Rouen - Brest (11 novembre 2003)
Seizième de finale de la coupe de France 2003/2004.
Sans Appétence !
Un tiers et puis s'en vont. Faute d'adversaires motivés, les Dragons ont gagné, dans la première période, le droit de jouer le prochain tour de coupe de France. Mais en un match nullement digne d'une affiche qui n'en a eu que le nom, car le spectacle n'a pas été à la hauteur. En effet, l'équipe de Brest s'est déplacée sans ses "gros" pointeurs du moment, le Tchèque Ludek Broz, et l'Italo-Canadien Dino Grossi. Gageons que dans deux semaines exactement, les Albatros du Père Dodu ne reviendront pas sur la glace haut-normande aussi déplumés.
Du coté de Rouen, les internationaux Arnaud Briand, Maurice Rozenthal, Nicolas Pousset et Benoît Pourtanel de retour du Tournoi Olivier-Lesieur comptant pour l'EHC, où l'équipe de France, sous la neige de Briançon, s'est impeccablement défait de matches pièges, sont bien présents sur la glace rouennaise malgré une fatigue bien naturelle accumulée par trois matches et douze heures de trajet en à peine quatre jours. Est-ce un signe de doute qu'ainsi aligner autant de joueurs épuisés alors que certains juniors pouvaient largement pallier, dans le contexte de coupe de France, le surmenage de plusieurs ? Ils ont surtout été aidés par un Kimmo Salminen, extrêmement convaincant. Après avoir démontré à Amiens quelques bonnes qualités techniques individuelles et une précision hors norme (des lancers toujours cadrés dans ses deux premiers matches sous les couleurs des champions de France !), le joker, à l'essai (excusez du peu) pour un mois, dont on peut déjà parier qu'il restera sur les bords de Seine, a médusé toute une foule impatiente de découvrir le cinquième Finlandais des Dragons. Il ne fallut que vingt secondes à l'ailier suomi pour trouver, de près, le haut des filets de Julien Figved sur une passe de Sami Karjalainen (1-0 à 00'20). Moins de quatre minutes plus tard, Loïc Sadoun égalisait en supériorité numérique (1-1 à 3'39). Un but égalisateur auquel répondaient par une domination territoriale les joueurs de Franck Pajonkowski. Ainsi, Hård, d'un slap de loin (6'36) et Rousu, en supériorité (10'42), inquiétaient sérieusement la défense bretonne avant que Kimmo Salminen ne trouve, d'un exploit technique remarquable, de nouveau la faille au terme d'un excellent mouvement collectif engendré par Hård et Rousu, encore eux (2-1 à 13'03) ! Cet avantage a failli être réduit à néant quand l'Albatros Jérôme Veret voyait son slap heurter le poteau d'Éric Raymond (13'50). Un avertissement armoricain sans frais puisque moins de trois minutes après, Alain Vogin, bien déniché par Simon Lacroix, servait sur un plateau Pierre-Édouard Bellemare qui se trouvait démarqué dans le slot à la conclusion d'une action en supériorité numérique (3-1 à 16'35). L'addition aurait été plus corsée en fin de tiers si Gautier Lafrancesca (17'20) ou encore Kimmo Salminen (19'55) avaient réussi à tromper la vigilance de Julien Figved, le gardien des Bretons déjà éhoupés.
La deuxième période, plutôt faiblarde, a été plus à l'initiative de Brest. Éric Raymond, le gardien normand, a dû s'employer devant Sébastien Oprandi à bout portant avant de céder, à la mi-match à cause d'un changement de ligne hasardeux, devant Loïc Sadoun se présentant avec un compère en deux contre un (3-2 à 30'45). Cependant, les défensives prenaient le dessus sur des offensives anodines.
Dans le dernier vingt, les visiteurs mettaient plus de rythme dans la partie. Ils se créaient moult chances, sans en convertir une seule par un manque criant de conviction. Ijäs (42'47), Veret en mini-break (47'25), Oprandi (50'15) et surtout Arcangeloni (51'42), lors d'un 2 contre 1 joué avec Tikhonov que tout un chacun voyait au fond des filets rouennais, manquaient l'égalisation. En fin de match, le cerbère brestois laissait sa place à un attaquant supplémentaire mais en dépit d'une nouvelle chance de Stéphane Arcangeloni (59'50), le chat noir des Albatros ce soir, les Dragons préservaient, sans aucune gloire, le faible avantage acquis par la seule réjouissance de la rencontre. Merci Kimmo !
Compte-rendu signé Thierry Frechon.
Rouen - Brest 3-2 (3-1, 0-1, 0-0)
Mardi 11 novembre 2003 à 18h30 sur l'Île Lacroix. 2243 spectateurs.
Arbitrage de Jean-Christophe Benoist assisté de Damien Bliek et Gilles Magnier.
Pénalités : Rouen 6' (4', 2', 0'), Brest 24' (6', 4', 4'+10').
Tirs : Rouen 32 (14, 10, 8), Brest 26 (6, 9, 11).
Occasions : Rouen 8 (6, 0, 2), Brest 8 (1, 2, 5).
Évolution du score :
1-0 à 00'20" : Salminen assisté de Karjalainen et Rousu
1-1 à 03'39" : L. Sadoun assisté de Ijäs et Borzik (sup. num.)
2-1 à 13'03" : Salminen assisté de Rousu et Karjalainen
3-1 à 16'35" : Bellemare assisté de Vogin et S. Lacroix (sup. num.)
3-2 à 30'45" : L. Sadoun
Rouen
Gardien : Éric Raymond.
Arrières : Daniel Carlsson - Veli-Pekka Hård ; Steven Low - Simon Lacroix ; Benoît Pourtanel - Nicolas Pousset.
Attaquants : Kimmo Salminen - Sami Karjalainen (A) - Miikka Rousu ; Maurice Rozenthal (A) - Arnaud Briand (C) - Pierre-Édouard Bellemare ; Thibault Geffroy - Alain Vogin - Martin Lacroix ; Gautier Lafrancesca.
Remplaçants : Thomas Picavet (G) et Nicolas Besch. Absents : Niko Kantelinen (blessé), Landry Macrez, Alexandre Lefebvre, Damien Raux, Adrien Dufournet et Benoît Quessandier (avec Le Havre).
Brest
Gardien : Julien Figved (sorti de sa cage à 58'51").
Défenseurs : Ivan Borzik - Tadeusz Pulawski ; Jan Mikel - Aleksandr Tsyplakov ; Christian Élian - Timo Kulonen.
Attaquants : Yven Sadoun - Janne Ijäs - Loïc Sadoun (A) ; Maksim Tikhonov - Stéphane Arcangeloni (A) - Jimmy Provencher (C) ; Jérôme Veret - Sébastien Oprandi - Patrick Bona.
Remplaçants : Florent Uguen (G) et Thomas Gueguen. Absents : Gabriel Bounoure (ménisque), Bruno Maynard (adducteurs), Ludek Broz (adducteurs), Dino Grossi (pas rentré à temps du Canada où il assistait à un mariage).