Gap - Morzine (11 novembre 2003)
Seizième de finale de la Coupe de France.
Gap se méfie visiblement de ce match-piège, et ne se lance vraiment à l'attaque qu'à la faveur d'une supériorité numérique, après un coup de coude de Lindgren à la quatrième minute de jeu. Morzine reste menaçant avec une contre-attaque d'Éric Lebey en infériorité, mais l'inévitable première ligne des Rapaces trouve finalement l'ouverture sur une combinaison rondement menée. Mais les visiteurs présentent un visage plutôt séduisant et font au moins jeu égal. Lorsque son équipe se retrouve à son tour à quatre après une obstruction de Lorenc, le gardien Radek Lukes est mis sous pression, notamment sur un slap de la bleue de Boisson.
La deuxième période voit les Gapençais essayer de prendre plus franchement le contrôle de la partie, et s'exposer d'autant plus aux contre-attaques, notamment du redoutable duo suédois qui égalise. L'équipe locale n'a pas la précision des tirs d'un Tomas Lindgren, et c'est son jeu de puissance qui la sauve. La deuxième pénalité morzinoise du match, un retenir de Bordeleau, aboutit au deuxième but gapençais, signé Pierre Carabalona. En fin de tiers, une double supériorité d'une quinzaine de secondes (retenir de Maltais et faire trébucher de Gros) est immédiatement exploitée par Patrick Turcotte. Sauf qu'entre-temps, suite à une obstruction de Garreau, les Morzinois ont eux aussi marqué à cinq contre quatre par l'intermédiaire du vétéran Éric Lebey.
Un seul but d'avance pour Gap, mais un troisième tiers-temps qui commence par une supériorité, car Lindgren a pris une pénalité pour une saute d'humeur juste avant la rentrée aux vestiaires. Mais ces vingt dernières minutes sont moins favorables aux jeux de puissance. Elles sont plus l'apanage des opportunistes qui s'échappent en infériorité, Franck Lallemand pour Gap puis Jean-Nicolas Bordeleau lancé par Lebey pour Morzine. À trois contre cinq, ce genre de contre-attaque est tout de même plus rare, et Gap s'en rend compte avec Lallemand et Carabalona en prison. L'attaquant suédois Tomas Lindgren égalise et la pression morzinoise se fait alors extrêmement forte. Radek Lukes est sauvé par son poteau, et après dix minutes difficiles, c'est son frère Miroslav qui délivre les Gapençais à l'avant-dernière minute par un slap en lucarne. Ce n'est pas encore fini. Douze secondes plus tard, Turcotte prend 2'+2'+10' pour un piquage et Morzine sort son gardien pour évoluer à six contre quatre. Malheureusement, les efforts des visiteurs, qui ont proposé une remarquable opposition, sont annihilés par un but-gag. Le défenseur canadien Jean-Nicolas Bordeleau marque contre son camp en contrôlant mal le palet. Gap peut lui dire merci.
Gap - Morzine 6-4 (1-0, 2-2, 3-2)
Mardi 11 novembre 2004 à la patinoire Brown-Ferrand. 320 spectateurs.
Arbitrage de Marc Mendlowictz assisté d'Anne-Sophie Boniface et Guillaume Gielly.
Pénalités : Gap 30' (2', 2', 16'+10'), Morzine 18' (2', 8', 8').
Évolution du score :
1-0 à 05'43" : Moussier assisté de Turcotte et Lallemand (sup. num.)
1-1 à 25'49" : Lindgren assisté de Stenvall et Boisson
2-1 à 28'47" : Carabalona assisté de M. Lukes (sup. num.)
2-2 à 29'41" : Lebey assisté de Lindgren (sup. num.)
3-2 à 38'06" : Turcotte assisté de Lukac (double sup. num.)
4-2 à 45'37" : Lallemand (inf. num.)
4-3 à 48'14" : Bordeleau assisté de Lebey (inf. num.)
4-4 à 50'56" : Lindgren assisté de Bordeleau (double sup. num.)
5-4 à 58'35" : M. Lukes
6-4 à 59'34" : Garreau (inf. num., cage vide)