Tours - Neuilly-sur-Marne (11 novembre 2003)

 

Seizième de finale de la Coupe de France.

Pour son entrée dans la compétition, l'ASGT a facilement disposé d'une valeureuse équipe de Neuilly, 10-0. L'ampleur du score ne laisse pas toutefois présager des difficultés rencontrées par les hommes de Millette à l'issue du premier tiers (1-0 seulement en faveur des Diables noirs). Par manque de motivation, en voulant parfois jouer un peu facilement, les coéquipiers de Julien Desrosiers ont oublié le principal. Se mettre rapidement à l'abri pour ne pas laisser espérer Neuilly et pour ne pas douter.

Le premier tiers est pourtant mené tambour battant. La première alerte est la bonne. Sur un lancer, à côté, de Desrosiers, Benoît Paillet reprend victorieusement le palet, dans un angle relativement fermé (1-0). On joue depuis 46 secondes. Une entame de match idéale, mais la suite ne sera qu'une longue succession d'occasions manquées, par maladresse ou manque d'opportunisme. Decaens, Boriskov, Balaz ne cadrent pas ou butent sur Svaty, parfaitement en place. Tours semble vouloir jouer un peu trop facile (actions personnelles, longues passes pour tenter le breakaway, multiplication de dribbles ou de feintes sur le gardien...) et Neuilly se procure de belles occasions malgré la domination tourangelle : Vastusko, l'un des tout meilleurs ce soir, est tout proche de marquer (4', 11', 15' et 19').

Au tableau d'affichage, score minimal donc, dans un match ouvert et plaisant. Peu de fautes sont commises. Il faut d'ailleurs reconnaître aux joueurs de Neuilly un état d'esprit remarquable tout au long de la rencontre. Aucun mauvais geste, aucune volonté de pourrir le match. Même lorsque l'addition a commencé à être corsée, Neuilly a toujours continué à jouer.

De retour des vestiaires, l'ASGT remet la pression et marque après trente secondes de jeu (2-0, à 20'30) par l'intermédiaire de l'opportuniste Desrosiers (assisté de Boriskov). Piqués au vif, les joueurs de Neuilly poussent et croient réduire la marque avant que l'arbitre ne refuse le but (hors-jeu). C'est alors que les efforts des Diables noirs commencent à payer. Physiquement et techniquement plus forte, l'ASGT impose un rythme qui accule Neuilly sur sa cage. Peter Bartek envoie un missile qui atterrit en pleine lucarne pour le 3-0 (22'21). Jan Simko s'envole pour des chevauchées fantastiques en remontant tout la patinoire mais oublie le principal devant le but de Svaty (23'19). Neuilly aura l'occasion de revenir au score sur un tir de pénalité (généreusement) accordé par l'arbitre mais Hiadlovsky a le dernier mot devant Vastusko.

Ce deuxième tiers-temps se déroule entre les occasions tourangelles, nombreuses, les quelques sorties de Neuilly (notamment pour Jérôme Wagner à 34'30 : le portier tourangeau s'en sort par miracle... Maros Bartek ajoute un quatrième but en fin de période (4-0, 37'30) pour un résultat qui semble plus conforme à la physionomie du jeu.

La troisième période débute par une reprise de volée de François Gleize sur un centre au cordeau de Paillet (5-0, 42'29). Le coach nocéen Jérôme Pourtanel opère alors un changement de gardien. Malheureusement, à peine entré, Cyril Gendry assiste à la copie conforme du but de Gleize mais avec cette fois-ci, aux manettes, Igor Boriskov à la reprise du centre parfait de Desrosiers (6-0, 43'39). La vitesse des Diables noirs sera encore à l'origine du but de Desrosiers, lancé impeccablement par son compère Decaens (7-0, 47'46).

