Brest II - Reims (22 novembre 2003)

 

Match comptant pour la septième journée de division 2, poule nord.

Bretons et Champenois en décousent avec acrimonie

20h00... Les Rouennais se reposent à peine d'une deuxième journée victorieuse en Coupe Continentale que la dixième journée de Super 16 débute et que le Rïnkla sonne creux... ou presque, à l'exception du groupuscule de supporters toujours présent qui se charge de l'animer pour l'affiche de la soirée, "Brest-Reims" en D2, en enchaînant bramements sur bramements et en poussant leur équipe "espoirs" jusque dans ses derniers retranchements. Les jeunes Brestois ont commencé presque parfaitement ce match, sous l'œil attentif d'une bonne partie de leurs aînés, avant que la partie ne se transforme en véritable cauchemar qui explosera en multiples rixes très difficilement contenues par un arbitre peu à son affaire ce soir et qui, il faut bien l'admettre, n'a pas facilité la tâche des Brestois déjà suffisamment en difficulté dans le jeu devant des Rémois excessivement malhabiles face à la cage mais pourtant vainqueurs 4-7. Un match houleux où il fut malheureusement bien difficile de tenir à jour et de manière exacte les comptes des deux équipes, le total des pénalités avoisinant les cent minutes.

Les barcarolles, plus ou moins douces, des supporters parviennent à mettre quelque peu l'ambiance dans un Rïnkla Stadium qui n'a malheureusement pas attiré les foules pour cette rencontre. Les spectateurs n'auront pas eu le droit d'arriver en retard puisqu'il ne faut attendre qu'une de jeu pour voir les excursionnistes ouvrir la marque d'un tir devant la cage que Julien Skowron, étrangement seul, parvient à dévier habilement entre les jambières de la sentinelle brestoise Florent Uguen (0-1 à 01'16). Pas le temps de baisser les bras pour les Champenois que Serge Toukmatchev, tout de suite après avoir passé la ligne bleue dans l'axe, décoche une petite mine laissant bizarrement Tony Charton sans réaction (1-1 à 01'36). Deux buts en moins de deux minutes... Le public n'a guère le temps de cogiter sur la tournure que pourrait prendre le évènements après un tel début de match, puisque, une minute plus tard, Brest double la mise sur un but "gag", Stéphane Lacuisse depuis la ligne de but voyant son centre dévié par la botte de Charton directement dans ses propres filets (2-1 à 02'48). Jamais deux sans trois... Voilà l'adage que se contraignent à respecter les Albatros. C'est ainsi que Denis Potapov profite à son tour de l'égarement du berger rémois en envoyant un tir à ras de glace a priori sans danger mais pourtant suffisamment menaçant pour tromper un Charton décidément perdu (3-1 à 04'22). Même si les buts sont légion en un temps pourtant réduit, les actions n'affluent pas pour autant. Il faut donc attendre la mi-tiers pour revoir les visiteurs à l'attaque grâce à Youri Drain qui, à la suite d'un déferlement sur le flanc de la défense bretonne, expédie un bon tir qui laisse Uguen perplexe (3-2 à 10'22). Ce violent coup de feu se calme quand même à l'exception des tentatives intéressantes des Blanc ou Lacuisse (14'33). Ce tiers-temps particulièrement calme du coté des geôles ne laisse pas présager la suite des évènements.

Au retour des vestiaires, le "déficit" de pénalités accumulées lors du premier tiers (une pénalité seulement) n'est pas oublié et est bien vite comblé, laissant place à des boîtes de plus en plus appuyées et sévères. Après cette petite farandole entre amis, les Rémois retrouvent vite le sourire par Martin Kovarsky qui récupère et concrétise en but un rebond laissé par Uguen successivement à un tir loupé de manière étonnante par Zavodny (3-3 à 25'02). Furibonds, les Albatros ne s'en laissent pas compter ainsi et se remettent le nez dans le guidon. Accélération payante puisque c'est Sylvain Giet, en prison pendant l'égalisation champenoise, qui est à la conclusion d'une double supériorité numérique (4-3 à 26'32). Les canonnades de Gaulmin (27'00) ne font malheureusement que repousser l'échéance puisque, malgré les mauvais coups et la maladresse dans la finition des Rémois, ce sont tout de même eux qui prennent pour la première fois de la partie l'avantage en égalisant dans un premier temps par Jérôme Davoine, qui conclut un contre rondement mené en deux contre un par Drain (4-4 à 35'19), puis par Richard Zavodny, en supériorité numérique, qui glissera la rondelle au fond des filets bretons on ne sait trop comment au milieu d'une forêt de crosses (4-5 à 39'36). K.O. debout, les Brestois trouvent tout de même la force de retourner aux vestiaires.

