Amiens - Rouen (1er novembre 2003)

 

Match comptant pour la huitième journée du Super 16, poule ouest.

Une nouvelle rencontre des frères ennemis du Super 16. Depuis le début de la saison, les deux équipes sont à égalité sur leurs confrontations : deux nuls dans les matchs amicaux de pré-saison, une victoire d'Amiens en championnat à Rouen et une victoire de Rouen à domicile en Coupe Continentale. Les Amiénois sont sur une bonne lancée, invaincus en six matches de Super 16, et les Rouennais, eux, sont dans une semi-impasse avec des résultats en dents de scie et une nouvelle défaite chez eux contre Anglet dans la dernière journée de championnat. Les uns ont pour objectif de conforter leur première place et les autres de recoller au peloton de tête pour ne plus être en porte-à-faux entre la quatrième et cinquième place.

La rencontre débute avec un tir de François Rozenthal au ras de la glace et du poteau droit d'Éric Raymond. Nullement impressionnés, les Rouennais font comme les Brestois mardi soir et entament la partie tambour battant. Les Amiénois sont amenés à la faute et prennent deux pénalités en à peine trois minutes. La première est tuée et la deuxième permet aux Normands d'ouvrir le score par Miikka Rousu, suite à une belle combinaison avec Maurice Rozenthal et Kimmo Salminen, le Finlandais volant pris à l'essai pour un mois (4'39").

Les Picards poussent et égalisent rapidement par François Rozenthal qui vient battre seul Éric Raymond, tout d'abord en envoyant la rondelle sur le poteau gauche du portier normand, puis en la mettant sur la transversale... En retombant devant la ligne de but, le palet décide de partir derrière cette dernière (7'07"). Les Gothiques étourdissent les Dragons. Ils sont partout et les Normands commettent des fautes : Vogin (7'39"), Low (9'44") et Briand (15'27"). Mais les Picards, malgré de bons jeux de puissance et de nombreux lancers, n'arrivent pas à trouver la faille, ils sont face à rempart inviolable. Le score reste à 1-1 au retour aux vestiaires.

Les Rouennais mettent la pression d'entrée de jeu sur le deuxième tiers-temps, et Antoine Mindjimba s'illustre sur un bon lancer de Salminen. Une minute plus tard, c'est au tour d'Éric Raymond de faire face à Brice Chauvel parti en contre. Antoine Mindjimba prend une pénalité, de même que Carlsson. Les Gothiques prennent très vite les rênes et font le jeu. Ils profitent même d'une double supériorité numérique, de courte durée certes, mais l'antre du gardien normand est impénétrable. L'invulnérable Dragon essuie les salves gothiques avec une vaillance incroyable. La productivité amiénoise est anéantie par ce monstre noir et jaune. La réussite n'est pas au rendez-vous ce soir sur les supériorités numériques, contrairement au match contre Brest quelques jours auparavant.

Les Normands ne se montrent dangereux que sur deux contres : un caviar d'Arnaud Briand, en deux contre un, pour Alain Vogin qui laisse passer le palet sous sa crosse (32'26"), et un tir croisé sur le poteau droit de Mindjimba qui se couche sur la rondelle pour la geler (38'01"). Cette manche se termine par un lancer de François Rozenthal dévié in extremis par le bouclier d'Éric Raymond (39'55").

L'ultime période se transforme en cauchemar pour les Amiénois. Tommi Hämäläinen prend 2'+10' pour charge dans le dos et jeu dangereux à l'encontre de Bellemare. Sur la remise en jeu, Arnaud Briand gratte la rondelle et la transmet à Carlsson qui bat Antoine Mindjimba contre le cours du jeu (42'02"). C'est la consternation, les Gothiques ont pris la tasse et ont du mal à remonter à la surface. Ils ne pratiquent plus le même jeu fluide et les Dragons sont généralement très forts en défense lorsqu'ils mènent au score.

Les Amiénois n'arrivent pas à concrétiser deux nouvelles supériorités numériques dans la seconde partie du tiers. Le compteur tourne et Antoine Richer, le coach amiénois, fait sortir Mindjimba pour la dernière minute de jeu, mais en vain. Les Normands manquent même d'alourdir le score par Salminen qui envoie le palet, de la bleue, sur le montant gauche de la cage vide. Éric Raymond a été impérial ce soir, et grâce à lui, Rouen a réussi le hold-up parfait.

Élus meilleurs joueurs du match : François Rozenthal pour Amiens et Éric Raymond pour Rouen.

Compte-rendu signé Pat Guillemont

 

Commentaire d'après-match (dans Paris Normandie)

Denis Perez (défenseur d'Amiens) : "C'est un match que l'on a dominé, mais sans concrétiser. Je ne les ai pas trouvés aussi transcendants qu'en Coupe d'Europe. Au niveau de l'agressivité ce n'était pas la même équipe."

 

Amiens - Rouen 1-2 (1-1, 0-0, 0-1)

Samedi 1er novembre 2003 à 20h00 au Coliseum. 3200 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Bachelet assisté de Steve Bataillie et Cesary Leszko.

Pénalités : Amiens 22' (4', 2', 6'+10'), Rouen 20' (6', 6', 8').

Évolution du score :

0-1 à 04'39" : Rousu assisté de M. Rozenthal et Salminen (sup. num.)

1-1 à 07'07" : F. Rozenthal

1-2 à 42'02" : Carlsson assisté de Rousu (sup. num.)

 

Retour au Super 16