La ligne Decaens-Desrosiers-Boriskov tourne à plein régime. C'est elle, de nouveau, qui est sur la glace pour le huitième but (Desrosiers à 49'20) : mais celui-ci ne doit à rien à personne, sinon au talent et à la technique du Canadien. Après s'être emparé du palet dans sa propre zone défensive, il accélère, passe en revue toute la défense de Neuilly, se présente devant le gardien, feinte et marque. Comme à la parade. C'est d'ailleurs un peu dur pour les visiteurs qui, encore une fois, tentent de produire du jeu. Mais le match est désormais à sens unique.

Boriskov inscrit le premier but de son doublé (à noter : hat-trick pour Desrosiers et doublé pour Gleize !) : arrivé en retard sur un face-off dans la zone défensive de Neuilly, il hérite un peu au hasard du palet récupéré par Desrosiers. Il s'avance, sans être gêné, lancer du poignet. Précision et rapidité encore une fois (9-0, 52'00). Millette demande un temps mort et fait entrer, à la place de Hiadlovsky, le jeune gardien Erwan Lucas. Ce dernier n'aura pas grand-chose à faire, sinon regarder et apprécier le dixième et dernier but de ses coéquipiers, marqué par François Gleize (57'44).

L'ASGT passe facilement ce premier tour de la Coupe de France. Les hommes de Bob Millette ont su répondre présents même si le compteur a mis du temps à s'affoler. Neuilly a fait une prestation très honnête mais il est clair que la différence physique et technique a joué en faveur des Noirs et Blancs. L'ampleur du score doit donc être relativisée et ce sera un tout autre test pour les huitièmes de finale.

Compte-rendu signé E. O'Grady

 

Commentaires d'après-match (au micro de Filo)

Jérôme Pourtanel (entraîneur de Neuilly-sur-Marne) : "Le score est lourd par rapport à la prestation de mes joueurs. On a joué contre une équipe qui s'entraîne deux fois par jour, on s'entraîne trois fois par semaine, il est clair que physiquement, on ne pouvait pas aller jusqu'au bout. Il y avait deux absents de marque, Miroslav Kecka, blessé, et Laurent Veret, qui était sur le banc mais qui a très peu joué afin de le préserver pour le match de samedi en championnat. Mais ça a permis à d'autres joueurs de s'exprimer sur la glace et de voir quelle place ils pourraient prendre dans l'équipe, c'est un prêté pour un rendu."

Nicolas Bergès (attaquant de Neuilly-sur-Marne) : "Le score fait mal, c'est clair. 10-0, ça fait une raclée malgré tout. On les a pris petit à petit, mais on les a pris. On s'est écroulé au troisième, ça prouve qu'on n'est pas encore au haut niveau, même si on s'y approche. On a essayé de mettre un système défensif en place, parce qu'on savait qu'il y avait de bons joueurs en face. On l'a tenu un tiers et demi, deux tiers, puis au troisième, les vieux démons sont revenus, on a lâché nos positions, et ça ne pardonne pas."

 

Tours - Neuilly-sur-Marne 10-0 (1-0, 3-0, 6-0)

Mardi 11 novembre 2003 à 20h00 à la patinoire municipale de Tours. 800 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Barré assisté de Pascal Telliez et Laurent Antunes.

Pénalités : Tours 10' (4', 4', 2'), Neuilly-sur-Marne 4' (0', 2', 2').

Évolution du score :

1-0 à 00'46" : Paillet assisté de Boriskov et Desrosiers

2-0 à 20'25" : Desrosiers assisté de Boriskov

3-0 à 22'21" : P. Bartek assisté de Decaens et Boriskov

4-0 à 37'38" : M. Bartek assisté de Simak

5-0 à 42'29" : Gleize assisté de Paillet

6-0 à 43'39" : Boriskov assisté de Desrosiers et P. Bartek

7-0 à 47'46" : Desrosiers assisté de Decaens et Boriskov

8-0 à 49'20" : Desrosiers

9-0 à 52'00" : Boriskov assisté de Desrosiers

10-0 à 57'44" : Gleize

 

Retour à la page de la Coupe de France