Pour le dernier opus, le public est partagé sur la capacité de réaction des "espoirs" après ce coup dur. Abattement ou révolte ? Ni l'un ni l'autre dans un premier temps, Medina (42'18) à la bleue répondant à Skowron dans une situation quasiment similaire (41'42)... Jusqu'à ce que le jeu tombe peu à peu dans l'escarcelle finistérienne. De bon augure, entrevoit-on. Malheureusement non, il ne fait pas bon se fier au présage qui n'avait pas vu venir la but du K.O. définitif des Rémois, et de quelle manière. Alors que les Albatros commencent tout juste à négocier un jeu de puissance en leur faveur, une passe mal assurée à la ligne médiane profite à Zavodny, qui surgit et s'en va seul en tête-à-tête avec Uguen en compagnie de Bouché. Un dribble pour embarquer le geôlier brestois avant de transmettre à Vincent Bouché qui conclut donc tranquillement (4-6 à 49'44). Profitant d'une double pénalité contre les Brestois, dont un 2'+10' contre Potapov pour charge dans le dos, Eddie Frayon (4-7 à 52'10) finit de crucifier des Albatros dès lors désabusés par l'arbitrage plus que contestable et léger de M. Papillon, ça ne s'invente pas. La suite de la rencontre ne laisse que peu de place aux bordées offensives des deux équipes qui ont décidé d'en découdre avec les mains. Kuusisto et Toukmatchev écopent entre autres de 2'+10' et 5'+20', tandis que Frayon, le plus apte à mettre de vilains coups durant cette soirée côté rémois, clôturait le bal par un 2'+10' à son tour. Le maître des geôles a peut-être manqué de clairvoyance en fin de rencontre, même si le score était sans doute déjà terminé, et s'est attiré les foudres du public brestois lui adressant ses vociférations inamicales en signe d'adieu. Des complaintes qui ont comme réponse les railleries d'au revoir des joueurs rémois, un brin chambreurs envers le public bretons, tandis qu'une partie des Brestois continuaient de s'expliquer de manière plus ou moins virulentes, après le gong, avec quelques éléments rémois. Une rencontre qui s'achève donc avec un total de 65 minutes de pénalités pour Brest contre 32 pour Reims !

Compte-rendu signé William Boussard

 

Brest II - Reims 4-7 (2-2, 2-3, 0-2)

Samedi 22 novembre 2003 à 20h00 à la patinoire du Rïnkla Stadium. 150 spectateurs.

Arbitrage de Jérôme Papillon et Arnaud Bellotte.

Pénalités : Brest II 65' (0', 8', 12'+10'+10'+5'+20'), Reims 32' (2', 10', 10'+10').

Évolution du score :

0-1 à 01'16" : Skowron assisté de Maujean

1-1 à 01'36" : Toukmatchev assisté d'Emily

2-1 à 02'48" : Lacuisse assisté de Blanc et Giet

3-1 à 04'22" : Potapov assisté de Médina

3-2 à 10'23" : Drain assisté de Davoine et Aveline

3-3 à 25'02" : Kovarsky assisté de Zavodny (sup. num.)

4-3 à 26'32" : Giet assisté de Gaulmin et Kuusisto (double sup. num.)

4-4 à 35'19" : Davoine assisté de Drain et Fornero

4-5 à 39'36" : Zavodny assisté de Bouché et Delaunois (sup. num.)

4-6 à 49'44" : Bouché assisté de Zavodny (inf. num.)

4-7 à 52'10" : Frayon assisté de Moine (double sup. num.)

 

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