerquois, la première apparition du jeune gardien Espadana, en doublure de Caillou, mais qui n'est pas entré en cours de jeu.

Ce match est à oublier d'urgence pour les Corsaires avant d'aller poser leurs sacs dans les vestiaires de l'ogre rouennais la semaine prochaine.

Compte-rendu signé Olivier Houzé

 

Commentaire d'après-match (dans La Voix du Nord)

Karl Dewolf (entraîneur de Dunkerque) : "Nous n'avons pas eu le courage d'aller chercher la victoire. Au début du deuxième tiers, alors que c'était le moment d'entrer dans le match, on est resté sur la défensive. Nous avons bien eu quelques tirs, mais pour marquer il faut tirer avec plus de conviction..."

 

Dunkerque - Angers 0-5 (0-1, 0-2, 0-2)

Samedi 20 septembre 2003 à 18h45 à la patinoire Michel-Raffoux. 450 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Barré assisté de Gilles Magnier et Steve Bataillie.

Pénalités : Dunkerque 16' (8', 4', 4'), Angers 26' (6', 8'+10', 2').

Évolution du score :

0-1 à 15'20" : Albert assisté de Bellier et Irani

0-2 à 21'16" : Hovora assisté de Socha et Irani

0-3 à 28'43" : Pihant assisté de Bellemare

0-4 à 50'01" : Pihant assisté de Bärgman et Albert (sup. num.)

0-5 à 54'05" : Coté assisté de Hovora et Bellier (sup. num.)

 

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