Match comptant pour la huitième journée du Super 16, poule Magnus.

Des cadeaux à foison, une absence coupable pendant quarante minutes face à Villard, c'était bien la Saint-Valentin. À des années-lumière de Dijon-Mulhouse.

Daniel Maric qui se plaignait récemment de perdre des points bêtement a été servi copieusement en ce samedi de Saint-Valentin : une prestation affligeante d'une équipe chloroformée et deux nouveaux points dans l'escarcelle des Villardiens qui ont produit un jeu simple mais ô combien efficace face aux nombreuses bévues de la défense dijonnaise, à l'image d'Abrahamsson constamment débordé par ses vis-à-vis. Le trio américain Millar-Metro-Duval s'est chargé de faire le ménage en quatre occasions : Neckar étrangement seul les premier et troisième buts, un changement de ligne tumultueux et un boulevard pour Duval (3ème but) qui achève définitivement Frantisek Neckar remplacé par Grégory Fougère, et pour clore le bal, une sortie de zone hasardeuse (4ème but).

Désordonnés, sans collectif, dominés par la vitesse, les relances et le placement des Villardiens, les Ducs ont accumulé les fautes, faisant exploser le compteur pénalités au cours du deuxième tiers avec, en cerise sur le gâteau, la réaction stupide d'Albano, depuis le banc de prison, qui lui a valu une méconduite pour le match. La saignée est profonde et la réaction dijonnaise, lors de la dernière période, s'est révélée insuffisante. L'attaque a été bien fébrile, y compris Pazak qui n'est pas parvenu pas à conclure quatre breakaways en l'espace de cinq minutes face à un Nicolas Nogaretto à l'aise durant toute la partie.

Il est coutume de dire que certains soirs, "ça ne rigole pas", et dans la tribune, le clan des supporters est le baromètre de l'équipe. Samedi soir, l'aiguille est restée bloquée sur "Dépression".

L'Ours du Vercors a toujours la peau dure et, quand on le chasse dans de mauvaises conditions, on n'est pas près de le tuer. Les chasseurs dijonnais feraient bien de remettre des balles dans le fusil car cette semaine il y a deux grosses parties de chasse avec un déplacement mercredi chez les Scorpions et la réception samedi d'Amiens, qui a pris du plomb dans l'aile à Brest .On oublie la dépression, la Magnus continue...

Compte-rendu signé Pierre Sage

Commentaires d'après-match (dans le Bien Public)

Daniel Maric (entraîneur de Dijon) : "Durant vingt-trois minutes, on s'est fait marcher sur la tête. En plus, on commet toujours les mêmes erreurs individuelles. C'est la même rengaine. Peut-être aurais-je dû dire attention les gars on va se prendre une ratatouille ! On aurait certainement été plus vigilant. Contre Mulhouse, tout le monde s'y est mis, c'est pour ça qu'on a gagné. Ce soir, on n'a pas fait les efforts ni physiques ni mentaux pour arriver au même résultat. On a refusé le combat. Les raisons sont essentiellement mentales. Les joueurs se sont mis trop de pression en se disant que c'est un match qu'on devait absolument gagner. Dès qu'on s'est un peu remué les fesses, on a eu des opportunités. On mène 2-1 sur la deuxième moitié du match. Si Miro convertit ces breaks cela peut nous relancer."

Milan Tekel (gardien de Dijon) : "On a été tous mauvais. On n'a pas patiné en pensant que ça allait venir tout seul. Si on commence mal, après, c'est très dur de retourner le match."

Dijon - Villard-de-Lans 2-5 (0-2, 0-2, 2-1)

Samedi 14 février 2004 à 20h15 à Trimolet. 1300 spectateurs.

Arbitrage de Frédéric Bachelet assisté de Damien Bliek et Éric Bouguin.

Pénalités : Dijon 68' (6', 8'+10'+10'+10'+20', 4'), Villard-de-Lans 10' (2', 4', 4').

Évolution du score :

0-1 à 03'24" : Millar assisté de Metro

0-2 à 12'23" : Duval assisté de Lepers

0-3 à 22'40" : Metro assisté de Millar

0-4 à 36'19" : Millar assisté de Metro et Goncalves

1-4 à 44'05" : Gillet assisté de Bouché et Pazak (sup. num.)

2-4 à 56'54" : Vavroch assisté de Cihlar et Tekel

2-5 à 59'55" : Bourgey assisté de Duval

Gardiens : Frantisek Neckar puis à 22'40" Grégory Fougère (sorti de sa cage de 57'31" à 57'45", de 57'56" à 59'00" et de 59'55" à 60'00").

Défenseurs : Marcus Abrahamsson - Joshua Allison ; Milan Tekel (A) - Mathieu Bouché ; Aymeric Gillet - Wilfried Molmy.

Attaquants : Miroslav Pazak - Julien Tiphaigne (C) - Stephen Dugas (A) ; Thomas Bergamelli - Robert Vavroch - Jiri Cihlar ; Aurélien Albano - Thomas Gueguen - Romain Gentilleau ; Thomas Bussat.

Remplaçants : Jean-Michel Bortino, Ludovic Duranceau, Guillaume Grandjean.

Gardien : Nicolas Nogaretto.

Défenseurs : Roman Marakhovski - Martin Roh ; Nicolas Favarin - Christopher Lepers ; Stéphane Guillot-Diat - Jean-Marc Girard (A).

Attaquants : Franck Billieras - Kent Gillings - Christophe Negro (C) ; Rich Metro - Alexandre Goncalves - Rob Millar ; Pierre Bourgey (A) - James Duval - James Cruz ; Rudy Billieras - Damien Chalons.

Remplaçant : Pascal Favarin (G). Absent : Mathieu Guidoux.

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